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Le personnage dans le théâtre de l'absurde

Publié le 19/12/2021

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« Le théâtre de l'absurde met en scène des personnages enlisés dans l'attente ou la monotonie de l'existence, il privilégie les anti-héros, les êtres anonymes et sans épaisseur ni caractère bien défini Ce sujet traite très précisément de la question du personnage dans le théâtre de l'absurde; et non pas des enjeux du théâtre de l'absurde en général.

Les "êtres anonymes" font immédiatement penser au théâtre beckettien : dans Fin de partie, l'un des personnages s'appelle Klamm ("marteau") et l'autre Clov ("clou").

Cette dénomination enlève aux personnages toute épaisseur, au mieux elle les définit par une fonction qui se résume à un acte répétitif et...

absurde (taper sur un clou avec un marteau). On se demandera donc quels sont les enjeux théâtraux et sociaux de ce parti pris, et quelles en sont les limites. I.

La crise du personnage dans le théâtre de l'absurde _ Abirached, La crise du personnage dans le théâtre moderne : après la période surréaliste qui a libéré l'inconscient et l'imaginaire, l'individu et le personnage ne semblent plus être les seuls supports du sens.

Le personnage apparaît embourbé dans un réseau de signes et d'objets qu'il ne comprend pas.

Il est ramené au degré zéro de la personnalité : pas de nom (ou une initiale) pas de fonction.

C'est le théâtre de Beckett, Adamov, Tardieu, Artaud. _ Il analyse ensuite le théâtre de Beckett : chez Beckett, les personnage ont une existence réduite à l'élémentaire : ils savent que le silence est impossible, et sont donc condamnés à parler.

Mais le langage est leur unique moyen d'existence, ils sont constitués par la parole qu'ils prononcent et sont tributaires de ce langage dérisoire.

Les enjeux spatio-temporels (actions, temps qui passe) n'existent plus : les personnages sont indifférents au changement, il n'y a donc pas d'intrigue. II.

Les enjeux de ce procédé _ Ionesco , Notes et contre-notes : il avoue qu'il déteste aller au théâtre, car les acteurs lui semblent jouer faux; et il critique les deux attitudes que peut avoir le spectateur au théâtre : l'identification (ou la prétention du fictif à s'imposer comme réel) et la distanciation brechtienne, qui selon lui tue le théâtre.

Le manque d'épaisseur psychologique et la paralysie qui frappe les personnages de Ionesco dans La cantatrice chauve ou La leçon empêche ces deux attitudes : les personnages de la Cantatrice parlent par clichés, le professeur de La leçon répète indéfiniment le même crime sans pouvoir s'en empêcher. _ Ionesco attaque ainsi une pensée et un langage conformiste : il dit dans Notes et contre-notes avoir écrit la Cantatrice en s'inspirant des sketchs d'un manuel, "l'anglais sans peine" : il reprend mot à mot les phrases prononcées par Mr et Mrs Smith, qui imposent des vérités absolues ("mon nom est Smith ", considérations sur la ville et la campagne...).Le conformisme est révélé et dénoncé par les automatismes du langage ,qui montrent l'impossibilité de communiquer : "derrière les clichés, l'homme se cache". III.

La possibilité de faire un théâtre de l'absurde en conservant des Personnages? _ Abirached conclut son ouvrage sur une constatation de l'échec du théâtre de l'absurde : les auteurs suppléent au vide de leurs personnages en commentant leurs oeuvres et cherchent dans la mise en scène à contrôler le comédien (Beckett était très pointilleux sur la mise en scène).

La tentative de détruire le personnage se solde par un échec, face à une double menace : celle de l'acteur, qui se cherche à travers le personnage, et celle. »

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