Databac

Le langage permet-il seulement de communiquer ?

Publié le 15/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le langage permet-il seulement de communiquer ? Ce document contient 4614 mots soit 10 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« VOCABULAIRE: SEULEMENT: * Sans rien ou personne de plus que ceux qui sont indiqués : Il est resté deux jours seulement. * À l'exclusion de toute autre chose : J'ai fait cela seulement pour lui rendre service. * Marque l'opposition, la restriction : Je voudrais bien y aller, seulement je n'ai pas le temps. COMMUNIQUER / COMMUNICATION : Transmission d'informations ou de signaux à l'aide d'un code.

Echange d'un message entre un récepteur et un émetteur (aussi bien animaux qu'humains). LANGAGE : 1) Faculté de parler ou d'utiliser une langue.

2) Tout système de signes, tout système signifiant, toute communication par signes (verbaux ou non verbaux).

Le langage désigne aussi la totalité des langueshumaines. Analyse du sujet. • Le langage désigne la faculté spécifiquement humaine de communiquer au moyen d'un système conventionnel de «signes » (mots) qui renvoie à un système de « significations » (idées). • Communiquer, c'est entrer en relation avec un tiers en lui transmettant une information, un message. • Tel qu'il est formulé (permet-il seulement...), le sujet nous invite à nous interroger sur les autres fonctions dulangage. Identification de la problématique. D'une part la communication est plus large que le langage, en ce qu'elle ne présuppose pas nécessairement lapensée consciente : les animaux (les abeilles, les dauphins) communiquent, sans pour autant « se parler ».

D'autrepart, nous-mêmes pouvons tout à fait nous passer du langage articulé pour communiquer avec autrui.

Par nosgestes ou nos mimiques, nous échangeons des messages.

S'il est clair qu'on ne peut réduire le langage à uninstrument de communication, à quoi d'autre peut-il donc servir ? Proposition de plan I.

La communication semble être la fonction première du langage a.

Par le langage, je rends mes demandes accessibles à autrui et je suis informé des siennes.b.

Le langage est même au fondement du lien social (Aristote). Nous sommes l'espèce parlante ; le langage –soit, dirait-on aujourd'hui, la faculté d'exprimer des pensées à l'aide designes articulés- est le propre de l'homme, à tel point que cette possession exclusive suffit à le différencieressentiellement des bêtes.Cette thèse n'a rien que de très traditionnel.

Elle remonte au moins à Aristote, qui au livre I de ses « Politiques »,immédiatement après avoir signalé que « l'homme est par nature un vivant politique », relève que « seul entre lesvivants, l'homme a un langage » (ce dernier terme étant censé traduire le grec « logos »).Ces deux définition de l'homme sont naturellement indissociables.

La possession du langage par l'homme se marqueen effet à ceci, tout d'abord, qu'il s'adresse à ses semblables, au milieu desquels il vit, et peut aussi voir soncomportement modifié par leurs paroles.

Parler c'est « parler-à » (un autre que moi).

Avoir le langage, c'est aussipouvoir être affecté par la parole de l'autre.

Cette manière proprement humaine de vivre que détermine lapossession du langage serait donc impossible en dehors de la Cité.En même temps, l'existence politique, qui suppose la délibération en commun et la persuasion réciproque, la paroleadressée en une langue partagée, n'est à la portée que du vivant parlant.

Certes, des bêtes peuvent trouver lemoyen de signaler par des sons leurs sensations douloureuses ou agréables.

Mais, souligne Aristote, seuls leshommes, ces vivants qui contrairement aux autres se tiennent droit, regardent devant eux et émettent leur voixvers le devant, sont en mesure de se manifester mutuellement « l'avantageux et le nuisible, et par suite aussi lejuste et l'injuste ».

Ce qui est proprement user de langage. II.

Mais le langage n'est pas nécessaire à la communication. a.

Les animaux « communiquent » sans utiliser véritablement de langage.b.

Pour communiquer, les hommes recourent à d'autres codes (gestes, mimiques, etc.). Commençons par la première objection.

« Pas de langage sans voix », écrit Benvéniste.

Pourtant nous pouvonsparler par gestes ; Descartes avait déjà observé que « les muets se servent de signes en même façon que nous dela voix », de telle sorte qu'ils parviennent non seulement à communiquer entre eux, mais encore à se fairecomprendre de « ceux qui étant ordinairement avec eux ont loisir d'apprendre leur langue » (« Discours de laméthode », V). III.

Le langage ne permet pas seulement de communiquer.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles