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LE PANAMA AU XXe SIÈCLE

Publié le 20/09/2020

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État d'Amérique centrale, situé entre la mer des Caraïbes et l'océan Pacifique, sur l'isthme reliant l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud ; capitale Panamá. Après l'exploration de la côte atlantique par Rodrigo de Bastidas (1501) et par Christophe Colomb (1502), l'isthme de Panamá fut colonisé par les Espagnols à partir de 1510 ; en 1513, il fut traversé par Balboa, premier Européen à avoir aperçu l'océan Pacifique. Durant l'époque de la colonisation espagnole, en dépit des raids des escadres britanniques, la région de l'isthme fut la voie d'aboutissement des grandes routes commerciales de l'Asie (le « galion de Manille ») et de l'Amérique du Sud vers l'Espagne ; le transbordement des précieuses marchandises se faisait par convois de mulets de Panamá, sur la côte pacifique, à Nombre de Dios et Portobello, sur la côte atlantique. D'abord comprise dans la vice-royauté du Pérou, la région fut rattachée en 1739 à la Nouvelle-Grenade. Après l'indépendance (1821), Panamá continua à dépendre de la Colombie. La découverte de l'or en Californie (1848) et la construction du chemin de fer destiné à acheminer l'or à travers l'isthme (1848/55) donnèrent à la région une importance nouvelle. Dès cette époque, la construction d'un canal interocéanique fut sérieusement envisagée par les États-Unis (v. PANAMÁ, canal de). Après l'échec de l'entreprise de Ferdinand de Lesseps (1889), les États-Unis reprirent officiellement le projet de construction du canal, mais ne purent obtenir l'accord du gouvernement colombien. Ils suscitèrent alors une révolte dans la population de l'isthme. Panamá proclama son indépendance (3 nov. 1903). Quinze jours plus tard, la nouvelle république, aussitôt reconnue par le gouvernement de Washington, céda aux États-Unis l'administration d'une zone large de 10 miles, d'un océan à l'autre, en vue de la construction du canal (traité du 18 nov. 1903) ; en échange, l'État panaméen recevait une somme de 10 millions de dollars et une rente annuelle. Panamá devenait un satellite des États-Unis ; par la Constitution du 13 févr. 1904, les États-Unis garantissaient la souveraineté et l'indépendance panaméennes, mais ils obtenaient un droit d'intervention dans le pays pour maintenir l'ordre ; ils usèrent rapidement de ce droit, en 1908, 1912 et 1918. Le canal, construit par les États-Unis, fut inauguré en août 1914. En 1921, la Colombie reconnut enfin l'indépendance panaméenne, contre le versement d'une indemnité. Dès la fin des années 1920, les États-Unis furent aux prises avec un nationalisme panaméen qui leur déniait la souveraineté sur la zone du canal et s'efforçait d'obtenir la suppression de leur droit d'intervention. En 1941, le gouvernement de Washington provoqua la chute du président Arnulfo Arias, considéré comme favorable aux puissances de l'Axe. Les troupes américaines établirent des bases en territoire panaméen. Revenu au pouvoir en 1949, Arnulfo Arias fut de nouveau renversé sous la pression nord-américaine en 1951. De sanglantes émeutes contre la présence nord-américaine se produisirent en janv. 1964. En oct. 1968, un coup d'État militaire faisait du général Omar Torrijos le maître du pays. Conclus en 1977, les accords Torrijos-Carter prévoyaient le retour du canal à Panamá en l'an 2000, les étapes de la restitution se faisant selon un calendrier très précis. Le général Torrijos trouva la mort en 1981 dans un accident d'avion, mais sa politique nationaliste et antiaméricaine fut poursuivie par le général Noriega (v.), ancien agent de la CIA, qui prit la tête de la Garde nationale en 1983.  En 1987, sous prétexte d'une vaste offensive contre le trafic de drogue en Amérique latine, dans lequel les banques de Panamá jouaient un rôle, l'administration américaine tenta d'obtenir l'extradition du général Noriega en l'inculpant de trafic de drogue. Les accusations des États-Unis, pour vraisemblables qu'elles fussent, ne firent qu'exacerber le sentiment d'hostilité des Panaméens à leur égard et Noriega tira avantage de cette situation en proclamant l'état d'urgence. Les États-Unis répliquèrent par un blocus financier qui fut particulièrement efficace car le Panamá n'avait pas de monnaie nationale, mais Noriega tint bon, notamment grâce à l'aide du Japon. Après une élection annulée, il nomma, en sept. 1989, un président de la République à titre provisoire et contraignit les chefs de l'opposition à fuir le pays. En déc., enfin, un corps expéditionnaire américain intervenait militairement et se rendait maître du pays, non sans avoir rencontré une vive résistance. Le pouvoir officiel fut confié à Guillermo Endara, vainqueur probable de l'élection annulée précédemment. Le 14 janv. 1990, le général Noriega fut capturé et, jugé à Miami en 1992, il fut condamné à quarante ans de prison. Guillermo Endara reçut l'investiture présidentielle alors que la crise politique avait aggravé la crise économique et que plus de la moitié de la population vivait au-dessous du seuil de pauvreté. Cependant, l'activité bancaire reprit, principale source de revenus du Panamá, après ceux des pavillons de complaisance et les redevances payées par les navires franchissant le canal. En mai 1994, Ernesto Balladares, le candidat du parti révolutionnaire démocratique (PRD), qui avait fait campagne sur le thème de la lutte contre la pauvreté, fut élu président à une courte majorité. S'il ne réussit ni à freiner la progression du chômage, ni à endiguer le développement de la corruption, il prépara la rétrocession par les États-Unis du canal de Panamá, prévue par les accords de 1977. Elle commença, en 1995, par l'évacuation et la restitution des bases militaires américaines. Le retrait des troupes entraînant la perte de milliers d'emplois et d'un revenu de plusieurs centaines de milliers de dollars, le président Balladares tenta de négocier avec Bill Clinton la prolongation de la présence américaine, sans aboutir. L'élection présidentielle de mai 1999 fut remportée par la candidate de l'opposition Mireya Moscovo, veuve de l'ancien président Arias. Le 31 déc. 1999, les États-Unis rétrocédaient définitivement le canal et le Panamá retrouvait la souveraineté sur la totalité de son territoire, en même temps que la lourde tâche de gérer le passage interocéanique dont la modernisation s'avérait indispensable et de reconvertir la zone de 1 474 km2 qui l'entoure.

« Article encyclopédique Depuis l’arrivée des premiers conquistadors espagnols au début du xvie siècle jusqu’au départ des troupes américaines protégeant le canal à l’aube de l’an 2000, l’histoire de Panama a été marquée par son exceptionnelle situation géographique, dans l’isthme centro-américain, au contact des deux grands océans de la planète.

Fondée en 1519, la ville de Panama sert de base aux expéditions espagnoles qui permettront la conquête du Pérou.

Important centre commercial, la colonie est la cible des pirates anglais, notamment d’Henry Morgan (1635-1688), qui pille la ville de Panama en 1671. En 1821, Panama rompt ses liens avec l’Espagne et rejoint la nouvelle république de Grande Colombie regroupant le Vénézuela, l’Équateur et la Colombie. L’inauguration en 1855 d’un chemin de fer traversant l’isthme financé par des investisseurs américains facilite la ruée vers les mines d’or de Californie et relance le projet de canal interocéanique.

Après l’échec de la compagnie constituée par le Français Ferdinand de Lesseps (1805-1894), les États-Unis reprennent le projet.

Mais la Colombie refuse de leur céder une bande de territoire pour la construction du canal. Le 3 novembre 1903, une junte révolutionnaire soutenue par Washington proclame l’indépendance du Panama.

Les États-Unis reconnaissent le nouvel État trois jours plus tard et négocient la concession à perpétuité de la zone du canal.

La construction de la voie d’eau reprend en juin 1904 et le canal est inauguré dix ans plus tard.

La montée du sentiment nationaliste et anti-américain provoque de violentes émeutes en 1959, puis en janvier 1964.

Quatre ans plus tard, le président Arnulfo Arias est renversé par un coup d’État et le nouvel homme fort, le colonel Omar Torrijos, renégocie le statut du canal avec les États-Unis.

En 1977, il signe avec le président Jimmy Carter (1977-1981) le traité prévoyant que Panama recouvrera la souveraineté sur la zone du canal le 1er janvier 2000. Après la mort de O.

Torrijos dans un accident d’avion en 1981, le général Manuel Noriega (1939-) impose son pouvoir et réprime l’opposition.

Cet ancien agent des services secrets américains (CIA - Central Intelligence Agency) est accusé de trafic de drogue par Washington.

En décembre 1989, le président George H.

Bush (1989-1993) lance l’opération Juste cause : plusieurs milliers de soldats américains débarquent à Panama et s’emparent de M.

Noriega qui sera condamné à quarante ans de prison en 1992 par un tribunal de Miami.

Officiellement chiffré à 516, le nombre de Panaméens tués à l’occasion de l’intervention américaine est par ailleurs évalué à plusieurs milliers par les organisations de défense des droits de l’homme. Jean-Michel CAROIT CANAL DE PANAMA.. »

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