LE NATIONALISME

« IDÉOLOGIES ET RELIGIONS LE NATIONALISME La pire des choses quand c'est l'idéologie d'Hitler; le plus noble des sentiments quand il anime les résistants antihitÜriens dans l'Europe occupée.

Un mot ambigu, donc.

Une idéologie vivante, vivace là où l'internationalisme était censé la supplanter, explosive dans les pays nés de la décolonisation.

1.

- Définition et histoire 1.

Une définition malaisée Pour Ernest Renan, « une nation est l'abouti ssement d' un long passé d 'efforts, de sacrifices et de dévouements ; avoir des gloires communes dans le passé , une volonté commune dans le présent, avoir fait de grandes choses ensembl e, vouloir en faire encore , voilà les conditions essentielles pour être un peuple » ( 1882 ).

Le nationalisme peut être : - soit l'exaltation d'une supériorité de la nation , ainsi définie, sur toutes les autre s (on parlera alors de chauvinisme ) ; - soit l'affirmation de la valeur des acqui s historiques communs ( une langue, une religion , un type de civilisation matérielle ...

), et de la nécessité de les défendre et de les faire fructifier (le mot est alors proche de patriotisme, et n'a pas d'acception péjorative ).

2.

Une histoire récente • Le sentiment national se développe en France et en' Angleterre à l'occasion de la guerre de Cent Ans.

Symbole : Jeanne d'Arc.

• La Révolution de 1789 ancre à gauche l'idée de nation : c'est la nation des libres citoyens , au lieu d'être la nation des sujets du roi.

Ainsi le comprirent les partisans des unités italienne et allemande vers 1815-1870.

Toutefois, les forces conservatrices ~optèrent à leur tour ce système de valeurs, au moment où la gauche socialiste se tournait vers l'internationali sm e.

Il.

- Le nationalisme en question en Occident 1.

Le traumatisme de deux guerres La flambée des nationalismes au XIX ' siècle (pangermanisme, pansla­ visme ...

) et des haines (franco-allemande, germano-slave ...

) a mené l 'Europe , au xx' siècle , à deux guerres désastreuses pour le continent.

Les fascismes ont montré où pouvait conduire un natio­ nalisme dévoyé en xénophobie.. »