Le journaliste doit-il tout dire ?
Publié le 09/12/2021
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Faut-il toujours dire la vérité ? La question est posée depuis longtemps, sans qu'aucune réponse tranchée - positive ou négative - ait jamais pu être donnée ; on obtient en général des réponses « normandes » : ça dépend, dira le médecin confronté à la révélation d'une maladie incurable à son patient, - cela dépend en effet des circonstances, de la psychologie du malade, de son entourage familial, amical. Depuis longtemps aussi, la question se pose au journaliste : celui-ci peut-il se permettre de tout dire ? Pour Jean Lacouture, auteur d'un article publié en 1990 dans le Courrier de l'UNESCO, la réponse est claire : non. Il peut dire, certes, « rien que la vérité » - c'est le « minimum » pour un professionnel de l'information, en principe « vraie » - mais « toute » la vérité, comment cela serait-il possible, et, qui plus est, souhaitable ? D'autres journalistes, plus résolument « modernes », sont persuadés du contraire : qui a raison ? Nous verrons les arguments en faveur de cette thèse, puis tenterons d'analyser les circonstances où s'impose l'autocensure. Encore faudra-t-il distinguer les cas où elle est le résultat de « tractations douteuses », et ceux, plus nobles, où elle émane seulement de la conscience du journaliste.
Faut-il toujours dire la vérité ? La question est posée depuis longtemps, sans qu'aucune réponse tranchée - positive ou négative - ait jamais pu être donnée ; on obtient en général des réponses « normandes » : ça dépend, dira le médecin confronté à la révélation d'une maladie incurable à son patient, - cela dépend en effet des circonstances, de la psychologie du malade, de son entourage familial, amical. Depuis longtemps aussi, la question se pose au journaliste : celui-ci peut-il se permettre de tout dire ? Pour Jean Lacouture, auteur d'un article publié en 1990 dans le Courrier de l'UNESCO, la réponse est claire : non. Il peut dire, certes, « rien que la vérité » - c'est le « minimum » pour un professionnel de l'information, en principe « vraie » - mais « toute » la vérité, comment cela serait-il possible, et, qui plus est, souhaitable ? D'autres journalistes, plus résolument « modernes », sont persuadés du contraire : qui a raison ? Nous verrons les arguments en faveur de cette thèse, puis tenterons d'analyser les circonstances où s'impose l'autocensure. Encore faudra-t-il distinguer les cas où elle est le résultat de « tractations douteuses », et ceux, plus nobles, où elle émane seulement de la conscience du journaliste.
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- Le journaliste P. Lepape écrivait en 1982 dans Téterelle qu'en tant que critique il était gavé de confidences autobiographiques dont il n' [avait] que faire », faisant ainsi allusion à la masse de livres de ce type lancés sur le marché depuis quelques années, et à leur qualité souvent médiocre. En évoquant de façon précise vos réactions de lecteur d'oeuvres et de fragments d'oeuvres autobiographiques, vous direz si vous partagez la sévérité du critique.
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