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LE LUXEMBOURG AU XXe SIÈCLE

Publié le 19/09/2020

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État de l'Europe occidentale, borné au N. et à l'O. par la Belgique, à l'E. par l'Allemagne fédérale, au S. par la France ; capitale Luxembourg. Le Luxembourg, dont le territoire avait fait partie de la Basse-Lotharingie (v. LORRAINE), fut fondé en 963 par le comte Sigefroi. Ce dernier fut aussi le fondateur de la maison de Luxembourg-Ardenne, qui s'éteignit en 1136 avec Conrad II. Le comté passa alors à la maison de Namur, puis, en 1196, à la maison de Limbourg. Le Luxembourg fut érigé en duché en 1354. Élisabeth de Görlitz, nièce des empereurs Wenceslas et Sigismond, fit passer le Luxembourg à une branche cadette de la maison de Bourgogne en épousant Antoine de Bourgogne, duc de Brabant (1409). Devenue veuve en 1415, n'ayant pas d'héritiers, Élisabeth vendit le duché à Philippe le Bon, duc de Bourgogne (1443). Le mariage de Marie de Bourgogne (1477) le fit échoir à Maximilien d'Autriche et aux Habsbourg, et Charles Quint comprit le Luxembourg dans les dix-sept provinces qui formaient le cercle de Bourgogne. Après la rébellion des provinces du Nord, il resta à l'Espagne. Au traité des Pyrénées (1659), Louis XIV s'en fit céder quelques districts, dits Luxembourg français (Thionville, Damvillers, Marville, Ivoy, Montmédy), qui furent annexés au gouvernement de Metz. De 1684 à 1697, il occupa même la ville de Luxembourg. Au traité d'Utrecht (1713), le duché fit retour aux Habsbourg. Conquis par les Français en 1795, il leur fut assuré par le traité de Campoformio (1797) et, annexé à la France, forma le département des Forêts. En 1815, le congrès de Vienne le rendit à l'Allemagne comme État de la Confédération germanique, l'érigea en grand-duché et l'offrit en possession personnelle au roi de Hollande, Guillaume Ier de Nassau ; le duché de Bouillon y fut incorporé. Associé à la révolution belge de 1830, le grand-duché fut réclamé en 1831 par la Belgique, mais le traité des Vingt-Quatre Articles (1831) le coupa en deux, en attribuant la partie orientale (Luxembourg, Diekirch, Echternach) au roi de Hollande, toujours à titre personnel, tandis que le reste était laissé à la Belgique. Après la dissolution de la Confédération germanique (1866), le traité de Londres (11 mai 1867) déclara la neutralité du grand-duché de Luxembourg. En 1890, le Luxembourg passa à une autre branche des Nassau. Occupé par les troupes allemandes de 1914 à 1918, le Luxembourg conclut en 1922 une union douanière avec la Belgique. De nouveau occupé par les Allemands en 1940, il fut, jusqu'en 1944, annexé au Reich (Gau Moselland), puis occupé en sept. 1944 par les troupes américaines. En avr. 1946, il conclut avec la Belgique et les Pays-Bas l'union qui devint le Benelux. En avr. 1948, le Luxembourg abandonna sa neutralité pour se joindre à l'Organisation du traité de Bruxelles et à l'OTAN. À partir de 1951, le Luxembourg participa à la construction européenne en adhérant à la CECA, puis au Marché commun. À la grande-duchesse Charlotte (1919/64) succéda son fils, le grand-duc Jean. L'économie luxembourgeoise reposait surtout sur la sidérurgie, qui, en 1972, occupait 47 % des salariés de l'industrie et représentait 67 % des exportations de produits manufacturés. En 1982, l'extraction de minerai de fer, qui s'élevait à 5,7 millions de tonnes en 1970, était tombée à zéro. La main-d'œuvre s'orienta à plus de 60 % vers des activités de services, en particulier vers la banque, nouvelle vocation du Luxembourg, refuge fiscal et place financière européenne.  De 1974 à 1995, des gouvernements de coalition alternèrent à la tête du pays, conduits par le libéral Gaston Thorn (1974/75), les chrétiens-sociaux Pierre Werner (1979/84), Jacques Santer (1989/95) et Jean-Claude Junker (1995, reconduit en 1999). Le 7 octobre 2000, le grand-duc Jean abdiqua en faveur de son fils Henri. À la fin des années 1990, le Luxembourg était le pays le plus riche d'Europe, et des scandales financiers (affaire Clearstream, 2001), ainsi qu'un rapport rédigé par des députés socialistes français (janv. 2002) sur le blanchiment d'argent jetèrent de lourds soupçons sur les pratiques bancaires de la place luxembourgeoise.

« LE LUXEMBOURG AU XXe SIÈCLE À partir du xe siècle, le comté de Luxembourg fait partie des nombreuses principautés de l’espace rhénan qui relèvent de l’Empire.

À la fin du Moyen Âge, il est élevé au rang de duché et occupe une superficie bien plus vaste qu’elle ne l’est actuellement, en pays francophone et germanophone.

Victime de la convoitise des grandes puissances, il doit céder des territoires à la France (1659) et surtout à la Prusse (1815).

Il devient alors possession personnelle du roi des Pays-Bas (tout en étant membre de la Confédération germanique) et le restera après l’indépendance de la Belgique (1839), qui l’ampute de sa partie francophone (province belge de Luxembourg) et fixe ses limites définitives. Bien que 1839 soit la date officielle de l’indépendance du pays, il faudra attendre 1890 pour que cesse l’union personnelle avec les Pays-Bas : à la mort de Guillaume III d’Orange-Nassau, une branche collatérale, celle des Nassau-Weilburg, accède à la couronne grand-ducale (le grand-duc Jean [1921-], qui a occupé le trône de 1964 à 2000 - avant d’abdiquer au profit de son fils Henri -, est l’arrière-petit-fils du fondateur de la dynastie).

Dans l’intervalle, le petit État a échappé à une tentative d’annexion, Napoléon III ne pouvant parvenir à ses fins en raison de l’opposition de la Prusse.

La neutralité du pays est alors proclamée (1867) et la forteresse de Luxembourg démantelée. C'est l’époque où commencent l’exploitation des mines de fer (prolongement du bassin lorrain) et la création d’une importante sidérurgie, qui fait appel à des travailleurs étrangers.

L’avènement d’une classe ouvrière influe peu sur la vie politique, marquée par l’opposition entre libéraux et catholiques.

Au xxe siècle, ceux-ci domineront la plupart des gouvernements. L'occupation allemande pendant la Grande Guerre a pour conséquence la rupture de l’union économique avec l’Allemagne et la conclusion d’une Union économique et monétaire belgo-luxembourgeoise (1922), qui existe encore aujourd’hui.

Après 1945, le Luxembourg abandonne sa neutralité, adhère à l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord), entre dans le Benelux (union douanière avec la Belgique et les Pays-Bas) et participe à l’unification européenne en tant que membre fondateur de la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier) et de la CEE. Sa prospérité n’est pas vraiment menacée par la crise qui s’ouvre au milieu des années 1970.

On doit fermer les mines de fer et réduire l’activité sidérurgique, mais des entreprises industrielles étrangères s’installent, en relation avec l’émergence de la place financière, elle-même fortement créatrice d’emplois.

Les institutions européennes (Cour de justice, Banque européenne d’investissement…) et la radio-télévision contribuent aussi au rayonnement international de ce petit État. La petite taille et la richesse du pays expliquent sans doute le calme de sa vie politique.

À compter de 1945, le parti chrétien-social a dirigé le gouvernement de façon quasi continue, tantôt avec l’appui des libéraux, tantôt (et notamment dans les années 1980 et 1990) avec celui des socialistes.

Jacques Santer (1937-) a été Premier ministre de 1984 à 1995, avant d’accéder à la présidence de la Commission européenne (1995-1999).

Jean-Claude Juncker (1954-) lui a succédé, en coalition avec les socialistes, puis avec les libéraux après les élections. »

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