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LE NIGER AU XXe SIÈCLE

Publié le 20/09/2020

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État continental de l'Afrique occidentale, entouré par la Libye, l'Algérie, le Mali, le Burkina Faso, le Bénin, le Nigeria et le Tchad ; capitale Niamey. Dès les temps les plus anciens, la région fut une voie de passage entre l'Afrique du Nord et les territoires qui forment aujourd'hui le Nigeria. La partie orientale fut, du Xe au XIIIe s., le centre du royaume du Kanem, puis de l'empire du Bornou jusqu'au XIXe s. ; la partie occidentale fut soumise, du XIIe au XVIe s., à l'Empire songhaï, alors que la partie méridionale vit émerger, vers le XIVe s., les royaumes haoussas. Deux fédérations se mirent en place aux XVIIe et XVIIIe s., Haoussas-Peuls au S., Touareg au N. Colonisé par la France après la destruction de l'État de Rabah (1900), le Niger devint un territoire militaire. Pendant vingt ans, plusieurs révoltes durent y être réprimées, mais, vers 1920, le territoire pouvait être considéré comme « pacifié ». En 1922, le Niger fut érigé en colonie au sein de l'Afrique-Occidentale française. En 1946, alors que le Niger devenait un territoire français d'outre-mer, Diori Hamani fonda la branche nigérienne du Rassemblement démocratique africain (RDA). Les Nigériens, au référendum de 1958, votèrent à plus de 70 % en faveur de l'adhésion du Niger à la Communauté proposée par le général de Gaulle. Devenu Premier ministre, Diori Hamani proclama l'indépendance complète du Niger le 3 août 1960 et fut élu, en nov., président de la République. Le Niger conserva des liens étroits avec la France et, pendant quinze ans, connut une stabilité politique rare en Afrique noire. L'économie nigérienne vit s'ouvrir de nouvelles perspectives avec l'exploitation, à partir de 1970, des mines d'uranium du massif de l'Aïr. Mais, la désastreuse sécheresse dans le Sahel créait un grave malaise dans le pays, et, le 15 avr. 1974, Diori Hamani était renversé par un coup d'État militaire dirigé par le lieutenant-colonel Kountché. À la mort de S. Kountché, en 1987, des mesures de libéralisation furent adoptées : en nov. 1990, le nouveau président Saïbou instaura le multipartisme ; en déc. 1992, une Constitution démocratique fut instituée par référendum ; en 1993, les élections législatives et présidentielle furent remportées par le principal regroupement de partis d'opposition, l'Alliance des forces du changement. Le nouveau président, Mahamane Ousmane, eut à faire face à une situation économique critique ainsi qu'à une rébellion des Touareg, commencée en 1990 dans le nord du pays. Il fit appel au FMI et à la Banque mondiale ; des négociations avec les Touareg aboutirent à un fragile cessez-le-feu, en juin 1993, suivi d'un accord de paix en avr. 1995. En janv. 1996, un coup d'État du chef d'état-major de l'armée, le général Ibrahim Baré Maïnassara, entraîna la suspension de l'aide économique de la France, de l'Union européenne et des États-Unis. L'opposition fut muselée et le pays soumis à un régime autoritaire. En avr. 1999, le président I. B. Maïnassara fut assassiné par sa propre garde présidentielle, dont le chef, Daouda Mallam Wanké, fut nommé chef de l'État par un « Conseil de réconciliation nationale » mis en place pour neuf mois ; il suspendit la Constitution, annula les élections locales et procéda à la dissolution des institutions. Le Premier ministre I. H. Mayaki, reconduit dans ses fonctions, se contenta de regretter « l'accident » advenu au président et les bailleurs de fonds internationaux bloquèrent les aides qu'il avait négocier avec le FMI en 1998. En juill. suivant, la junte militaire élabora une nouvelle Constitution de type semi-présidentiel dans un pays en décomposition. En nov. 1999, les élections générales aboutirent à l'élection de Mamadou Tandja, candidat de l'ancien parti unique, à la présidence de la République. À l'Assemblée son parti, allié à la Commission démocratique et sociale (CDS), avait la majorité absolue. Sa légitimité démocratique n'étant pas contestée, le nouveau gouvernement rétablit ses liens avec le FMI et l'Union européenne, tandis que des accords dans les zones d'instabilité au nord et à l'est du pays faisaient baisser la violence.

« Article encyclopédique Pays enclavé d’Afrique, le Niger est constitué d’un vaste plateau cristallin (l’Aïr) et de deux bassins sédimentaires (vallée du Niger et dépression du lac Tchad).

L’essentiel du territoire relève du climat désertique, la population étant surtout concentrée au Sud, dans la zone sahélienne.

L’ethnie principalement présente est celle des Haoussa, sédentaires, tandis qu’au Nord vivent des Touaregs, des Toubous et des Arabes pour une grande partie nomades. Les Peuls sont plus dispersés.

Ne comportant pas alors de richesses naturelles susceptibles d’être exportées, le territoire présente un intérêt médiocre pour les impérialismes de la fin du xixe siècle.

Un accord est passé entre la Grande-Bretagne et la France le 5 août 1890 (convention Say-Barroua) qui permet à cette dernière d’y entreprendre une conquête tardive et de faire le lien avec ses possessions d’Algérie, du Congo et du Sénégal.

D’abord territoire militaire, le pays connaît soulèvements et résistances, notamment touarègues.

Il ne devient colonie qu’en 1922. Le Niger est intégré à la fédération de l’AOF (Afrique occidentale française). En 1946, est créé le Parti progressiste nigérien, section locale du RDA (Rassemblement démocratique africain).

Dans la décennie qui suit, des scissions donnent naissance à d’autres partis.

En 1958, à l’occasion de la mise en place de la Communauté franco-africaine, Hamani Diori (1916-1989) est élu président du Conseil par une Assemblée constituante.

L’indépendance est acquise le 3 août 1960, sous régime de parti unique.

Des liens étroits sont maintenus avec la France.

La découverte de ressources d’uranium (gisement d’Arlit) dont l’exploitation commence au début des années 1970, ouvre des espoirs, d’autant que le choc pétrolier de 1973 rend ce minerai plus stratégique encore.

La production quadruple entre 1974 et 1979. Un coup d’État mené par Seiny Kountché (1931-1987) renverse le régime corrompu d’H.

Diori, le 15 avril 1974.

Un pouvoir militaire autoritaire s’installe.

En 1987, à la mort de S.

Kountché, le colonel Ali Saibou (1940-) lui succède.

Dans les années 1980, les revenus de l’uranium s’effondrent (12 % des recettes de l’État en 1986 contre 40 % en 1982).

Le multipartisme est concédé en 1990 et une transition politique laborieuse est engagée en novembre 1991, à la suite de la réunion d’une « conférence nationale souveraine ».

Après l’adoption d’une Constitution démocratique en 1992 (IIIe République), la transition s’achève en avril 1993 avec l’investiture à la Présidence de Mahamane Ousmane (1950-), démocratiquement élu.

Le 24 avril 1995, un accord de paix est signé avec les mouvements touaregs qui met un terme au conflit meurtrier engagé depuis 1990 avec le pouvoir central.

La situation politique tourne cependant à la paralysie du fait des divergences entre le chef de l’État et le Premier ministre. Le 27 janvier 1996, un coup d’État militaire dirigé par Ibrahim Baré Maïnassara (1949-1999) renverse les autorités démocratiquement élues.

Le retour à la démocratie semblait imminent au début 1999, au terme de divers scrutins, mais le 9 avril, un nouveau coup d’État militaire (dans lequel le général Maïnassara est tué) aboutit à la dissolution de l’Assemblée.

Un Conseil de réconciliation nationale fait cependant voter une nouvelle Constitution démocratique, au système semi-présidentiel.

La Ve République est ainsi promulguée le 9 août 1999. Les élections à la Présidence donnent la victoire à Mamadou Tanja, candidat de l’ancien parti unique.

La crise politique semblait close, mais le pays était. »

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