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LE MARIAGE DE FIGARO Acte V, scène 3

Publié le 02/12/2021

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Introduction

Présenter l'auteur et l'œuvre.

Situation du passage : l'acte V réserve une ultime épreuve à Figaro, qui vient de triompher dans son procès : persuadé d'être trompé, il guette Suzanne qui a donné rendez-vous au Comte. C'est l'occasion pour lui d'exprimer toute son amertume dans un monologue demeuré célèbre. 

 

I- Le monologue :

 1- Définition

 

Convention purement artificielle; origine grecque (la parabase);

Les discours sont satiriques, l'intérêt dramaturgique échappe a Figaro, il est naturel;

il y a des quiproquos => le spectateur sait ce que l'acteur ne sait pas.

 

 2- Les procédés dramaturgiques

 

  a) Les didascalies

 

"Il s'assied sur un banc" => manque d'énergie

Quand il est debout: il s'énerve, il est vif.

 

  b) Le théâtre dans le théâtre

 

"O femmes ! femmes ! femmes ! créatures..." mise en abîme => dialogue.

"Chiens de chrétiens" => il s'adresse a plusieurs personnes

 

  c) Les procedés oratoires (discours)

 

Ponctuation expressive "! ... ;" [...] => blancs, trou:

=> beaucoup d'ellipses => valeur d'incertitude, confusion

[ ! ] => impuissance.

 

  d) La rapidité narratrice

 

Rôle des temps verbaux:

Passé composé: lien entre passé et présent (il est encore la)

=> beaucoup de présent de narration; "Sitot, à l'instant, eh voilà"

=> connecteurs temporels => rapidité.

 

II- L'autobiographie :

 1- Le roman de Figaro

 

  a) Le roman d'amour

 

=> amour déçu, il croit que Suzanne l'a trahit.

 

  b) Le roman de sa vie

 

Il suit un ordre chronologique linéaire:

enfant volé, études:... métier....=> mode typique d'un Picaro.

Echec permanent; tragédie: il lutte contre son destin

pas de relations: les grands écrasent les petits

Force de figaro: son caractère (L'humour)

=> il ne pleure jamais sur lui

 

III- La satire de la société :

 1- Diatribes

 

  a) La sature sociale

 

La critique de l'injustice sociale => elle repose sur un seul critère:

le hasard de la naissance: les nobles et les roturiers.

Le mérite personnel n'est pas pris en compte => Figaro veut la reconnaissance de son travail.

 

  b) La satire politique

 

Figaro vise le pouvoir royal; il faut rendre publique le langage (dénoncer, juger)

 

 2- Les procedés polémiques

 

  Formules lapidaires: les relevés... 

 

Conclusion

Un morceau de bravoure : Certaines phrases de ce long monologue brillant sont devenues proverbiales (ex : dans un passage autre que celui étudié : "sans la liberté de blâmer il n'est point d'éloge flatteur" qui est aujourd'hui la devise d'un quotidien comme Le Figaro). 

Un personnage émouvant : Jusque-là Figaro s'imposait comme beau parleur et homme d'intrigues plein d'imagination ; ici, il nous touche par son désarroi et sa combativité : il devient attachant. 

Un personnage hors du commun : Figaro n'est plus seulement serviteur ; il acquiert ici une dimension humaine qui rompt avec la tradition classique du valet de comédie : son épaisseur psychologique et son existence mouvementée en font à la fois un personnage complexe, romanesque, un homme des Lumières et un porte-parole de Beaumarchais. 

 

AUTORITE POLITIQUE

DIDEROT

INTRODUCTION 

 

Ce texte est un article tiré de l'Encyclopédie de Diderot, philosophe et homme de lettres du 18ème siècle, dont le but est de faire la somme des connaissances tout en faisant preuve d'un esprit critique destiné à lutter contre les abus de toutes sortes. 

Diderot s'intéresse ici au thème de l'Autorité Politique. En décrivant le pouvoir politique, il s'attaque à l'absolutisme tout en jouant de l'ambiguïté de l'article encyclopédique. 

 

I - L'article encyclopédique 

1) Définition de l'autorité

On remarque que cet article est divisé en quatre paragraphes. Cela indique un souci d'organisation. 

Dans le premier paragraphe, Diderot fait allusion à deux idées développées par les philosophes de ce siècle : la liberté et l'homme à l'état naturel. On note ainsi une relation et l'autorité (l4). Ce début de texte annonce le plan de l'article : il n'y a pas de définition de l'autorité politique mais la présentation d'une idée. Le connecteur logique " si……..mais " (l 3-4) induit un raisonnement concessif : Diderot introduit ainsi son point de vue doucement, tout en respectant celui de son adversaire. On remarque donc que " mais " (l4), "tout autre" (l6) et "ou" (l10) révèlent deux opinions qui s'opposent : Diderot présente le plan de son article. 

Le second paragraphe développe la première idée du plan : l'autorité abusive. L'expression du plan "la puissance par la violence" est reprise en début de paragraphe ; figure d'insistance. 

Le troisième paragraphe a une fonction de transition : "dont je vais parler" (l20). On note ainsi le changement d'idée : Diderot aborde une nuance de l'autorité, il passe de la violence au contrat. 

Le dernier paragraphe développe la deuxième idée du plan : le consentement. On remarque que Diderot, tout comme dans le second paragraphe, reprend la phrase du plan pour débuter : c'est une phrase d'appel. Diderot glisse enfin vers l'autorité divine. 

Le texte suggère aussi une progression logique : les paragraphes et de nombreux connecteurs rendent logique le pensée de Diderot : "mais" (l4), "tout autre" (l6), quelquefois (l18)….Ainsi, Diderot commence à la base, la nature puis glisse vers l'autorité de la puissance, et enfin vers l'autorité de consentement : il progresse du négatif vers le positif, du provisoire vers le durable. 

On remarque aussi que Diderot a un esprit de démonstration. Il veut envisager tous les cas possibles, il veut être exhaustif : "quelquefois" montre que Diderot examine les cas rares, et "qu'on examine bien…" suggère qu'il n'y a que deux solutions. L'article est donc ciblé, cadré. 

2) Apparence de la neutralité

Diderot, pour renforcer sa thèse, la présente comme universelle. 

Ainsi, le pronom personnel "il" est dominant dans le texte. On note cependant la présence d'un pronom personnel "on" (l7) : il désigne le narrateur et le locuteur tandis que celui l20 représente le tyran. Ce "je"' (l20) n'indique pas que le narrateur prend parti, mais montre qu'il prend part à l'analyse : il a un rôle d'intermédiaire. Ainsi, l'ensemble des pronoms personnels donne une dimension objective et une impression de neutralité à l'article. 

On note que le texte est majoritairement rédigé au présent de l'indicatif : il a une valeur de vérité générale. Cela insiste sur l'universalité du texte. De plus, des phrases explicites, déclaratives s'opposent avec des phrases longues constituées de propositions. Des connecteurs logiques et une ponctuation forte rendent limpide les phrases longues. Les phrases courtes sont placées en fin de paragraphe : elles ont une fonction de conclusion et marquent des constats forts. Cela renforce donc une logique de discours : Diderot martèle d'idées claires et non contestables. Enfin, des modalisateurs tels que "toujours" opposé à "jamais", "nécessairement", "aucun" (l1), "ne…que" suggèrent la certitude de Diderot dans sa thèse. 

Cet article a donc une image de neutralité, de vérité universelle. 

 

II - La prise de position 

1) La condamnation de la tyrannie

L'universalité du texte permet à Diderot de renforcer sa critique contre la tyrannie. 

Ainsi, l'absolutisme se voit dans l'acquisition de la force par la violence. Dans le premier paragraphe, il y a une critique de toute forme d'autorité : c'est une chose usurpée. On remarque l'analogie entre "commander" (l1) et "autorité" (l4) et l'opposition entre "aucun homme" (l1) et "autres" (l2) : il y a une injustice, un homme commande les autres. 

Dès le second paragraphe, la puissance par la violence est condamnée : "usurpation" (l12) et "ne…que" (l13) renforcent cette idée. De plus, ce système est instable politiquement : Diderot reproche principalement cela car le renversement de pouvoir crée une instabilité ("autant….que" l15 introduit une limitation). On note également un système de balancier entre "celui qui commande" (l13) et "ceux qui obéissent" (l14) : il y a un jeu de désignation des forces, grâce aux pronoms de démonstration ; cela montre bien le rapport de force en présence. 

Ainsi, le renouvellement de la tyrannie (ou retournement de situation) se fait dans un monde de non-droit car "aucun homme n'a reçu le droit de commander aux autres" (l1). Le droit de renversement de système (l15) démontre que Diderot réalise une antiphrase : il dit le contraire de ce qu'il pense, il ironise car une loi qui aboutirait à cela ne peut être une vraie loi. Donc, la loi du plus fort s'oppose à la loi qui réglemente. Diderot critique également, dans le troisième paragraphe, l'illégitimité du droit acquis dans la violence et la faible durée d'un pouvoir violent. Ainsi, Diderot condamne le pouvoir instable. C'est un système qui a peu de raisons légales d'exister. Ce pouvoir ne permet pas la constance (l16-17) "faire" s'oppose à "défaire". Cette loi aboutit plutôt à la destruction au lieu de l'organisation. Diderot dénonce également les abus de pouvoir : "tyran", "soumis" (l20), "s'arroger" (l21). 

Mais Diderot ne dénonce pas ouvertement le système dans lequel il vit : il parle de la tyrannie au sens général. Il y a donc un jeu implicite : il fait l'éloge d'un système et la critique de tous les autres. En plus, personne ne peut critiquer sa thèse car il a pour seul maître Dieu (l26). On ne peut le contredire car il utilise un argument des catholiques contre eux : "immédiat" (l29), dénonce l'inutilité du roi car "jaloux" et "ne perd point" (l29) montrent que Dieu ne donne ses pouvoirs. Par contre, "mais" (l33) introduit une concession : Diderot transmet, par le biais de Dieu, la "raison" (l33). Il y a donc une opposition entre l'aveuglement et la raison, et la mesure et sans réserve : c'est une antithèse et un rythme binaire (cela permet l'équilibre de l'opposition). D'après Diderot, tout ce qu'il dit émane de Dieu. Donc la monarchie de droit divin est contre Dieu : "arroger" fait référence au "tyran et créature"/"créateur" instaure une hiérarchie. Le terme "toute autre soumission" désigne la monarchie. Donc la monarchie est coupable de crime d'idolâtrie car en adorant le roi, on aime une image de Dieu (l'Ancien Testament refuse que l'on crée d'image de Dieu). Donc Diderot utilise les lois chrétiennes contre eux. 

2) Les valeurs philosophiques

A travers la condamnation, Diderot fait l'éloge d'un autre système. Ainsi, la "liberté" (l1), qui est un don de Dieu car tout homme qui prive de liberté est contre Dieu, s'oppose à l'autorité. 

On note également une opposition entre le "droit" l1 et l3 : il y a le droit qui autorise et celui qui interdit. 

Enfin, on remarque une opposition entre "aucun homme" et "chaque individu", et "commander aux autres" et "liberté". Cela s'ajoute à "a reçu" qui désigne un présent du Ciel, et à "droit" qui désigne une autorisation. Ainsi, dans le système de la nature, il y a des droits et des interdictions. 

 

CONCLUSION 

 

Tout en se maintenant dans le cadre de l'article encyclopédique, Diderot met en place un discours, audacieux parce qu'il s'attaque au fondement de l'autorité politique du moment. La tonalité "objective" de l'article lui permet de développer une argumentation à la logique implacable qui, en retournant les arguments religieux de ses adversaires, lui permet de détruire la légitimité du monarque de droit divin, tout en lui substituant l'idée de liberté et de démocratie. La nature même de Dieu rendant impossible la tyrannie, l'homme se retrouve logiquement condamné à la liberté. 

 

CHAPITRE VI. 

DE LA CONSTITUTION D’ANGLETERRE.(9)

 

Il y a dans chaque État trois sortes de pouvoirs : la puissance législative, la puissance exécutrice des choses qui dépendent du droit des gens, et la puissance exécutrice de celles qui dépendent du droit civil.

 

CHAPITRE PREMIER. 

DE LA NATURE DES TROIS DIVERS GOUVERNEMENTS.

 

Il y a trois espèces de gouvernements : le Républicain, le Monarchique et le Despotique. Pour en découvrir la nature, il suffit de l’idée qu’en ont les hommes les moins instruits. Je suppose trois définitions(1), ou plutôt trois faits(2) : l’un que « le gouvernement républicain est celui où le peuple en corps, ou seulement une partie du peuple a la souveraine puissance ; le monarchique, celui où un seul gouverne, mais par des lois fixes et établies ; au lieu que, dans le despotique, un seul, sans loi et sans règle, entraîne tout par sa volonté et par ses caprices «. 

 

Voilà ce que j’appelle la nature de chaque gouvernement. Il faut voir quelles sont les lois qui suivent directement de cette nature, et qui par conséquent sont les premières lois fondamentales.

 

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