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Le langage peut-il tout dire ?

Publié le 15/05/2020

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« Le langage peut-il tout dire ? • Un sujet à étudier de plusieurs points de vue. — Le processus de la communication requiert l'utilisation d'unités de sens générales, renvoyant à des classesd'objets.

Lalangue manie donc des abstractions.

Peut-elle de ce fait prendre en charge et transmettre les contenus les plussinguliers et les plus personnels du vécu ? Problème des « résidus » de la communication. — Le langage comme pure et simple expression a-t-il le pouvoir de « traduire » tous les types de vécus ou decontenus affectifs ? Problème de l'ineffable, de l'en-deçà de toute parole.

Langage et langue doivent êtredistingués. — Le langage, dans son fonctionnement conscient habituel, ne subit-il pas l'action d'un contrôle, d'une censure, quirendent impossible l'expression directe de contenus psychiques jugés non conformes à des exigences déterminées?Dans l'affirmative, le langage conscient est justiciable de toute une analyse psychogénétique, destinée à rendrecompte des processus complexes de filtrage, de sélection, dont il est le produit. • Analyses suggérées. — Problème de la fonction du langage : expression ou communication ? Tout est-il communicable? N'y a-t-il pas un«en-deçà » du langage qui ne pourra jamais être ressaisi dans l'élément du langage ? Il existe des expériences antérieures à tout langage, et peut-être inexprimables en lui.

Angoisse, souffrancevécue, trau-matismes de la petite enfance (in-fans : celui qui ne parle pas). L'abstraction nécessaire à la communication laisse en dehors d'elle les vécus singuliers que chaque mot a lepouvoir d'évoquer en « ressuscitant » des souvenirs uniques, appartenant à une biographie personnelle. La question ne peut être traitée indépendamment d'une typologie des langages, conçue notamment selon lecritère des différentes fonctions que peut remplir le langage.

Ces différentes fonctions ont été analysées par lelinguiste Jakobson dans ses Essais de linguistique générale (Éditions de Minuit, pages 21 3 et suivantes).

Ladéfinition de chaque fonction est rattachée à un des facteurs constitutifs du « procès linguistique », c'est-à-dire duprocessus de communication (destinateur, destinataire, contexte, contact, message, code).

«Tout dire»équivaudrait ici à restituer dans leur intégralité tous les éléments en jeu au même moment.

Or le discours ne peutjamais être pleinement centré sur plusieurs fonctions à la fois.

La fonction poétique, centrée sur le message lui-même, n'est pas forcément compatible avec les autres fonctions. Les limites de la prose ordinaire et la fonction poétique.

Effort essentiel de la poésie selon Eluard : «faire rêver».Susciter un déplacement d'images, un investissement affectif, par le pouvoir évocateur, suggestif, du poème.

« Letout est de tout dire et je manque de mots» (Eluard). — Le langage, la censure et les productions de l'inconscient.

Freud a montré qu'en raison des processus dudéterminisme psychique et des exigences d'équilibre entre «forces psychiques » distinctes (désir, réalisme,convenances sociales, interdits intériorisés au cours d'expériences relationnelles répétées), le langage conscient eststrictement filtré et contrôlé.

A tel point que Lacan a pu assimiler l'inconscient à un « chapitre censuré de monhistoire ».

(Cf.

Écrits de Lacan.

Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse).

L'inconscient, pours'exprimer, doit « contourner» la censure dans des productions symboliques « interpolées » au sein du langageconscient.

Mots d'esprit, lapsus, associations libres, mais aussi contenu manifeste des rêves, constituent desmanifestations symboliques destinées à briser les limites de la parole maîtrisée.

Ce que Freud appelle le travail durêve n'est pas autre chose que l'ensemble des transformations, des processus de symbolisation, que doit subir le «contenu latent » (réalisation du désir) pour s'exprimer et être pris en charge dans le contenu manifeste du rêve : «En vertu de la sévérité de la censure du rêve, les pensées oniriques latentes doivent consentir à des modificationset à des atténuations, qui rendent méconnaissable le sens réprouvé du rêve » (Freud, Ma vie et la psychanalyse,Éditions Idées/Gallimard).. »

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