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Le Parnasse

Publié le 18/05/2020

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« Le Parnasse (1862-1886) est un mouvement poétique de rupture qui se constitue autour du poète Leconte de Lisle.

Il se voue à un culte de la beauté très formel en méprisant la politique et la foule .

Les principaux représentants du mouvement sont José Maria de Heredia, Catulle Mendés, François Coppée et Sully Prudhomme.

Mouvement assez hétérogène , abondamment parodié, il constitue cependant un moment essentiel de la poésie du XIX' siècle entre le romantisme et le symbolisme .

empirique des réalités .

Le goOt de la vérité, de l'analyse objective et de l'Impersonnalité crée une sorte de positivisme esthétique en poésie.

• Le poète Sully Prudhomme fait ainsi l'éloge des découvertes scientifiques .

Dans Les Épreuves (1866), plusieurs de ses sonnets sont consacrés aux progrès contemporains de la science .

• S 'en remettant à la science universelle, les poètes de cette génération se débarrassent de toute théologie et de tout messianisme .

A la religiosité romantique s'oppose l'athéisme de la génération suivante.

Chez Leconte de Lisle ou chez Louis Ricard, le 1--------------1 Christ est souvent appelé le UNE POÉSIE DE LA RUPTURE LE lfnAIT POUTIQUE • Le mouvement du Parnasse se développe sous le second Empire, régime qui est apparu à tous les artistes du temps comme un coup de force politique.

Napoléon Ill appuie son pouvoir sur le contrôle de la presse et de l'édition.

La plupart des poètes décident de ne pas résister au nouveau régime, mais ils s'abstiennent de faire référence à l'actualité .

• Sous le second Empire, la théorie de «l'art pour l'art» est mise en avant dans des recueils de poèmes importants, comme Émaux et Camées (1852) , de Théophile Gautier, et Poèmes antiques (1852), de Leconte de Lisle .

La génération des poètes nés dans les années 1840 se rallie avec enthousiasme à cette doctrine , qui prône le retrait politique.

LA IUPTUIE AVEC LE IOMAHTISME • Ces jeunes poètes partisans de l'art pour l'art se construisent contre la génération poétique précédente , celle des romantiques ; ils rejettent notamment l'expression de sentiments passionnés et préfèrent renouer avec une tradition classique incarnée par les poètes de la Pléiade ou André Chénier .

• Ces jeunes poètes s 'opposent également à la théorie romantique de l'inspiration.

Ils préconisent un retour à un art maîtrisé à force de travail.

Fondé sur la mesure et l'harmonie , indépendant des préoccupations morales et politiques, l'idéal de la beauté hellénique comble les attentes des partisans de l'art pour l'art.

effarouchés par la beauté romantique excessive et sublime .

AVEC LA SCIENCE n SANS DIEU • Cette génération de poètes accepte en revanche la notion de progrès scientifique .

Ils sont influencés par le positivisme, philosophie fondée sur l'expérience et l'observation Nazaréen.

UNE I'OtSIE tunm • Les progrès de l'alphabétisation, le développement de journaux bon marché , l'essor du roman-feuilleton favorisent l'émergence d 'un nouveau lectorat faiblement alphabétisé .

Méfiants envers la démagogie, les partisans de l'art pour l'art privilégient la poésie sur la prose et militent pour une poésie trés élitiste .

• Le jeune poète Léon Dierx déclare ainsi : «L'idéal du vrai poète a été et sera toujours le contraire de celui du public. » i!UJH!IIif'Nfl THtOPHILE GAunEI •1Woplllle C.utillr(1811 - 1872) cultive dès sa jeunesse l'amour de l'art pour l'art .

Dans la préface de Mademoiselle deMaupin , il affirme : «Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien, tout ce qui est utile est laid.• • Condamné pour gagner sa vie à «feuilletonner» dans les journaux , il prône pour son œuvre poétique un complet désintérêt de la politique et de l'actualité.

Gautier exprime cette primauté de la poésie dans un poème d'Émaux et Camées (1852), « l'Art•.

qui sert d'emblème à la jeune génération des poètes .

• Gautier , directeur du journal L'Artiste de 1856 à 1859, y accueille avec chaleur les membres du mouvement poétique qui se constitue.

Catulle Mendès , Léon Dierx, Stéphane Mallarmé y font leurs premières armes .

V1cro1 HUGO • En dépit des réserves des jeunes poètes envers le romantisme , qui est célébré, et non le partisan de l'art engagé qui a fustigé le second r---~-"""' "1 Empire dans Les --~== -' Clliiti-nts (1853) .

l'Orient est un monde chanté par les parnassiens , notamment par José Maria de Heredia dans Les Trophées ou par Leconte de Lisle dans les Poèmes barbares.

• En 1867 ,1a reprise d'Hem11ni à la Comédie-Française suscite une vraie prise de position des parnassiens, qui viennent symboliquement soutenir la pièce.

Les jeunes poètes souhaitent témoigner leur sympathie au grand exilé et signent une pétition s'Insurgeant contre l'injustice qu'il subit.

(IUUIUS BAUDELAIRE • En 1857 , Cilllrllls B1111dlllllin (1821-1867) publie la première édition des Fleurs du mal .

Toute une jeune génération de poètes se reconnaît dans cette œuvre .

Ainsi , le premier recueil de Catulle Mendès, Philomela , se termine par un long poème ,« Pantéléia », en terza rima , qui est dédié à Baudelaire .

• Le Parnasse est surtout attiré par le travail constant que Baudelaire opère sur le vers .

• Baudelaire ne fréquente pas longtemps la jeune école en formation : il est en Belgique en 1865 et meurt en 1867 .

THtODOIE DE BANVILLE • La poésie funambulesque et fantaisiste caractéristique de TllbH/01'11 till Btlflvil/e (Odes funambulesques , 1857) est peu reprise par les jeunes poètes .

Mais Banville (1823 -1891) compose dans les années 1860 une nouvelle poésie marquée par l'art pour l'art et par la perfection formelle autour de thèmes qui enchantent la jeune génération : culte exclusif de la poésie , adéquation de l'idée et de la forme, maîtrise de l'Inspiration, impassibilité, refus de s'adonner aux activités prosaïques de la vie quotidienne .

Cette poésie est publiée en 1866 sous le titre Les Exilés chez l'éditeur des parnassiens , Lemerre .

• Malgré la différence de générations , Théodore de Banville accompagne en ainé les différentes étapes du mouvement.

• Le véritable initiateur du Parnasse est Cilflms L«OIItll th Llslr (1818-1894) .11 appartient pourtant lui aussi à la génération romantique .

Né à La Réunion , Leconte de Lisle vient à dix-huit ans poursuivre ses études en France.

Il rime d 'abord des élégies lamartiniennes.

De 1845 à 1848, il adhère au mouvement phalanstérien .

l'échec de la révolution de 1848 lui laisse un goOt amer .

li loue dorénavant l'impassibilité.

• En 1852, il publie ses Poèmes antiques , qui louent une Grèce assez conventionnelle .

Il chante les héros antiques comme Héraklès.

Dans la tradition gréco-latine, Leconte de Lisle puise des mythes et des formes : odes, épopées.

Dans la préface de ses Poèmes antiques, il s'affirme comme un des adeptes de l'art pour l'art.

• En 1862 , il donne ses Poèmes barbares.

Obsédé par les fauves, les victimes et les bourreaux, Leconte de Lisle met en scène des bêtes de proie.

S'Inspirant de sources bibliques et hindoues, le poète chante des théogonies et des cosmogonies .

Ce recueil révèle Leconte de Lisle à la jeune génération comme un maitre .

L'HISTOIRE DU PARNASSE Pnrns IEVUES • La véritable aventure du Parnasse -même si son nom n 'existe pas encore -commence avec la Revue fantaisiste (15 février-15 novembre 1861 ), fondée par Catulle Mendès.

Gautier, Banville, Baudelaire y collaborent.

La revue s'avère très influencée par les doctrines de l'art pour l'art.

• Après la disparition de la Revue fantaisiste , les jeunes poètes collaborent à divers journaux et revues éphémères : La Revue française, La Revue du progrès moral, littéraire, sdentifique et artistique, La Revue de Paris .

Surtou~ Le Boulevard d'Édouard Carjat (1" septembre 1861-30 juin 1863) accueille non seulement de jeunes poètes mais aussi Leconte de Lisle, qui devient à cette époque un modèle pour la jeune génération.

• l'hebdomadaire L'Art , dont le titre est un hommage à Gautier, est fondé par Ricard en 1865.

La librairie Lemerre lui sert de siège social.

Il accueille les poésies et articles de Catulle Mendès, de François Coppée, de Dierx, de Leconte de Lisle .

La revue défend l'art pour l'art.

l'échec de L'Art contraint les poètes à une nouvelle stratégie , celle du Parnasse contemporain.

LA FONDATION DU PARNASSE • Mendès et Ricard obtiennent en 1866 de l'éditeur Lemerre la fondation d'un recueil en livraisons, Le Parnasse contemporain , «recueil de vers nouveauX» .

Le titre est choisi en référence au mont Parnasse, situé en Grèce près de Delphes et où s 'assemblaient les neuf muses de la mythologie .

Le premier Parnasse parait en dix-huit livraisons hebdomadaires du 3 mars au 30 juin 1866 .

• Dans le sommaire voisinent les noms de Leconte de Lisle, Baudelaire , Banville, José Maria de Heredia , Léon Dierx.

Gautier, Mallarmé, Catulle Mendès, Sully Prudhomme , Auguste Villiers de l'Isle-Adam.

En tou~ trente-sept poètes collaborent au recueil.

Ces poètes reçoivent le nom de stylistes, de formistes, puis de parnassiens .

• Le Parnasse contemporain emploie surtout l'alexandrin et des poèmes à formes brèves et codifiées, comme 37 collaborateurs, 200 poemes dans la première série du Parnasse contemporain 56 collaborateurs, 195 poèmes dans la deuxième série du Parnasse contemporain 63 collaborateurs, 221 poemes dans la troisiéme série du Parnasse contemporain 4 à l'Académie Leconte de Lisle , François Coppée, José Maria de Heredia et Sully Prudhomme sont entrés à l'Académie française rrCommeun vol de gerfauts hors du charnier lndpit célèbre du poème «Les conquérants », dans Les Trophées (1893) , de José Maria de lleftdia. »

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