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LE LAOS AU XXe SIÈCLE

Publié le 18/09/2020

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État de l'Asie du Sud-Est, situé au centre de la péninsule indochinoise ; capitale Vientiane. Longtemps divisé en principautés rivales, puis soumis à l'influence du royaume siamois de Sukhotaï (XIIIe s.), le Laos fut unifié par Fa Ngoum, qui fonda en 1353 le royaume de Lan Chang ; il introduisit dans le pays la civilisation khmère et le bouddhisme. Ce royaume atteignit son apogée au XVIe s. ; la capitale fut transférée en 1563 de Louang Prabang à Vientiane. Mais les attaques birmanes, qui avaient commencé dès la fin du XVIe s., provoquèrent la division du royaume laotien en trois États : au N., Louang Prabang ; au centre, Vientiane ; au S., Champassak. Après celui de Champassak, le royaume de Vientiane tomba, en 1778, sous la tutelle des Siamois. Le royaume de Louang Prabang accepta, en 1893, le protectorat de la France qui obtint du Siam l'évacuation de la rive gauche du Mékong. Sous la pression japonaise, celle-ci dut être rétrocédée à la Thaïlande en 1941, mais revint au Laos à la suite de l'accord de Washington (nov. 1946). Quand les Japonais procédèrent à l'occupation complète de l'Indochine (mars 1945), le Laos proclama son indépendance (8 avr. 1945), et, à la fin de la guerre, le mouvement nationaliste Lao Issara (Laos libre), dirigé par le prince Souvanna Phouma et par son demi-frère, le prince Souphanouvong, tenta de s'opposer au rétablissement de la domination française. Par les accords du 19 juill. 1949, la France reconnut l'indépendance du Laos - devenu une monarchie constitutionnelle en mai 1947 - comme État associé au sein de l'Union française. Alors que Souvanna Phouma acceptait les concessions française, Souphanouvong décida de poursuivre la résistance en union étroite avec le Viêt-minh et établit en août 1950, dans les provinces septentrionales, un gouvernement Pathet Lao (Patrie Lao), procommuniste. Les accords de Genève sur l'Indochine (juill. 1954) n'apportèrent pas de règlement politique à la question laotienne, mais prévoyaient le retrait de toutes les forces du Viêt-minh et le regroupement des forces du Pathet Lao dans deux provinces septentrionales. Dans les années 1955/58, le Pathet Lao parut accepter son intégration à la vie politique légale et se transforma en un nouveau parti, le Neo-Lao-Halt Xat (NLHX). En 1955 fut fondé le parti communiste du Laos, le parti populaire révolutionnaire lao (PPRL). En nov. 1957 se constitua un gouvernement d'union nationale, présidé par Souvanna Phouma et dans lequel le prince Souphanouvong consentit à siéger. Mais cette union fut brisée en 1959. Maître du pouvoir à la suite d'un coup d'État militaire (9 août 1960), le capitaine Kong-Le tenta d'installer un régime neutraliste, mais il fut chassé de Vientiane (déc. 1960) par le général Phoumi Nosavan, étroitement lié aux Américains. Kong-Le unit alors ses forces à celles du NLHX. La conférence de Genève sur le Laos, réunie à partir de mai 1961, aboutit à l'accord du 23 juill. 1962, qui établissait la neutralité du Laos dans le conflit vietnamien. Les communistes reprirent l'offensive au printemps 1963, et l'aviation américaine commença à intervenir au Laos. Le pays se trouva de plus en plus entraîné dans la nouvelle guerre du Viêt-nam ; la « piste Hô Chi Minh », par laquelle le Viêt-nam du Nord ravitaillait les partisans communistes du Sud, passait en effet par le territoire oriental du Laos. Peu après le cessez-le-feu au Viêt-nam, un accord fut également signé au Laos (21 févr. 1973), et un gouvernement d'union nationale fut constitué entre le prince Souvanna Phouma et le prince Souphanouvong (avr. 1974). C'était, en fait, un succès décisif pour le NLHX, qui, un an plus tard, après la victoire des partisans communistes au Sud-Viêt-nam et au Cambodge, obtenait l'abandon du Laos par les Américains et prenait le contrôle absolu du gouvernement. En déc. 1975, la monarchie était abolie et remplacée par une « république populaire et démocratique », avec le prince Souphanouvong, chef du NLHX, comme président ; un gouvernement communiste était alors mis en place sous la direction de Kaysone Phomvihane (2 déc. 1975).  Ce gouvernement a dû beaucoup atténuer son dogmatisme marxiste pour sauver le pays de la famine. Le Laos est un des pays les plus pauvres de la planète, seule l'aide internationale lui permettant de payer ses importations. À partir de 1986, la « nouvelle pensée » de Kaysone prépara le retour progressif à l'économie de marché et une relative réhabilitation du bouddhisme ; certains prisonniers politiques furent libérés, des terres redistribuées aux familles et l'administration réformée. Beaucoup de Laotiens émigrés en Thaïlande revinrent au pays. Confronté à de graves problèmes d'inflation, le Laos adopta dans les années 1990, une politique de réformes économiques, s'orientant vers une « économie socialiste de marché ». La Constitution proclamée en août 1991 reconnaissait la propriété privée tout en proclamant le parti populaire de la Révolution du Laos (PPRL) parti unique. En mars 1994 était adoptée une loi favorable aux investissements privés. Le Laos renforça ses liens avec la Thaïlande et, en avr. 1994, un pont sur le Mékong relia les deux pays. Le VIe congrès du PPRL, qui se tint à Vientiane en mars 1996, réaffirma le soutien à la politique de réforme appelée « Nouveau mécanisme économique » (NME), les réformes politiques restant limitées et associées aux changements au sein de la hiérarchie du parti, qui subit une militarisation croissante du personnel dirigeant. Par ailleurs, le Laos, soucieux de développer son intégration régionale dans un environnement en pleine croissance, devint membre permanent de l'ASEAN en 1997. Mais le pays subit de plein fouet le choc de la crise asiatique de 1997/98, avec un déficit budgétaire massif et une inflation record. En 1999, la démocratisation de la société était en panne et un début de contestation politique marqua la fin de l'année avec des manifestations étudiantes dont les participants furent arrêtés (oct.). Par ailleurs, un courant d'opposition s'est organisé au sein de la communauté de 250 000 Hmong réfugiés aux États-Unis. Le Laos a été touché comme ses voisins par la crue catastrophique du Mékong en sept. 2000. Le VIIe congrès du parti (mars 2001) a reconduit le général Siphandone (précédemment élu en 1998) à la présidence. En févr. 2002, les élections législatives ont formé un Parlement entièrement constitué de députés PPRL.

« LE LAOS AU XXe SIÈCLE Unifié et administré par les Français, le Laos entre en 1899 dans la Fédération indochinoise.

Ses frontières s’esquissent par convention avec la Chine (1895), la Birmanie (1896) et plus difficilement par traités avec le Siam (1907, 1925, 1940).

En dépit des soulèvements de l’ethnie khas (1901-1907) puis montagnards (1914-1921), le Laos est en paix pendant toute la première moitié du xxe siècle. L’entrée des troupes japonaises à Luang Prabang (6 avril 1945) précipite le pays dans des dizaines d’années de troubles politiques.

Alors que le roi Sisavang Vong (1885-1959) proclame à son corps défendant l’indépendance, le prince Tiao Pethsarath (1890-1959), vice-roi et Premier ministre depuis 1942, s’oppose après la défaite nippone au retour des Français. À la mi-octobre 1945, les troupes chinoises de Tchiang Kai-chek (Jiang Jieshi) se déploient au pays du Million-d’Éléphants, tandis que le prince constitue un « gouvernement de résistance de la patrie lao » (Lao To Tan Heng Pathet Lao), crée le mouvement des Lao Issara (Laotiens libres) et s’allie au mouvement vietminh. La France reconquiert le Laos et rétablit Sisavang Vong sur son trône en avril 1946.

Les leaders issara, chassés du pouvoir, se réfugient en Thaïlande.

Divisés sur leur tactique politique et affaiblis par l’échec de leur offensive militaire de mars 1947, nombre d’entre eux se rallient. De l’Union française à l’indépendance. Le mouvement s’accélère après la convention du 19 juillet 1949, le Laos devenant un État associé de l’Union française.

Le gouvernement lao issara est dissous le 24 octobre ; Katay Don Sasorith (1907-1959), après avoir collaboré avec les Japonais et être devenu ministre des Finances issara, et le prince Souvanna Phouma rentrent à Vientiane.

Quant au prince Souphanouvong, « ministre de la Défense » du gouvernement provisoire du Pathet lao, il trouve refuge à la frontière vietnamienne et le prince Pethsarath demeure en Thaïlande.

Les deux hommes se rapprochent, proclament un État laotien dissident et un mouvement politique, le Front national uni du Laos (Neo Lao Issara).

Profitant de l’offensive du général vietnamien Vo Nguyen Giap en 1953 contre les troupes françaises engagées dans la guerre d’Indochine, le Pathet Lao s’installe dans la province de Sam Neua.

L’extension de la guerre accélère le mouvement vers l’indépendance, celle-ci devenant pleine et entière le 22 octobre. À l’issue des accords de Genève (21 juillet 1954), le gouvernement de Vientiane est reconnu comme le seul gouvernement légitime, mais le Pathet Lao obtient la possibilité de maintenir ses unités combattantes dans deux provinces.

En dépit de l’absence d’élections générales sur tout le territoire en 1955, un gouvernement d’union nationale est constitué le 28 décembre 1956.

Le Pathet Lao devient le Neo Lao Haksat (NLH, Front patriotique des Laos) et reçoit plusieurs portefeuilles ministériels.

Cette coalition incluant des décideurs communistes n’est pas sans inquiéter Washington qui s’engage toujours plus avant en Asie du Sud-Est. Reprise de la guerre civile. En juillet 1959, le prince Souphanouvong et les députés du NLH sont arrêtés, la guerre civile reprend.

Dans la confusion, le 2 janvier 1960, l’armée prend le pouvoir.

Le roi exige la formation d’un gouvernement « non militaire », qui se. »

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