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LE NICARAGUA AU XXe SIÈCLE

Publié le 20/09/2020

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État de l'Amérique centrale ; capitale Managua. La côte orientale du Nicaragua fut atteinte par Christophe Colomb lors de son quatrième et dernier voyage, en 1502, mais le conquistador Gil González d'Ávila entreprit, en 1522, l'exploration et la conquête du pays à partir de la côte du Pacifique ; il battit le chef indien Nicarao, qui devint son allié et laissa son nom au pays, fonda en 1524 les villes de Léon et de Granada, et établit la domination espagnole. Compris depuis 1560 dans la capitainerie générale du Guatemala, le Nicaragua conquit son indépendance en 1821. Il fit quelque temps partie de l'empire d'Iturbide, puis, de 1823 à 1838, de la confédération d'Amérique centrale. Redevenu ensuite indépendant, il fut agité pendant tout le XIXe s. par les coups d'État et les guerres civiles et par des difficultés extérieures avec l'Angleterre, qui s'était assuré le contrôle de la côte des Mosquitos (v. MOSQUITIE), et avec les États-Unis, qui caressaient le projet d'un canal interocéanique à travers le Nicaragua : en 1912, les États-Unis prirent prétexte des luttes violentes entre conservateurs et libéraux pour occuper militairement le pays. Par le traité Bryan-Chamorro (5 août 1914), ils se firent concéder le droit de construire le canal et obtinrent la cession de bases navales au Nicaragua. Sauf pendant une brève période (1925/26), l'occupation du Nicaragua par les « marines » des États-Unis se prolongea jusqu'en 1933 ; il y fut mis fin après une révolte dirigée par le général Sandino. Celui-ci fut abattu en 1934 sur l'ordre d'Anastasio Somoza, chef de la garde nationale. En juin 1936, Somoza renversa le président Sacasa et resta au pouvoir pendant vingt ans, soit en exerçant lui-même les fonctions de président, soit en se faisant représenter à la tête de l'État par un de ses fidèles. Après l'assassinat de Somoza (29 sept. 1956), la présidence de la République a été occupée par les fils du dictateur, Luis Somoza Debayle (1957/63) et Anastasio Somoza Debayle (1967/72 et à partir de 1974) ou par des politiciens à leur dévotion. Le 22 août 1978, les guérilleros du Front sandiniste de Libération (du nom de Sandino, v.) lors d'un coup de main occupèrent le Parlement de Managua. Après une sanglante guerre civile, leur victoire finale, le 17 juil. 1979, contraignit Anastasio Somoza Debayle à s'exiler à Miami. Le nouveau pouvoir fut rapidement confronté à une opposition conservatrice mais antisomoziste, à certaines tribus indiennes, comme les Miskitos, ou à certains de ses anciens alliés opposés au rapprochement avec les pays communistes. À quoi s'ajoutait l'opposition somoziste, la « Contra », soutenue par l'administration républicaine des États-Unis, malgré le refus du congrès américain, à majorité démocrate, de financer la politique interventionniste du président Reagan (scandale de l'« Irangate »). À leur aide militaire, les États-Unis ajoutèrent un embargo économique (1985), et des actions de sabotage. Des frontières du Honduras, la Contra lançait ses commandos meurtriers. Mais la détérioration de la situation politique dans l'ensemble de l'Amérique centrale inquiétait les chefs d'États modérés ; ils proposèrent un plan de paix et de démocratisation qui fut accepté par les sandinistes (plan Arias, du nom du président du Costa Rica, prix Nobel de la paix en 1987) et par les militaires nicaraguayens. Mais l'inflation vertigineuse, l'approvisionnement défectueux, et la chute verticale des exportations (café, coton, viande) réduisaient leur marge de manœuvre. D'un côté, les Soviétiques se montraient peu enclins à prolonger une aide évaluée à 2 milliards de dollars qui avait fait de l'URSS le premier partenaire commercial ; de l'autre côté, la Contra, privée de l'aide (militaire) américaine à partir de 1988, n'était plus capable de l'emporter par les armes ; des négociations s'ouvrirent pour aboutir aux accords de Tela entre les cinq présidents centre-américains (août 1989).  En 1989, le pouvoir sandiniste concédait une réforme de la loi électorale, une amnistie générale pour les prisonniers politiques et l'assurance d'abandonner le pouvoir en cas de défaite aux élections de 1990. Les élections libres organisées le 25 févr. 1990 furent effectivement remportées par la candidate de l'opposition, Violeta Chamorro. Élue pour un mandat de six ans, elle mena une difficile politique de réconciliation nationale. Les aides et les prêts internationaux qui vinrent, dès 1990, au secours d'une économie sinistrée par dix ans de guerre civile ne suffisaient pas à calmer les troubles sociaux : le chômage en 1993, touchait 60 % de la population. Candidat de la droite, Arnoldo Alemán, élu en oct. 1996 président de la République, poursuivit la libéralisation de l'économie. En déc. 1997, il signa un accord de désarmement avec le Front uni Andres Castro (FUAC), qui regroupait d'anciens membres de l'armée sandiniste, afin de mettre fin à sept ans d'affrontement dans le nord du pays. En 1998, le cyclone Mitch dévasta le pays et suscita une importante aide internationale. Le 4 novembre 2001, les élections étaient gagnées par le parti libéral constitutionnaliste dont le candidat Enrique Bolaños fut élu président.

« Article encyclopédique LE NICARAGUA AU XXe SIÈCLE Après la dislocation de la Fédération centraméricaine en 1838, l’histoire du Nicaragua est marquée par l’antagonisme entre libéraux et conservateurs, souvent plus représentatif des conflits entre caudillos régionaux que d’intérêts sociaux ou de programmes idéologiques bien définis.

Grâce aux redistributions de terres et à la construction d’infrastructures entreprises par les derniers gouvernements conservateurs du xixe siècle et surtout par le général libéral José Santos Zelaya (1893-1909), l’essor de la monoculture caféière dynamise l’économie.

J.

Santos Zelaya fonde une armée nationale et consolide le territoire nicaraguayen en y incorporant définitivement la côte atlantique, longtemps sous influence britannique.

Bien qu’ayant ouvert le pays aux capitaux américains, il est renversé en 1909 par une rébellion conservatrice soutenue par les États-Unis, avec lesquels il s’était brouillé au sujet de la concession d’un canal interocéanique sur le territoire nicaraguayen. Entre 1910 et 1933, des troupes américaines occupent le pays tout en laissant aux conservateurs l’apparence du pouvoir.

En 1914, le traité Bryan-Chamorro accorde aux États-Unis les droits exclusifs et perpétuels sur la construction de l’éventuel canal interocéanique nicaraguayen, ainsi qu’un bail de 99 ans sur le golfe de Fonseca et deux îles de la côte atlantique.

Ces concessions sont confirmées en 1927, en pleine recrudescence des conflits civils internes, tandis qu’est formée une Garde nationale chargée de maintenir l’ordre après le départ des marines.

La mainmise économique et politique de Washington suscite la résistance de la guérilla nationaliste du général Augusto César Sandino, qui réussit à provoquer le départ des troupes américaines en 1933.

Bien qu’ayant déposé les armes, il est trahi par le gouvernement du président Juan Bautista Sacasa (1933-1936), qui le laisse assassiner par le chef de la Garde nationale, Anastasio Somoza García (1896-1956), lequel prend le pouvoir en 1936. De la dynastie Somoza à la révolution sandiniste. Dès lors et jusqu’en 1979, c’est une véritable dynastie qui règne par la terreur sur le Nicaragua, dont elle fait un allié indéfectible des États-Unis.

Assassiné en 1956, « Tacho » est remplacé, jusqu’en 1963, par son fils Luis (1922-1967) puis, après un bref intermède, par le frère de celui-ci, Anastasio (1925-1980), en 1967.

Sous leur règne, le coton se substitue au café à partir des années 1950, tandis que commence à se développer une industrie légère et de biens intermédiaires.

Mais la famille Somoza accapare une bonne partie des ressources du pays et réprime implacablement toute opposition, y compris celle des élites traditionnelles.

En témoigne l’assassinat du journaliste Pedro Joaquín Chamorro en 1978, qui donne le signal de l’offensive finale contre le régime.

Très largement soutenu par la population, le Front sandiniste de libération nationale (FSLN), fondé en 1961 et rassemblant des groupes de diverses origines idéologiques, entre à Managua en juillet 1979. Malgré sa politique sociale volontariste (réforme agraire, éducation, santé…) et sa victoire aux élections de 1984, le FSLN, initialement appuyé par la bourgeoisie nationale antisomoziste, s’enlise rapidement dans les difficultés. Minée par la fuite des capitaux et l’attitude agressive du gouvernement américain de Ronald Reagan, qui, s’inquiétant de l’influence cubaine et soviétique, finance la guérilla antisandiniste (Contra) et attise les conflits. »

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