Le Parnasse.

« Le Parnasse. Plusieurs tentatives infructueuses précédèrent la formation du Parnasse.

Deux jeunes poètes, Catulle Mendès en1861, Louis-Xavier de Ricard en 1863, créèrent de modestes cénacles, qui durèrent peu.

Puis Louis-Xavier de Ricardfonda, en 1865, une revue, L'Art, publiée par l'éditeur Lemerre.

Cette revue périclita faute d'argent.

Son comité derédaction eut alors l'idée de faire paraître un recueil de vers par fascicules, Le Parnasse contemporain.

Dix-huitfascicules furent ainsi publiés de mars à juin 1866.

A ce premier Parnasse, deux suites furent données, l'une en1871, la seconde en 1876.

Au total, le nombre des collaborateurs du Parnasse contemporain est de l'ordre d'unecentaine, la quasi totalité des poètes du temps.

Ils admirent Théophile Gautier.

Mais LECONTE DE LISLE avec sesbelles strophes bien rythmées, la noblesse austère de son inspiration les impressionne davantage.

Sous sonpatronage majestueux, leurs talents individuels s'épanouissent librement.

THÉODORE DE BANVILLE, qui fixa dans sonPetit traité de poésie française la technique parnassienne, est un virtuose de la facilité, un Parisien frivole, quepréoccupent à l'excès les potins du boulevard.

HEREDIA, fier de ses origines cubaines et de ses ancêtresconquistadores, distille avec application des sonnets splendides, qu'il livre parcimonieusement au public, et qu'il nerassemblera en un recueil, Les Trophées, qu'en 1893.

SULLY PRUDHOMME, après avoir chanté Les Solitudes et LesVaines Tendresses, se tournera vers la poésie didactique.

François COPPÉE préférera se confiner dans le genreintimiste D'autres, Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, Villiers de l'Isle-Adam, après avoir pendant quelque tempsappartenu au groupe parnassien, poursuivront dans une autre direction leur effort poétique.

Ils seront les initiateurset les maîtres du symbolisme.. »