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Le PIB n'est qu'un indicateur quantitatif

Publié le 31/05/2025

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« Le PIB n'est qu'un indicateur quantitatif Le PIB un indicateur quantitatif.

Il est loin de refléter parfaitement la richesse d'un pays et la qualité de vie de ses habitants.

C'est néanmoins un outil de première importance pour l'analyse économique.

Mais seule il ne peut compléter sa fonction d'indicateur de bien être.

Il faudrait !l'améliorer ou à le compléter par d'autres indicateurs pour prendre en compte la qualité de vie plutôt que la quantité de richesses produites. a.

Le problème de la prise en compte de la qualité de vie Un des grands reproches adressé au PIB est qu'il ne prend pas en compte les aspects qualitatifs de la croissance.

Par exemple: Il ne met pas en évidence la structure de la production.

Ainsi, il va comptabiliser de manière positive la création d'armes comme celle de médicaments.

Il ne prend pas en compte le bien-être.

C'est l'Indicateur de Développement Humain (IDH) qui mesure plus particulièrement la qualité de vie. -Il n'analyse pas les inégalités qui existent dans le domaine de la répartition de la richesse produite.

Les États-Unis font partie des pays les plus riches mais leur nombre de pauvres est supérieur à celui de la France. - Il ne prend pas en compte des critères décisifs dans la qualité de la vie : le temps de travail, la durée des vacances, les conditions de logement et de transport, etc. b.

Les nuisances occultées? À l'heure où l'on se préoccupe de plus en plus d'environnement, le PIB est montré plus d'environnement, le PIB est montré du doigt.

On lui reproche de fonctionner selon une logique de l'addition et non pas de la soustraction.

Les produits polluants qui détériorent l'environnement, le tabagisme et les accidents sont enregistrés au titre de l'augmentation globale des richesses. Les nuisances et leur palliatif y figurent au même titre que la production de biens objectivement utiles. C'est la raison pour laquelle les comptables nationaux commencent à élaborer des comptes prenant en considération la détérioration du capital écologique et du capital humain. Certains indicateur comme le PIB vert ou l'empreinte écologique tentent de prendre en compte les aspects positifs ou négatifs de la création de richesses sur l'environnement Le PIB permet de mesurer les richesses produites dans un pays mais est-il pour autant un indicateur de bien-être? Toutes les richesses sont-elles bien comptabilisées? Un instrument de mesure imparfait a.

Le problème de la sous-estimation des richesses produites Le PIB est un véritable compteur de richesse qui estime la valeur produite sur le territoire national au cours d'une année.

Pour ce faire, il comptabilise la valeur des biens et services vendus (le PIB marchand qui est la somme des valeurs ajoutées des entreprises) mais aussi la valeur de la production des administrations qui est évaluée au coût des facteurs (PIB non marchand). Mais ce mode de calcul n'évalue que partiellement la richesse produite.

En effet, de nombreuses activités ne rentrent pas en compte dans le calcul du PIB du fait qu'elles ne font l'objet d'aucune transaction sur le marché et que l'on ne peut donc pas les évaluer en termes monétaires.

Il s'agit principalement du travail domestique et du bénévolat.

Ainsi si une personne épouse sa femme de ménage cela fera baisser le PIB car le travail rémunéré de celle-ci se transformera en tâche domestique. De même, de nombreuses activités, licites ou illicites, échappent au PIB.

Ce sont les activités qui relèvent du « travail au noir » ou de ce que les économistes appellent « l'économie souterraine ». Une évaluation de ces activités est faite et intégrée à la richesse produite mais cela ne peut être une mesure précise. b.

Le problème des comparaisons internationales Les performances économiques des pays du globe sont généralement faites sur la base de leur PIB ou de leur PIB par habitant.

Or, les comparaisons d'un pays à l'autre posent problème pour plusieurs raisons : - d'une part, elles sont généralement faites sur la base d'une évaluation en dollar.

Or, les fluctuations de cette monnaie d'une année à l'autre peuvent rendre les comparaisons dans le temps hasardeuses; - d'autre part, la richesse des pays en développement est souvent mal évaluée du fait de l'absence d'un outil statistique fiable et de l'importance de l'économie informelle (dons, services gratuits...); - de plus, l'utilisation des taux de change officiels sous-estime leur richesse nationale.

C'est la raison pour laquelle on calcule de plus en plus leur PIB en parité de pouvoir d'achat.

Les effets de l'inflation sont aussi éliminés par le calcul du PIB réel. Pourquoi le PIB augmente-t-il dans les situations présentées dans ces photos? Le PIB, un indicateur incomplet et imparfait PIB par tête [...] représente une moyenne qui peut masquer de fortes disparités à l'intérieur d'un pays, en particulier dans le cas des pays en voie de développement.

C'est pourquoi l'ONU corrige les statistiques de PIB par habitant, en prenant en compte les inégalités de répartition des revenus [.].

En outre, le PIB par tête est un indicateur qui ne prend pas en compte les externalités négatives telles que lapollution, le bruit..., bref, les coûts sociaux de la croissance.

Il est d'ailleurs paradoxal de noter que ces nuisances, non seulement ne sont pas déduites du PIB mais sont même comptabilisées positivement : lutte contre la pollution, lutte contre le trafic de drogue, etc.

Plus fondamentalement, peut-on réduire la richesse d'un pays à un indicateur monétaire? La richesse d'un pays ne se mesure-t-elle pas aussi par le niveau d'éducation, les conditions d'hygiène et de santé, etc.? Une croissance riche...

en émissions de carbone! Le PIB et la recherche de la croissance: limites et alternatives Le Produit Intérieur Brut, qui mesure la production d'un pays, reste aujourd'hui la référence en termes d'indicateur de santé d'un pays.

On recherche la croissance ! Pourtant, nombreuses sont ses limites, il semble en effet qu'on ne puisse pas mesurer le développement et la santé d'un pays uniquement par le prisme de la croissance de sa production économique.

On peut citer l'exemple des dépenses de santé: lorsqu'elles augmentent, elles font grimper le PIB, alors qu'elle ne sont pourtant pas un signe positif pour le pays.

L'exemple fonctionne aussi avec des activités de dépollution, de déforestation.

de sécurité...Et quid de tous les échanges non marchands et les activités non monétarisées (bénévolat, travail domestique...) qui enrichissent pourtant la population au quotidien ? Ils ne sont pas comptabilisés dans le PIB, alors qu'ils améliorent notre qualité de vie. Par ailleurs, le PIB ne prend pas en compte les disparités de richesses d'un pays...

On peut avoir un taux de croissance du PIB fort alors qu'au sein de pays, une grande partie de la population vit dans des situations précaires. Pour toutes ces raisons, le PIB doit être dissocié de la qualité de vie et du bienêtre de la population d'un pays.

Il reste nécessaire pour mesurer la production d'un pays, mais doit être complété par d'autres indicateurs qui prendraient en compte les notions de bien-être, de développement humain, d'éducation, de bonheur.

Ces indicateurs existent déjà, mais restent peu utilisés.

De nombreux économistes l'observent depuis longtemps, mais aujourd'hui, la recherche de la croissance du PIB reste l'unique moteur de nombreuses réformes... Document 3.

« Remettre le PIB à sa place » Beaucoup d'économistes, c'est vrai, sont aujourd'hui prêts à admettre que l'importance du PIB doit être relativisée. Mais je ne pense pas que la majorité d'entre eux se soient détournés de cet indicateur-phare de la seconde moitié du XXe siècle.

Bien au contraire, la plupart d'entre eux continuent à s'en servir de boussole quasi unique ! Par ailleurs, il faut éviter de faire au PIB un faux procès.

Il n'a pas été créé pour nous parler de bien-être social ou d'environnement, et il mesure plutôt correctement ce pour quoi il a été prévu (la valeur monétaire des biens et services de consommation nouvellement produits dans une économie sur une période donnée).

Mais sa croissance est depuis trop longtemps l'alpha et l'oméga des analyses et de la politiqueéconomique.

Le système vivant et complexe qu'est notre économie ne saurait être représenté ni piloté à l'aide d'un seul indicateur.... »

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