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LE KÉNYA AU XXe SIÈCLE

Publié le 18/09/2020

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État de l'Afrique orientale ; capitale Nairobi. Habité par des populations bantoues, dont les plus importantes étaient les Kikouyous et les Kambas, établis sur les hautes terres, le Kenya connut, à partir du XVIe s., l'invasion d'un peuple nilochamite pasteur et guerrier, les Massaï. La région côtière fut soumise, à partir du VIIIe s., à l'influence des Arabes, qui fondèrent Lamou et Mombasa. Les Portugais occupèrent cette dernière au XVIe et au XVIIe s. En 1698, le sultan d'Oman en prit le contrôle. Au XIXe s., depuis sa capitale Zanzibar, il maintint son autorité sur toute la côte, mais, en 1887, il en accorda la concession à la British East Africa Company, dont les droits passèrent en 1894 au gouvernement britannique. La construction du chemin de fer de l'Ouganda à Mombasa (1900) marqua le début de la colonisation des territoires de l'intérieur, qui devinrent, sous le nom de Kenya, colonie de la Couronne (1920). Les colons accaparèrent les riches terres des hauts plateaux, ne laissant qu'un quart du domaine agricole aux Africains contraints au travail forcé. Jomo Kenyatta, à la tête de la Kikuyu Central Association (1947) puis de la Kenyan African Union (1947) tenta de lutter contre cette situation tout en réclamant l'abolition des barrières raciales et l'égalité des droits politiques. En 1952, la révolte des Mau-Mau contre la présence européenne fut sévèrement réprimée (40 000 tués), mais elle amena le gouvernement britannique à accorder au Kenya l'autonomie interne (1961), et à accepter une juste représentation des Noirs au Conseil législatif. À la suite des élections de mai 1963, Jomo Kenyatta, devenu le chef de l'Union nationale africaine kényane (KANU), fut désigné comme Premier ministre (1er juin 1963). Le Kenya devint pleinement indépendant le 12 déc. 1963, adopta un régime républicain, mais resta dans le Commonwealth. En 1969, les partis d'opposition furent interdits. Après la mort de J. Kenyatta, en 1978, le pouvoir passa aux mains du nouveau chef du parti unique, Daniel Arap Moi, dans un climat de dégradation économique et de tensions ethniques. Longtemps hostile à toute démocratisation du régime, Daniel Arap Moi fut contraint, sous la pression des revendications intérieures et la menace du gel de l'aide internationale, d'instaurer le multipartisme en 1991 et d'organiser des élections libres l'année suivante. En raison des divisions de l'opposition, il conserva la présidence, et fut aussi réélu en 1997. Le climat social s'est progressivement détérioré. Les émeutes se sont multipliées à cause des difficultés économiques et des espoirs déçus d'une réelle démocratisation. En déc. 2002, l'économiste Mwai Kibaki a été élu président. Il a entrepris une ambitieuse opération de lutte contre la corruption qui bénéficie d'un large soutien populaire.

« Article encyclopédique LE KÉNYA AU XXe SIÈCLE La mainmise du pouvoir britannique sur le Kénya commence avec la construction, durant la dernière décennie du xixe siècle, du chemin de fer destiné à désenclaver l’Ouganda.

Afin de rentabiliser le chemin de fer, Londres décide de faire de ce territoire une colonie de peuplement où les fermiers blancs détiennent la propriété exclusive des terres les plus fertiles.

Mais leur influence ne se cantonne pas à ces territoires.

Sous la houlette de quelques aristocrates venus tenter leur chance sous l’équateur, ils s’organisent en groupe de pression efficace.

Dans le sillage de la Bible, les missionnaires établissent écoles et dispensaires, et suscitent un type d’habillement.

Les Églises chrétiennes se révèlent de formidables instruments de socialisation et de contrôle social.

Elles sont également des vecteurs de mobilité sociale pour les convertis alphabétisés, qui bénéficient de nombreuses opportunités d’emplois.

Beaucoup des jeunes éduqués, formés par les Églises, deviendront les serviteurs plus ou moins zélés de l’État. L'État colonial met en place un système politico-administratif de type préfectoral, bien éloigné de l’Indirect Rule adopté pour gérer l’Ouganda voisin. Cette organisation centralisée n’a jamais réussi à remplir pleinement son rôle de régulateur social et des pouvoirs de plus en plus conséquents ont dûêtre concédés aux « chiefs » recrutés pour servir d’intermédiaires. L'insurrection Mau Mau (1952-1960), symbole de la lutte anticoloniale, constitue un événement traumatisme toujours ancré dans l’imaginaire politique des Kényans. La crise Mau Mau se présente d’abord comme un conflit nationaliste kikuyu, où plusieurs conceptions de cette nation ethnique s’affrontent, donnant lieu à une véritable guerre civile dans laquelle les Kikuyu s’entretuent.

Il s’agit également d’un conflit nationaliste kényan, vécu comme l’acte fondateur du Kénya indépendant. L’État « Kenyatta ». Les conférences de Lancaster House, chargées de régler les modalités de l’accession à l’indépendance, imposent une Constitution de type fédéral.

Lors du scrutin de 1963, la KANU (Union nationale africaine du Kénya, parti de Jomo Kenyatta) remporte nettement les élections.

Mais, dès 1964, la brève expérience régionaliste prend fin.

Le président en revient alors à un État centralisé doté d’une administration à forts pouvoirs.

Il impose un système présidentialiste, mais dans un cadre parlementaire.

Les périphéries gardent, à travers leurs députés, une forte autonomie, dès lors qu’ils ne remettent pas en cause la prééminence du centre.

J.

Kenyatta contrôle de façon souple ses affidés, grâce à un système clientéliste lui permettant d’octroyer les postes ministériels à partir desquels les « services » sont redistribués.

Il finit de verrouiller la scène politique en emprisonnant, en 1969, son concurrent luo, Oginga Odinga, et en interdisant son parti.

Un régime à parti unique est ainsi instauré. Les autres segments de la société civile sont également mis au pas.

Les syndicats qui ont joué un rôle important dans la lutte nationaliste sont vidés de toute substance.

L’économie est strictement encadrée.

Le pays a opté pour un développement capitaliste tempéré, qui tranche avec l’option socialiste adoptée par son voisin tanzanien.

Pour autant, l’État est très interventionniste,. »

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