LE LYRISME
Publié le 16/05/2020
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Le lyrisme
Introduction :
L’origine du lyrisme vient d’un instrument : la lyre, l’attribut symbolique du Dieu Apollon.
Symbole d’unité et
d’harmonie, cet instrument prend dans le mythe d’Orphée une valeur pacificatrice.
Capable de suspendre des
supplices des Enfers, il devient le modèle des pouvoirs de la poésie.
Les grecs appelaient lyrique la poésie
chantée par un soliste ou un ch œur et accompagné de la lyre.
La poésie lyrique est souvent définie comme le
genre littéraire qui accueille l’expression personnelle des sentiments du poète.
Mais le lyrisme a deux autres
composantes essentielles que sont la recherche de la musicalité et la visée de l’idéal.
Le lyrisme est donc
l’expression d’un sujet singulier qui tend à métamorphoser le contenu de son expérience et de sa vie affective,
dans une parole mélodieuse et rythmée ayant la musique pour modèle.
D’après cette définition, Le lyrisme
semble donc obéir à des critères particulièrement précis qui seraient susceptibles de restreindre
considérablement son déploiement dans la littérature.
Pourtant, le lyrisme est un genre majeur qui a su
s’épanouir largement.
On peut dès lors se demander comme la conception du lyrisme s’est elle
progressivement élargie.
L’évolution du lyrisme
Dans la poésie antique, on désigne traditionnellement comme « lyrique » tout poème destiné à être chanté (
ceux de Pindare, d’Alcée, de Sappho) et dans la tragédie, tout ce qui est du domaine du ch œur.
Le lyrisme
apparait en France au Moyen Age à travers une myriade de formes associant le plus souvent au poème la
musique et la danse : chansons de toile, pastourelles, sérénades, ballades, cansos.
L’amour courtois est alors le
thème dominant des œuvres les plus savantes ou le jeu codifié l’emporte sur la virtuosité.
C’est surtout avec
Rutebeuf dans la seconde moitié de XIIIème siècle que le lyrisme se dégage de ses stéréotypes.
Au XVème
siècle, le lyrisme est plus mélancoliques et s’imprègne d’accents plus personnels avec Charles d’Orléans (1391-
1465) et François Villon (1431-1463).
Mais c’est pendant la Renaissance que l’espace s’élargit : légèreté de
Marot, allégresse de Ronsard, mélancolie de Du Bellay, virtuosité de Louise Labé et Maurice Scève.
Cette
production poétique très riche est introduite par la relecture des poètes antiques et l’influence de la littérature
italienne.
Cependant, l’époque classique interrompt cette floraison.
Le lyrisme quitte le genre de la poésie.
On
peut le retrouver dans certaines stances du Cid De Corneille ou dans les vers de Racine.
Le lyrisme s’épanouit
après grâce au romantisme qui prône la subjectivité solitaire.
Le poète émancipe sa pensée en y intégrant les
valeurs nouvelles de la Révolution.
Le poète romantique livre son « moi » et met son c œur à nu.
On y retrouve
également une réflexion morale ou philosophique avec Lamartine, Victor Hugo ou Vigny.
Avec Victor Hugo, on
peut distinguer trois formes du lyrisme nouveau : dramatique, intime et enfin épique.
Les formes lyriques
L’acceptation moderne, popularisée par le romantisme et l’enseignement scolaire fait de la poésie lyrique celle
qui développe un discours centré sur le « je » exaltant des sentiments et des passions généralement
douloureux (le lyrisme de Lamartine ».
Le Lyrisme couvre en fait tous les registres de l’expression subjective :
joies, peines, célébration des héros ou des dieux.
Il peut être de tonalité élégiaque ou au contraire joyeuse.
La
forme la plus ancienne du lyrisme est l’ode.
Elle associe le chant à la célébration et valorise la dimension
religieuse.
Elle est cultivée par Pindare dans l’antiquité grecque et on peut la retrouver chez Ronsard (Odes) ou
Victor Hugo ( Odes et ballades).
On lui oppose l’élégie qui porte plus à méditer et à déplorer, se construisant
autour de thèmes mélancoliques comme le temps qui passe, les tourments de la passion avec par exemple les
Regrets de Du Bellay ou les méditations poétiques de Lamartine.
Mais la poésie lyrique est extrêmement
diverse et à côté de ces grandes formes, beaucoup de genres mineurs ont proliféré souvent d’origine populaire
comme le chanson et la ballade.
La crise du lyrisme
L’échec de la Révolution de 1848 inaugure un âge nouveau dans l’histoire du lyrisme français.
Les valeurs de
création tendant à substituer aux valeurs d’expression.
A la suite de Gautier et de Baudelaire, on privilégie la.
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