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LE PAKISTAN AU XXe SIÈCLE

Publié le 20/09/2020

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État de l'Asie méridionale, composé, jusqu'en 1971, de deux unités géographiques séparées par l'Union indienne et distantes d'environ 1 770 km : le Pakistan occidental, et le Pakistan oriental ; capitale Islamabad. • La genèse de l'idée pakistanaise • Les deux Pakistans et la rivalité avec l'Inde • Entre modernisation et islam La genèse de l'idée pakistanaise L'État du Pakistan (« pays des purs ») est né du souci des musulmans de l'Inde de préserver la particularité de leurs traditions religieuses et culturelles. Les musulmans, qui avaient pénétré dans l'Inde du Nord-Ouest au début du VIIIe s., s'étaient assuré l'hégémonie sur toute la péninsule au XVIe s. avec l'Empire mogol (v. INDE). Le démembrement de cet empire, vers le milieu du XVIIIe s., les laissa dans un profond désarroi : la perte de la prépondérance politique mettait en relief l'infériorité numérique des musulmans par rapport aux hindous, trois fois plus nombreux et leurs difficultés à s'adapter aux profondes transformations économiques introduites par les Anglais. En outre, ceux-ci tenaient les musulmans pour les principaux responsables de la révolte des Cipayes (1857) et inclinèrent à favoriser l'élément hindou. En 1906, des membres de l'aristocratie foncière, parmi lesquels l'Aga Khan, fondèrent la Ligue musulmane. En 1916, la Ligue musulmane et le Congrès (v. INDE) signèrent le pacte de Lucknow, mais cet accord ne pouvait suffire à effacer des antagonismes séculaires. Dès 1926, les deux communautés se trouvaient en hostilités ouvertes (émeutes de Calcutta). Le chef de la Ligue musulmane, Mohammed Jinnah, restait encore attaché, dans ses Quatorze Points de 1928, à l'idée d'une Inde fédérale unie. Mais dans sa résolution de Lahore (1940), il réclama la constitution d'un État islamique englobant, non plus seulement les provinces du Nord-Ouest, mais aussi celles du Bengale et de l'Assam. L'opposition des chefs de la Ligue à tous les projets d'une Inde unie fit échouer les négociations menées de 1942 à 1946 par sir Stafford Cripps et Wavell (conférence de Simla). Pour en finir, l'Angleterre, en accordant l'indépendance à l'Inde (août 1947), consacra la division de la péninsule en deux États, fondée sur les chiffres du recensement par religions de 1941. Les deux Pakistans et la rivalité avec l'Inde Ce partage, loin de calmer l'antagonisme entre hindous et musulmans, provoqua aussitôt des déchaînements de violence. Alors que 10 millions d'hindous fuyaient vers l'Inde, 7 millions et demi de musulmans venaient s'installer dans le nouvel État, principalement dans le Pakistan occidental. Ces transferts de population s'accompagnèrent de pillages et de massacres, et, dans les six mois qui suivirent la proclamation de l'indépendance, on compta plus d'un demi-million de victimes. Les conditions de viabilité du Pakistan apparaissaient des plus précaires : unies seulement par la religion musulmane, les deux parties du pays étaient séparées géographiquement, mais plus encore par les données ethniques, économiques et culturelles. L'unité pakistanaise fut cependant raffermie par la présence, à la tête de l'État, de deux personnalités puissantes, mais disparues trop vite, Mohammed Jinnah, mort en sept. 1948, et son collaborateur et successeur, Liaquat Ali Khan, assassiné par un fanatique en oct. 1951. Après eux, la Ligue musulmane se disloqua et le Pakistan connut une période de confusion politique. Gouverneur général à partir de 1955, Iskander Mirza fit adopter l'année suivante une Constitution de type fédéral ; le Pakistan, sans quitter le Commonwealth, devint une « république islamique ».  Devant l'instabilité grandissante, Mirza, devenu président de la République, dut suspendre la Constitution, proclamer la loi martiale et, peu après, céder le pouvoir au chef de l'armée, le général Ayoub Khan (28 oct. 1958). Sous cette nouvelle et ferme direction, le Pakistan allait, pendant plus de dix ans, connaître un remarquable essor économique. En 1960, un accord put être conclu avec l'Inde pour le partage des eaux de l'Indus, le Pakistan obtenant la disposition des trois fleuves de l'Ouest (Indus, Jhelam, Chenab). À l'extérieur, la politique pakistanaise restait déterminée par la tension persistante avec l'Inde. Dès 1948, Pakistanais et Indiens se trouvaient en guerre pour le Cachemire. Le cessez-le-feu imposé par l'ONU en janv. 1949 amena une partition de fait de cette région, l'Inde occupant les deux tiers méridionaux du Cachemire - les plus fertiles - et refusant de procéder au référendum prévu, alors que le Pakistan établissait son protectorat sur la partie septentrionale, montagneuse et pauvre, appelée par les Pakistanais « Azad Cachemire », c'est-à-dire « Cachemire libre ». L'annexion du Cachemire méridional par les Indiens, en 1957, fit rebondir la crise, qui aboutit, en 1965, à une nouvelle guerre indo-pakistanaise ; ce conflit fut arrêté grâce à la médiation d'Alexeï Kossyguine (entrevue de Tachkent, janv. 1966), mais la question du Cachemire n'en fut pas résolue pour autant. D'autres problèmes frontaliers opposèrent le Pakistan à son voisin occidental, l'Afghanistan, qui soutenait les revendications autonomistes des populations pathanes. En contraste avec le neutralisme de Nehru, les dirigeants pakistanais optèrent d'abord pour une politique d'étroite alliance avec l'Occident. Le Pakistan devint membre de l'OTASE (sept. 1954) et du pacte de Bagdad (sept. 1955), mais ses relations avec la Chine populaire, après une période difficile, s'améliorèrent en 1963, et, à partir de cette époque, Ayoub Khan s'orienta de plus en plus vers le neutralisme. À partir de 1968, le régime paternaliste d'A. Khan se trouva aux prises avec une forte opposition qui comprenait à la fois des éléments de gauche (dirigés par l'ancien ministre des Affaires étrangères, Zulfikar Ali Bhutto) et certains milieux militaires. Après une vague d'émeutes étudiantes et de grèves, Ayoub Khan dut se retirer (25 mars 1969), et le pouvoir passa au chef de l'armée, le général Yahya Khan. Les élections générales de déc. 1970 virent la victoire des deux principaux partis d'opposition : la ligue Awami du Pakistan oriental, conduite par Mujibur Rahman, qui obtint la majorité absolue des sièges ; le Parti du peuple, d'Ali Bhutto, représentant la gauche. En face des revendications autonomistes des Bengalis, Yahya Khan adopta une attitude intransigeante ; en mars 1971, il ajournait sine die la réunion de la nouvelle Assemblée, mettait hors la loi la ligue Awami et faisait arrêter Mujibur Rahman. La résistance bengalie, avec l'aide militaire indienne, proclama au Pakistan oriental la République populaire du Bangladesh (17 avr. 1971) (v. BANGLADESH). Emporté par la défaite, Yahya Khan dut laisser le pouvoir à Ali Bhutto le 20 déc. 1971.  Entre modernisation et islam Ali Bhutto fit adopter en 1973 une nouvelle Constitution. Mais ses projets modernisateurs se heurtèrent à l'opposition des milieux traditionalistes. En mars 1977, à la suite d'élections contestées, A. Bhutto établit la loi martiale, mais il fut renversé par l'armée en juill. Le général Zia ul-Haq, proclamé président de la République en 1978, fit exécuter A. Bhutto le 4 avr. 1979, après un simulacre de procès. L'intervention soviétique en Afghanistan (v.) eut pour effet de stabiliser le régime militaire du général Zia, qui gérait une grande partie de l'aide occidentale à la résistance afghane. Zia sut d'ailleurs se concilier le puissant courant traditionaliste en faisant adopter l'islamisation de l'État par référendum en 1984. Mais, cristallisant les aspirations démocratiques d'un nombre croissant de Pakistanais, Bénazir, fille de l'ancien président, prit la tête de l'opposition et les militaires reportèrent à plusieurs reprises les élections qu'ils avaient pourtant promises. En août 1988, alors que le retrait soviétique commençait en Afghanistan, le général Zia disparaissait dans un mystérieux accident d'avion. Bénazir Bhutto remportait les élections en déc. et devenait la première femme Premier ministre d'un pays islamique. Quelques jours après, Ghulam Ishaq Khan, ancien collaborateur de Zia, était nommé président de la République, avec des pouvoirs très étendus. L'armée, qui le soutenait, gardait en réalité le contrôle de la situation. L'opposition, dominée par des islamistes gagnait du terrain parmi les pauvres, déçus par l'absence de réformes, dans un pays qui ne comptait qu'un million de contribuables pour plus de 100 millions d'habitants, et où les propriétaires terriens contrôlaient le Parlement. L'hostilité du président, de l'armée et des milieux islamistes à l'égard de Bénazir Bhutto aboutirent, le 6 août 1990, à sa destitution. Le président Khan provoqua, en oct. 1990, des élections anticipées, au terme desquelles Nawaz Charif, dirigeant de l'IDA, (Alliance démocratique islamique), et héritier de Zia, devint Premier ministre. C'est dans un contexte économique et social difficile que le nouveau gouvernement amorça, avec le soutien du FMI, un processus d'ajustement libéral. Sous la pression des partis fondamentalistes musulmans, Nawaz Charif poursuivit l'islamisation du pays, entamée par Zia. Le pourrissement du conflit afghan amena, dans les années 1990, une recrudescence du banditisme dans le Nord-Ouest et au Béloutchistan. Par ailleurs, au Sind, les affrontements reprirent entre autochtones et réfugiés musulmans venus de l'Inde en 1948. À Karachi, contrôlée économiquement et politiquement par les réfugiés, cet antagonisme aboutit, en 1991, à une importante vague d'attentats. Islamabad dut également faire face à une revendication autonomiste de plus en plus vive en Azad Cachemire. Les élections du 6 oct. 1993 redonnèrent le pouvoir à B. Bhutto, qui, en nov., fit élire un de ses proches, Farooq Leghari, à la présidence de la République et mena une politique active pro-taliban. Une situation économique alarmante et de nouvelles accusations de corruption provoquèrent la chute de Bénazir Bhutto en nov. 1996. Les élections du 3 févr. 1997 virent le retour au poste de Premier ministre de Nawaz Charif qui, nanti d'une confortable majorité à l'Assemblée, s'attela à réduire l'endettement du pays. S'il sembla d'abord pencher en faveur d'un rapprochement avec l'Inde, les violents incidents frontaliers au Cachemire, puis les essais nucléaires indiens créèrent des tensions d'une intensité nouvelle. Le Pakistan procéda à son tour à des essais souterrains, en mai 1998, et refusa d'adhérer au traité d'interdiction (v.) complète des essais nucléaires. L'année 1999 vit une surenchère permanente entre les deux pays : tests de missiles d'un côté et de l'autre, affrontements aériens et terrestres aux frontières. Le 12 oct. 1999, N. Charif, de plus en plus isolé, fut renversé, avec son gouvernement, par un putsch militaire conduit par le chef de l'armée, le général Pervez Moucharraf, qu'il tentait de destituer. Par mesure de rétorsion, le Pakistan fut exclu du Commonwealth. En quatre ans de régime militaire sous une façade démocratique, le pays a connu un réel essor industriel notamment dans l'industrie textile ; de nouvelles ressources (cuivre, charbon, gaz) ont été mises en valeur ; les efforts entrepris depuis 1999 pour élargir l'assiette fiscale et les privatisations en cours ont permis de réduire l'important déficit budgétaire. Ces efforts ont reçu le soutien du FMI (déc. 2001). Après les attentats du 11 sept., le régime du général Moucharraf s'est aligné sur les Étas-Unis dans la lutte contre le terrorisme, ce qui a favorisé les investissements étrangers ainsi que l'annulation ou le rééchelonnement d'une partie de la dette et permis la levée des sanctions qui avaient suivi le coup d'État. Mais ce revirement est impopulaire et facilite l'activité de groupes islamistes extrémistes très minoritaires mais très violents, comme l'ont prouvé le meurtre du journaliste américain Daniel Pearl à Karachi en févr. 2003 et les nombreux attentats contre le président lui-même. Les frontières avec l'Afghanistan sont encore mal contrôlées et le Pakistan abrite de nombreux réfugiés afghans pris en charge par le Programme alimentaire mondial de l'ONU. Les tensions très violentes avec l'Inde à propos du Cachemire ont été atténuées par la volonté déclarée en mai 2003 du président Moucharraf de parvenir avec l'Inde à un pacte de non-agression et à une dénucléarisation mutuelle. Les négociations se sont ouvertes en jan. 2004.

« Article encyclopédique L’histoire du Pakistan se confond avec celle de l’Inde jusqu’en 1947, date de la Partition.

La crainte des élites musulmanes de subir la domination hindoue dans une Inde indépendante les conduit à revendiquer un territoire séparé pour les musulmans.

En 1940, la Ligue musulmane réclame la création du Pakistan (« pays des purs ») qui voit le jour le 14 août 1947.

Muhammad Ali Jinnah devient gouverneur général. Sa mort prématurée (1948) et l’assassinat de son successeur, Liaqat Ali Khan (1951) plongent le pays dans l’instabilité politique.

Le général Muhammad Ayyub Khan (1907-1974) saisit l’occasion pour s’emparer du pouvoir en 1958 et instaure la loi martiale.

Il promulgue une nouvelle Constitution en 1962, celle de 1956 ayant été abrogée lors de son coup d’État.

Elle stipule que les lois de l’État ne peuvent aller à l’encontre de la loi islamique (charia).

Durant son « règne », le Pakistan connaît une remarquable croissance économique, tributaire cependant de l’aide étrangère. Sur le plan extérieur, le Pakistan, qui craint les visées hégémoniques de l’Inde, forme des alliances avec les grandes puissances : les États-Unis (il devient membre de l’OTASE en 1954 et du pacte de Bagdad en 1955) et la Chine (à partir de 1963).

La principale pomme de discorde entre le Pakistan et l’Inde demeure le Cachemire.

En 1948 déjà, une guerre a opposé les deux pays.

Elle s’est soldée par une division de la région, le Pakistan établissant son protectorat sur le Nord, qu’il appellera « Azad Cachemire » (Cachemire libre). En 1965, un nouveau conflit met aux prises les deux voisins.

Il est arrêté grâce à une médiation de l’ONU et de l’Union soviétique, mais la question du Cachemire n’est pas réglée. À partir de 1968, M.

Ayyub Khan est confronté à une forte opposition.

Il est contraint de démissionner l’année suivante, le pouvoir passant aux mains d’un autre général, Agha Muhammad Yahya Khan (1917-1980), qui instaure la loi martiale.

Les élections de décembre 1970 voient la victoire de la Ligue Awami du Pakistan oriental, menée par Mujibur Rahman (1920-1975).

A.

M.

Yahya Khan, désireux d’empêcher M.

Rahman de prendre le contrôle du gouvernement central et inquiet face aux velléités autonomistes des Bengalis, lance une offensive meurtrière contre le Pakistan oriental.

Avec l’aide militaire indienne, les Bengalis mènent une guerre d’indépendance et proclament la souveraineté du Bangladesh en 1971.

Cette sécession contribue à battre en brèche le ciment identitaire du Pakistan, celui d’un État fondé sur le projet islamique.

La défaite contraint A.

M.

Yahya Khan à laisser le pouvoir à Zulfikar Ali Bhutto, dont le parti, le Pakistan People’s Party (Parti du peuple pakistanais, PPP), est en effet arrivé en seconde position lors des élections de 1970. Z.

A.

Bhutto se lance dans une politique dont l’idéologie puise dans le nationalisme, le socialisme et l’islam.

Elle lui vaut le soutien des classes populaires.

En 1973, il fait adopter une nouvelle Constitution.

Sa hantise de voir se reproduire l’éclatement du pays l’amène à adopter une politique répressive pour mater les mouvements nationalistes régionaux au Baloutchistan et dans la NWFP - Province de la frontière du Nord-Ouest (1972-1975).

Sur le plan extérieur, il tente, d’une part, de se rapprocher de l’Union soviétique et de la Chine, d’autre part, de réorienter la politique étrangère du pays vers le. »

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