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LE KOWEÏT AU XXe SIÈCLE

Publié le 18/09/2020

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Petit émirat situé au N.-E. du désert arabique, entre l'Irak au N. et à l'O., l'Arabie Saoudite au S. ; capitale Koweït. Habité dès le IIIe millénaire av. notre ère, le Koweït servit de base à la conquête de la Perse par les armées musulmanes et devint un port de transit des pèlerinages vers La Mecque. À partir de 1756, l'émirat passa sous la dynastie des Sabah, qui règne encore aujourd'hui. En 1899, les Sabah acceptèrent le protectorat britannique. En 1934, la Kuwait Oil Co. acquit, de moitié avec la BP et la Gulf Oil Corporation américaine, une concession pétrolière s'étendant à tout le territoire du Koweït ; le pétrole, découvert dès 1938, ne fut exploité qu'en 1946. En 1961, le traité de protectorat de 1899 fut annulé à l'amiable, et le Koweït devint un État pleinement indépendant le 19 juin 1961. Six jours plus tard, l'Irak tenta d'annexer le Koweït, qui repoussa cette tentative grâce à l'Angleterre et à la Ligue arabe. La Constitution de 1962 inaugura un système de monarchie parlementaire qui donna au Koweït un des régimes les plus libéraux du monde arabe (notamment dans le domaine de la presse). Mais, à partir de 1972, les relations entre le Parlement et l'émir se durcirent. Le 29 août 1976, le cheikh Sabah al-Salem al-Sabah, chef de l'État, considérant que l'unité nationale était menacée, prononça la dissolution du Parlement et suspendit les principaux articles de la Constitution de 1962. Le Parlement, rétabli une première fois en 1981, fut à nouveau suspendu en juill. 1986, alors que s'accentuait la pression intérieure des chiites (30 % de la population) ou extérieure des Iraniens pendant la guerre avec l'Irak. Malgré le soutien financier que lui avait accordé le Koweït durant la première guerre du Golfe, l'Irak multiplia, en 1989, ses revendications sur des portions du territoire koweïtien, notamment les îles de Warba et Boubiyane tout en reprochant au Koweït de dépasser les quotas de production pétrolière qui lui avaient été assignés par l'OPEP. Le 2 août 1990, l'Irak mit ses menaces à exécution et envahit le Koweït, déclenchant ainsi la seconde guerre du Golfe (v.). Les troupes irakiennes occupèrent le territoire koweïtien jusqu'en févr. 1991, se livrant à de multiples violences et destructions. Avant leur départ, les Irakiens incendièrent 732 puits de pétrole, ce qui fit perdre au pays 3 % de ses réserves pétrolières et nécessita de coûteuses réparations. La fin du conflit provoqua au Koweït une vague de répression à l'encontre des Palestiniens, collaborateurs supposés de l'Irak. Le retour à la paix s'accompagna aussi d'une timide démocratisation de la vie politique encouragée par de nombreux États occidentaux. Cependant, le pouvoir restait fermement contrôlé par la famille Al Sabah. À la fin des années 1990, le pays menait une diplomatie active, se rapprochant de l'Iran, de la Jordanie et de l'Autorité palestinienne. Après la crise provoquée en 1998 par la chute du cours du pétrole, le cheikh Jaber Al Sabah tenta quelques réformes, souhaitant en particulier accorder le droit de vote et d'éligibilité aux femmes ; le Parlement s'y opposa. Ce dernier, qui avait été rétabli en 1992, fut à nouveau dissous en 1999. Sur le plan diplomatique, le pays restait fidèle à l'Alliance américaine, participant à la stratégie d'asphyxie de l'Irak ; en 2003, il servit de base arrière lors de la guerre d'Irak.

« LE KOWEÏT AU XXe SIÈCLE Situé à un emplacement stratégique au fond du golfe Arabique, richement doté en pétrole mais souffrant d’un territoire exigu, le Koweït suscite les appétits. Menacé par les Ottomans, il se place en 1899 sous protection britannique. Indépendant en 1961, il est aussitôt revendiqué par Bagdad, qui renouvelle ses menaces en 1973. Cheikh Abdallah, au pouvoir à l’indépendance, instaure une vie parlementaire et promulgue une Constitution (1963) qui consacre l’autorité des al-Sabah sur l’émirat.

Son successeur, Cheikh Sabah (1965-1977), consacre à l’édification des infrastructures du pays une part importante des revenus pétroliers qui permettent au Koweït, avant même la flambée des prix de 1973, de disposer de l’un des plus hauts revenus par habitant du monde.

Cependant, l’agitation entretenue par les députés amène l’émir, en 1976, à dissoudre le Parlement. Cheikh Jaber, qui monte sur le trône l’année suivante, restaure la Constitution. Mais la nouvelle Chambre, élue en 1981, tout aussi remuante, est de nouveau dissoute en 1986. La crise du Golfe de 1990-1991. Dans la nuit du 1er au 2 août 1990, le Koweït est envahi par l’Irak.

Arguant du rattachement ancien de l’émirat au gouvernorat turc de Bassorah, au sud de son territoire, Bagdad en fait sa dix-neuvième province.

L’opération Tempête du désert, menée au début de l’année 1991 par une coalition internationale sous commandement américain, libère le Koweït et rétablit les al-Sabah sur le trône. La prudence de l’émirat, qui affecte depuis des décennies 10 % des revenus de son pétrole à un Fonds pour les générations futures, lui permet de dédommager ses « amis ».

Sous leur pression, Cheikh Jaber est aussi contraint de rétablir la vie démocratique.

Mais les élections, qui ont lieu en 1992, en 1996 et, de manière anticipée, en 1999 à la suite d’une dissolution de la Chambre, portent à l’Assemblée des opposants islamistes et libéraux qui se liguent pour rejeter les réformes économiques et sociales voulues par le gouvernement et pour écarter toute idée de réconciliation avec l’Irak.. »

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