Le Kulturkampf
Publié le 16/05/2020
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Conflit qui opposa Bismarck aux catholiques allemands de 1871 à 1878. Bismarck avait vu avec inquiétude la naissance d'un parti catholique (v. CENTRE ALLEMAND) pouvant rallier toutes les oppositions catholiques à la Prusse et mettre ainsi en péril l'unité de l'Empire qu'il venait de fonder. La proclamation de l'infaillibilité pontificale (1870), en renforçant le prestige du pape sur l'Église, risquait en outre d'augmenter les tendances séparatistes chez les catholiques de l'Allemagne du Sud. Bismarck s'efforça d'intimider le clergé et d'anéantir l'enseignement catholique par une série de lois répressives : la « loi sur les prêches en chaire » interdit aux prêtres de traiter des affaires publiques (1871), l'inspection des écoles primaires fut transférée à des laïques (févr. 1872) et les jésuites furent exclus de l'enseignement (juin 1872). Les « lois de Mai » (votées en mai 1873 et mai 1874) prétendirent transformer évêques et prêtres en fonctionnaires ; les futurs prêtres durent faire leurs études dans des établissements de l'État ; il fut interdit aux évêques de prononcer des excommunications publiques et de déposer les curés. La résistance catholique s'organisa sous la direction de Windthorst, le chef du parti du Centre. Beaucoup d'évêques et de prêtres prussiens, plutôt que de se soumettre, se laissèrent emprisonner. Cependant, à partir de 1879, Bismarck eut à lutter contre la montée du socialisme ; souhaitant rallier les voix du centre, il choisit l'apaisement. Les relations diplomatiques avec le Vatican furent rétablies en 1882 : les « lois de Mai » furent révisées en 1886 et 1887 et la loi contre les jésuites fut abrogée en deux étapes (1904 et 1917).
Conflit qui opposa Bismarck aux catholiques allemands de 1871 à 1878. Bismarck avait vu avec inquiétude la naissance d'un parti catholique (v. CENTRE ALLEMAND) pouvant rallier toutes les oppositions catholiques à la Prusse et mettre ainsi en péril l'unité de l'Empire qu'il venait de fonder. La proclamation de l'infaillibilité pontificale (1870), en renforçant le prestige du pape sur l'Église, risquait en outre d'augmenter les tendances séparatistes chez les catholiques de l'Allemagne du Sud. Bismarck s'efforça d'intimider le clergé et d'anéantir l'enseignement catholique par une série de lois répressives : la « loi sur les prêches en chaire » interdit aux prêtres de traiter des affaires publiques (1871), l'inspection des écoles primaires fut transférée à des laïques (févr. 1872) et les jésuites furent exclus de l'enseignement (juin 1872). Les « lois de Mai » (votées en mai 1873 et mai 1874) prétendirent transformer évêques et prêtres en fonctionnaires ; les futurs prêtres durent faire leurs études dans des établissements de l'État ; il fut interdit aux évêques de prononcer des excommunications publiques et de déposer les curés. La résistance catholique s'organisa sous la direction de Windthorst, le chef du parti du Centre. Beaucoup d'évêques et de prêtres prussiens, plutôt que de se soumettre, se laissèrent emprisonner. Cependant, à partir de 1879, Bismarck eut à lutter contre la montée du socialisme ; souhaitant rallier les voix du centre, il choisit l'apaisement. Les relations diplomatiques avec le Vatican furent rétablies en 1882 : les « lois de Mai » furent révisées en 1886 et 1887 et la loi contre les jésuites fut abrogée en deux étapes (1904 et 1917).
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Le Kulturkampf
On appelle ainsi la lutte que Bismarck mène contre l'Église à partir de 1872.
Le Kulturkampf est fort ambigu.L'interdiction des congrégations ou l'intervention législative dans la formation des prêtres sont destinées à rendrele catholicisme plus " national ", en fait moins indépendant de l'autorité étatique.
Mais le catholicisme ainsiattaqué est aussi celui de Pie IX, c'est-à-dire vraiment en réaction contre le monde moderne et sa culture, ce quin'est pas sans justifier le nom donné à l'entreprise.
Une entreprise qui échoue devant la résistance des catholiqueset dont la fin est facilitée par l'élection de Léon XIII en 1878..
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