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LE MALAWI AU XXe SIÈCLE

Publié le 19/09/2020

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État de l'Afrique orientale, formé par l'ancien protectorat britannique du Nyassaland et s'étendant à l'O. et au S. du lac Nyassa ; capitale Lilongwe. Au début du XIXe s., les bords du lac Nyassa étaient habités par divers peuples bantous - les Yaos, Malawis, Tchewas, Toumboukas -, auxquels s'ajouta, vers 1845/50, une immigration massive de Ngoni chassés d'Afrique du Sud par les Zoulous. En 1859, David Livingstone dénonça les ravages causés dans la région par les marchands arabes d'esclaves. En 1878, la Compagnie des Lacs africains inaugura le commerce de l'ivoire ; ses heurts avec les marchands arabes provoquèrent, en 1891, l'intervention du gouvernement de Londres, qui devança les Portugais et établit son protectorat sur le Nyassaland en 1907. Le mouvement nationaliste commença à prendre de l'ampleur à partir de 1944, avec la formation du Nyassaland African Congress (NAC), qui s'opposa violemment à la création de la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland, en 1953. La Grande-Bretagne finit par s'incliner devant la puissance de l'opposition africaine. La Fédération de Rhodésie et du Nyassaland fut dissoute quelques mois plus tard, et, le 6 juill. 1964, le Nyassaland devint, sous le nom de Malawi un État indépendant au sein du Commonwealth. Le 6 juill. 1966, le Malawi devint une république et le Dr Hastings Banda, ancien chef de l'opposition aux Britanniques, resté au pouvoir depuis 1963, fut élu président ; il devait se faire nommer président à vie en 1971. L'économie, essentiellement agricole (tabac, thé, etc.), restait dépendante des industries minières de Zambie, du Zimbabwe et de l'Afrique du Sud, où de nombreux salariés malawites étaient employés. La fin des années 1980 fut marquée par une grave crise économique due à la sécheresse et à l'afflux de centaines de milliers de réfugiés du Mozambique : une situation d'autant plus critique que le Malawi était particulièrement touché par l'épidémie de sida. Face aux revendications d'une population en difficulté, Banda adopta d'abord une attitude répressive, mais, sous la pression des pays occidentaux qui décidèrent le gel de l'aide financière, il organisa un référendum sur le multipartisme en juin 1993. Le résultat, positif, permit la tenue d'une élection présidentielle en mai 1994. Défait, Banda dut quitter le pouvoir au profit du dirigeant de l'opposition, Bakili Muluzi. Malgré une entrée dans la croissance en 1996, l'économie du Malawi, fragilisée par le plan de restructuration imposé par le FMI, connut une série de catastrophes : inondations en 1997, effondrement des exportations de tabac en 1998, plongeon de la monnaie nationale, forte hausse des prix et chômage massif. Les élections de juin 1999, accompagnées de violences dans le Nord, reconduisirent le président sortant, B. Muluzi.

« Article encyclopédique LE MALAWI AU XXe SIÈCLE Territoire enclavé de l’Afrique centrale sud-tropicale, le Malawi est formé de plaines autour du lac Malawi (ex-Nyassa) et de hautes terres.

Il est situé dans le prolongement du fossé de la Rift Valley.

Pour l’essentiel, la population est d’origine bantoue.

Après des explorations de David Livingstone (1813-1873), à partir de 1858, des missions chrétiennes s’installent, protestantes puis catholiques, qui développent des écoles.

En 1883, les Britanniques établissent le protectorat du Nyassaland.

Ils achèvent la conquête du territoire (1904) et mettent fin au trafic des esclaves.

En 1915, un soulèvement est réprimé.

Les autorités britanniques, en créant en 1953 la Fédération d’Afrique centrale, associent le Nyassaland à leurs deux autres possessions régionales, la colonie de Rhodésie du Sud (actuel Zimbabwé) et le protectorat de Rhodésie du Nord (actuelle Zambie), espérant éviter que l’Afrique du Sud voisine n’étende son influence sur la Rhodésie du Sud.

Dans cette colonie, les colons européens défendent en effet eux aussi la « suprématie blanche » et dominent politiquement et économiquement le pays.

La fonction de réserve de main-d’ œuvre noire du Nyassaland pour la Rhodésie du Sud s’accentue. Un médecin, Hastings Kamuzu Banda (1906-1997), anime la contestation contre la Fédération.

Le mouvement nationaliste s’affirme dans un climat de montée de la violence.

Lors des premières élections où les Africains ont le droit de voter (1961), le Parti du congrès du Malawi dirigé par H.

Banda l’emporte.

Un gouvernement noir est formé et le Nyassaland quitte la Fédération en 1963, avant de devenir indépendant en juillet 1964.

Le pays prend le nom de Malawi.

Une crise politique éclate aussitôt au sein du mouvement nationaliste.

Elle se solde par l’exil de ses dirigeants progressistes « radicaux ».

H.

Banda va désormais exercer un long règne despotique et conservateur en s’appuyant sur l’ethnie dont il est issu (chewa) qui, dans l’ensemble, avait moins été touchée par l’éducation des missions chrétiennes.

Le dictateur se proclame « président à vie » en 1971. Dans un contexte économique difficile, aggravé par l’immigration de centaines de milliers de Mozambicains fuyant la guerre civile dans leur pays, le verrouillage du pouvoir débouche, en mars 1992, sur des émeutes et des mouvements sociaux, suivis d’une violente répression.

Sous la pression internationale, un référendum sur l’introduction du multipartisme (15 juin 1993) ouvre la voie au démantèlement du régime de parti unique.

Les premières élections libres, le 17 juin 1994, donnent la victoire au Front démocratique uni.

Bakili Muluzi (1943-) est élu à la tête de l’État (il sera réélu en 1999).

Les prisonniers politiques sont libérés.

Les défis de la reconstruction politique et économique sont gigantesques, sur fond d’extension de la pandémie de sida.

La politique libérale du précédent régime est poursuivie, sous la surveillance du FMI (Fonds monétaire international).

Le pays se classe aux derniers rangs mondiaux pour le revenu par habitant et pour son niveau de développement humain. Nicolas BESSARABSKI. »

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