Databac

LE JAPON AU XXe SIÈCLE

Publié le 18/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : LE JAPON AU XXe SIÈCLE. Ce document contient 851 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

État insulaire de l'Asie extrême-orientale, qui comprend quatre îles principales : Hokkaidô, Honshû, Shikoku et Kyûshû ; capitale Tôkyô. • Jusqu'à la fondation du shôgunat • Le Japon féodal (1185/1573) • Le shôgunat d'Edo. Les Tokugawa (1603/1867) • Un État moderne (1867/1912) • L'expansion en Asie orientale (1912/45) • Le Japon après 1945 Jusqu'à la fondation du shôgunat À la suite d'abaissements du niveau de la mer, l'archipel japonais fut plusieurs fois relié au continent asiatique au cours du quaternaire. Sans doute est-ce à la faveur d'un de ces phénomènes que se constituèrent les premières civilisations paléolithiques japonaises, venues du continent en même temps qu'une faune qui comprenait Elephas antiquus et le mammouth. L'époque du premier peuplement du Japon pourrait être antérieur à 150 000 ans (sites de Sozudai, Babadan...). En revanche, de nombreux sites situés entre 50 000 et 30 000 ans sont connus ; des outils bifaces, de type acheuléen, ont été découverts aux niveaux les plus anciens de Gongenyama et d'Iwajuku (au N.-O. de Tôkyô). Le Japon a connu deux civilisations néolithiques : la civilisation « jômon », apparue au VIIIe millénaire, s'est épanouie entre 2500 et 300 environ av. J.-C. Comme elle présente des similitudes avec des vestiges de la Sibérie orientale, on a supposé que des hommes venus du Nord l'avaient apportée dans l'archipel. Cette civilisation « jômon » connut la céramique bien avant l'agriculture, qui n'apparaît qu'au Ier millénaire avant notre ère ; la civilisation « yayoi », qui fait suite à la précédente, se situe vers 300 av./300 apr. J.-C. D'origine continentale, elle est marquée principalement par l'apparition de la culture du riz. Elle se termine avec l'apparition du bronze (IIIe s. de notre ère), puis du fer (vers 500), venus de Chine par la Corée. Les Ainus, qui subsistent encore aujourd'hui dans l'île d'Hokkaido, à Sakhaline et dans les Kouriles, sont sans doute les ultimes descendants d'une population autochtone refoulée par des envahisseurs venus de Corée et de Polynésie. Selon les traditions légendaires, l'Empire japonais aurait été fondé en 660 av. J.-C. par Jinmu Tenno (« Seigneur du Ciel), descendant de la déesse solaire Amaterasu. Aux premiers siècles de notre ère, le Japon semble avoir été divisé en une multitude de clans. La religion primitive, le shintô, qui a survécu jusqu'à nos jours, était essentiellement un culte polythéiste de divinités personnifiant les forces de la nature, et un culte des ancêtres. Les contacts entre le Japon et la Chine étaient sans doute anciens, mais l'influence de la civilisation chinoise ne se fit vraiment sentir qu'à la fin du VIe s. sous le règne de l'impératrice Suiko (554/628) et lorsque son neveu, Shotoku Taishi, exerça le gouvernement de 593 à 621. Dès cette époque, les Japonais montrèrent l'extraordinaire faculté d'assimilation qui a fait la puissance du Japon moderne : ils adoptèrent rapidement l'écriture, les mœurs, les techniques et l'art de la Chine. Le bouddhisme pénétra le shintô national pour donner progressivement une sorte de religion mixte, le ryôbu-shintô ; enfin la conception chinoise de l'État impérial s'imposa au Japon en 645, lorsque le chef du clan du Yamato s'empara du pouvoir par un coup d'État et soumit à son autorité les autres clans. En 701, les codes de Taiho achevèrent de poser les bases d'une monarchie absolue et bureaucratique à la chinoise. En 710, l'impératrice Genmei établit une capitale permanente dans le Yamato, à Nara (ou Heijo).  Durant la période de Nara (710/84), les premières sectes bouddhiques mahayanistes se formèrent, notamment la secte Kegon, et les récits du shintô et des traditions historiques (Kojiki et Nihonshoki) furent transcrits ; enfin, la poésie japonaise s'épanouit pour la première fois. En 784, l'empereur Kanmu (781/806) s'installa à Nagaoka, puis, dix ans plus tard, il fonda une nouvelle capitale, Heian (« Cité de la paix »), qui devint Kyôto. Ainsi s'ouvrit une nouvelle période, dite de Heian (794/1192), marquée par une influence accrue de la civilisation chinoise et du bouddhisme. La cour de Kyôto menait une vie délicate et raffinée et le pouvoir fut confisqué, entre 850 et 1100 environ, par la famille des Fujiwara, dont les membres se succédèrent dans la charge de kanpaku (régent) et imposèrent leur tutelle à la famille impériale en mariant leurs filles aux souverains. Au début du Xe s. apparurent deux des plus importantes sectes bouddhiques du Japon : la secte Tendai, d'inspiration panthéiste, fondée par Dengyô Daishi, et la secte tantrique Shingon, de Kobo Daishi. Cette époque fut aussi l'âge classique de la littérature japonaise. Mais pendant que la noblesse de cour s'abandonnait au plaisir et au luxe, une autre noblesse, guerrière et féodale, se constituait dans les provinces. Des guerres incessantes opposaient ces petites dynasties de barons. Deux d'entre elles émergèrent, groupant chacune autour d'elle plusieurs clans : les Taira et les Minamoto qui se disputèrent pendant deux cents ans l'hégémonie (XIe/XIIe s.). Les premiers l'emportèrent d'abord, et leur puissance connut son apogée avec Taira Kiyomori, qui, de 1160 à 1181, supplanta complètement les Fujiwara. Mais, en 1185, le chef du clan des Minamoto, Yoritomo, anéantit la puissance des Taira, qui furent exterminés, et il resta seul maître du pouvoir. Le Japon féodal (1185/1573) Yoritomo fut le premier à recevoir le titre de shôgun (« généralissime »). Le régime du shôgunat dura jusqu'en 1867 : les empereurs subsistèrent, mais furent dépouillés de tout rôle effectif par le shôgun, sorte de maire du palais. Alors que la cour impériale demeurait à Kyôto, Yoritomo établit son siège à Kamakura, près de l'actuel Tôkyô. En fait, le Japon retournait à la dispersion en clans. Le pays était désormais aux mains d'une féodalité militaire, dans laquelle suzerains et vassaux étaient unis par des liens beaucoup plus forts encore que dans l'Europe médiévale ; les samouraïs (samurai) soumis à un rigide code d'honneur, le bushido, vouaient une fidélité absolue à leur suzerain et avaient recours au suicide rituel en cas de déshonneur (seppuku). Les puissants seigneurs féodaux manifestaient souvent des velléités d'indépendance à l'égard des shôgun. Dès la mort de Yoritomo (1199), le shôgunat avait d'ailleurs été usurpé par une dynastie de régents (shikken), les Hôjô, qui conservèrent le pouvoir pendant plus d'un siècle, jusqu'en 1333. Aux heures graves, ces régents surent imposer leur autorité à la caste féodale. Hôjô Tokimune repoussa à deux reprises (1274 et 1281) les tentatives d'invasion de l'empereur mongol de Chine, Koubilaï (v.). La période du shôgunat de Kamakura (1192/1333) marqua une certaine régression culturelle : les valeurs guerrières l'emportèrent sur toutes les autres ; les rapports avec la Corée et la Chine s'espacèrent ; les femmes jouèrent un rôle moindre dans la vie de cour. La littérature fut surtout marquée par des récits historiques et militaires ; les sectes bouddhiques qui apparurent à l'époque de Kamakura accordèrent très peu de place aux spéculations métaphysiques, se caractérisant toutes par leur souci des problèmes pratiques.  Ainsi, le zen (fondé en 1191 par le moine Myoan Eisai) s'efforça de créer un type d'homme stoïque et viril, et devint la grande école de formation morale des samouraïs. L'amidaïsme, propagé par Honen Shonin († 1212), exaltait lui aussi l'énergie et l'activité, mais en la tempérant par la foi en la toute-puissance consolatrice du bouddha sauveur Amida (Amitabha). Enfin, la secte de Nichiren (fondée par le moine de ce nom en 1253) manifesta des tendances nationalistes très marquées ; par son intransigeance, elle causa beaucoup de troubles. L'empereur Daigo II Tenno ou Go-Daigo tenta, en 1333, de restaurer le pouvoir impérial. Il réussit à abattre le shôgunat de Kamakura, mais avec le soutien du puissant clan féodal des Ashikaga, qui ne tardèrent pas à se dresser contre l'empereur. En 1336, Go-Daigo fut chassé de Kyôto et se retira dans la région montagneuse de Yoshino, alors que les Ashikaga installaient un autre empereur à Kyôto et rétablissaient le shôgunat à leur profit (1338). Pendant près de soixante ans, jusqu'en 1392, le Japon eut ainsi deux empereurs. Surveillant leurs souverains fantoches, les Ashikaga établirent le siège de leur gouvernement à Muromachi (quartier de Kyôto) ; l'époque de leur shôgunat est d'ailleurs connue sous le nom de « période de Muromachi » (1338/1573). Les Ashikaga s'efforcèrent de restaurer les traditions administratives de Kamakura, mais ils n'exercèrent jamais une autorité comparable à celle de leurs prédécesseurs. En effet, les grands féodaux (daimyô) se rendirent pratiquement indépendants du shôgun. Des relations actives reprirent avec la Chine. Les shôgun Ashikaga se reconnurent vassaux de la dynastie chinoise des Ming. Grâce aux échanges avec le continent asiatique, une classe de marchands, organisés en guildes et soucieux de leurs privilèges, se constitua. Les villes et les ports (entre autres, Nagasaki, le grand port de l'île de Kyûshû) prirent un bel essor. L'art chinois des Ming influença profondément les grands paysagistes de cette époque tels que Sesshu, Sesson et Soami. Mais l'apport artistique le plus original de la période de Muromachi fut le drame lyrique ou nô, dont les auteurs et les acteurs furent patronnés par les shôgun Ashikaga Yoshimitsu (fin XIVe s.) et Ashikaga Yoshimasa (XVe s.). Le premier navire européen, déporté par une tempête, aborda au Japon en 1542 ou 1543. De 1549 à 1551, st François Xavier y séjourna et convertit plusieurs centaines de Japonais. Ces derniers ne montrèrent d'abord aucune animosité à l'égard des étrangers, et le christianisme fut bien accueilli, surtout à Nagasaki : trente ans après l'arrivée de François Xavier, il y avait déjà plus de 150 000 convertis. L'archipel entrait alors dans une nouvelle ère politique. Au début du XVIe s., le morcellement féodal atteignait son comble. Les anciens clans s'étaient disloqués et de petits fiefs héréditaires, voués à la guerre, s'étaient constitués. La réunification du Japon fut, au XVIe s., l'œuvre de trois grands hommes de guerre, Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi et Tokugawa Ieyasu. Après avoir soumis les daimyô des provinces centrales, Nobunaga triompha des sectes militaires bouddhiques. En 1573, il renversa le shôgunat des Ashikaga, depuis longtemps réduit à l'impuissance, et il devint le détenteur du pouvoir suprême. 000200000DDF000028E6 DD9,Le shôgunat d'Edo. Les Tokugawa (1603/1867) L'unification fut complétée par un des principaux lieutenants de Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi, qui tenta vainement de conquérir la Corée (1592, 1597), et par Tokugawa Ieyasu, qui battit les derniers féodaux à Sekigahara (1600) et reçut en 1603 le titre de shôgun. Le shôgunat des Tokugawa dura jusqu'en 1867 avec sa capitale à Edo (l'actuel Tôkyô). Les victoires de Ieyasu brisèrent complètement l'ancienne noblesse féodale, qui fut domestiquée beaucoup plus étroitement encore que la noblesse française par Louis XIV. Les shôgun redistribuèrent les terres à leur gré et en conservèrent une grande partie sous leur administration directe. Les daimyô furent soumis à une tutelle insidieuse, qui s'immisçait jusque dans leur vie privée. Quant aux empereurs, ils étaient réduits à une condition encore plus humiliante : leur liste civile leur permettait tout juste de vivre comme de modestes daimyô ; ils n'avaient aucun contact avec les nobles et leur petite cour de Kyôto était surveillée étroitement par les agents du shôgun. Ce régime autoritaire put se maintenir pendant trois siècles parce que le shôgunat des Tokugawa isola complètement le Japon du monde extérieur. Nobunaga avait protégé et encouragé les missionnaires catholiques, mais Toyotomi Hideyoshi prit les premières mesures répressives en 1587. Le christianisme continuant ses progrès, Ieyasu et ses successeurs craignirent qu'il ne devînt une idéologie subversive à laquelle se rallieraient les féodaux révoltés. L'arrivée au Japon des premiers protestants hollandais (1600) montra au shôgun que les Européens étaient profondément divisés ; d'ailleurs, les missionnaires catholiques eux-mêmes étaient divisés, dominicains et franciscains s'opposant aux jésuites. La persécution, très violente de 1596 à 1598, reprit en 1614/16 et Ieyasu promulgua un arrêt d'expulsion contre tous les missionnaires. En 1637, la participation des chrétiens à la grande révolte qui enflamma la péninsule de Shimabara, près de Nagasaki, fit condamner définitivement la première chrétienté japonaise. Des milliers de convertis furent exécutés, d'autres apostasièrent, cependant qu'une petite Église clandestine se maintenait à Nagasaki. À partir de 1640, seuls les Hollandais restèrent en relations commerciales avec le Japon. N'ayant pas le droit de pénétrer dans l'intérieur du pays, ils restaient strictement confinés sur l'île artificielle de Deshima, dans la rade de Nagasaki. L'époque des Tokugawa fut aussi marquée par l'ascension de la bourgeoisie urbaine, qui influença profondément la littérature et les arts (« ère Genroku », 1688/1704). L'hégémonie de la classe marchande s'affirma surtout sous le shôgun Yoshimune (1716/45) : l'endettement de la noblesse et de la paysannerie provoquait des rébellions auxquelles le shôgun tenta de mettre fin par des réformes. Jusqu'au XVIIIe s., la culture chinoise régna dans l'élite intellectuelle, mais un retour aux traditions nationales s'affirma bientôt avec l'école des kokugaku (études nationales), dont le maître fut Motoori Norinaga. En revenant au shintô originel, aux mythes et aux cultes nationaux, les défenseurs des études nationales retrouvèrent également les anciennes conceptions de l'origine divine du pouvoir impérial ; ils contribuèrent ainsi à préparer la révolution de 1868, qui fit émerger le Japon moderne. En face du conservatisme shôgunal, les partisans de la restauration impériale alliaient le nationalisme culturel et le désir d'introduire au Japon les techniques de l'étranger.  Par la présence des Hollandais sur l'île de Deshima, le Japon gardait une petite fenêtre sur le monde. Mais au début du XIXe s., les tentatives anglaises et russes pour ouvrir le Japon au commerce étranger furent vaines. Après la victoire britannique sur la Chine dans la « guerre de l'Opium » (1839/42), la pression occidentale se resserra autour de l'archipel. En févr. 1854, un officier américain, le commandant Matthew Perry, à la tête d'une escadre, se livra à une démonstration menaçante ; le 31 mars 1854, il obtint par le traité de Kanagawa que le Japon ouvrît aux bateaux américains les ports de Shimoda et de Hakodate. En 1856, le premier consul général des États-Unis, Townsend Harris, arriva au Japon. D'autres ports japonais furent ensuite ouverts aux Américains ainsi qu'aux diverses puissances occidentales. Cette entrée des étrangers provoqua de sanglantes émeutes xénophobes ; pour faire pièce au shôgun, qui avait signé les traités avec les étrangers, l'empereur de Kyôto se faisait le champion de l'indépendance nationale contre les « Barbares ». L'agitation xénophobe et antishôgunale se développait surtout parmi les daimyô de l'Ouest et du Sud. Les clans de Chôshû et de Satsuma, à la tête du mouvement, entrèrent en rébellion ouverte contre le shôgun en 1866. Le jeune empereur Meiji (1867/1912) leur apporta sa caution, et le dernier shôgun, Yoshinobu Keiki, préféra s'incliner sans résistance (9 nov. 1867). Quelques jours plus tard, l'empereur annonçait officiellement le rétablissement de la suprématie impériale et, en 1869, il transféra sa capitale à Edo, la capitale shôgunale, qui reçut le nom de Tôkyô. Un État moderne (1867/1912) Du programme de « lutte contre les Barbares », qui avait rallié les oppositions au shôgunat, il ne fut plus question aussitôt le pouvoir impérial rétabli. Un État unifié, débarrassé des vieux cadres de la féodalité se construisit durant l'ère Meiji (1868/1912). Dès 1869, les daimyô consentirent à remettre leurs domaines à l'empereur ; une rébellion des Tokugawa fut brisée et, en 1871, la féodalité fut officiellement abolie. La dernière révolte contre le pouvoir central, celle de Saigo Takamori, chef du clan de Satsuma, fut brisée en 1877 et une Constitution établissant le régime parlementaire entra en vigueur en 1889. En 1872, l'enseignement avait été rendu obligatoire. Un shintô d'État, qui n'était pas vraiment une religion mais plutôt un mouvement moral de soutien à l'empereur et aux traditions japonaises fut instauré à partir de 1869. Sur le plan économique, le pays s'industrialisa. De nombreuses missions furent envoyées en Europe et en Amérique afin de s'informer des techniques occidentales. Des lignes de chemin de fer (entre Tôkyô et Yokohama dès 1872) et de télégraphe furent construites. La modernisation économique fut extrêmement rapide. Enfin, une armée moderne fut mise en place ; le service militaire fut institué en 1872 et le Japon devint la première puissance militaire d'Extrême-Orient. Lors de la première guerre sino-japonaise (1894/95), les Japonais furent partout vainqueurs et, au traité de Shimonoseki (17 avr. 1895), la Chine dut leur abandonner Taiwan, les îles Pescadores et la presqu'île du Liao-toung. Mais l'intervention de la Russie, de l'Allemagne et de la France força le Japon à restituer à la Chine la presqu'île du Liao-toung ; celle-ci passa en 1898 à la Russie, qui y installa l'importante base de Port-Arthur. Les Japonais participèrent aux côtés des Européens à l'expédition contre les Boxers (1900), mais la mainmise de la Russie sur la Mandchourie et son influence croissante en Corée provoquèrent un nouveau conflit. Frustré d'une partie de ses conquêtes de 1894, le Japon se préparait à la revanche. Il s'assura la neutralité de l'Angleterre (1902) et, dans la nuit du 8 au 9 févr. 1904, sans déclaration de guerre, la flotte japonaise torpilla sept bâtiments russes dans la rade de Port-Arthur. Cette guerre russo-japonaise de 1904/05 révéla, à la stupéfaction de l'Europe, la supériorité militaire absolue du Japon sur l'Empire des tsars. Par le traité de Portsmouth (5 sept. 1905), la Russie cédait la presqu'île du Liao-toung (avec Port-Arthur), le sud de l'île de Sakhaline, et renonçait à toute prétention sur la Mandchourie méridionale et la Corée (ce pays passa sous protectorat japonais en 1907 et fut annexé au Japon en 1910).  L'expansion en Asie orientale (1912/45) De 30 millions d'habitants en 1867, le Japon était passé à plus de 50 millions au début du XXe s. ; les ressources du pays ne suffisant plus à nourrir la population, une émigration massive se développa vers l'Australie et les États-Unis, brutalement freinée par la loi américaine sur l'immigration de 1924. La pression démographique orientait le Japon vers une politique expansionniste, qui ne devint systématiquement belliqueuse qu'à partir de 1930. L'empereur Meiji eut pour successeurs son fils, Yoshihito (1912/26), puis son petit-fils, Hirohito, qui prit le titre impérial en 1926 mais exerçait la régence depuis 1921. Allié de l'Angleterre dès le 30 janv. 1902, le Japon la rejoignit dans la guerre contre l'Allemagne le 23 août 1914, et sa participation lui valut d'importants avantages : il obtint en 1919 la plupart des colonies allemandes du Pacifique (îles Carolines, Mariannes et Marshall), ainsi que l'ancienne base allemande de Kiao-tcheou, dans le Chan-tong. À la faveur du conflit, les dirigeants japonais avaient d'ailleurs tenté d'établir leur hégémonie en Chine : le 18 janv. 1915, ils avaient présenté à Pékin les « Vingt et Une Demandes », qui constituaient le programme d'un protectorat camouflé. Enfin, tirant prétexte de la révolution soviétique, le Japon avait pris pied en Sibérie orientale. Mais cette expansion commençait à inquiéter les États-Unis, qui refusaient de voir le marché chinois monopolisé par le commerce nippon. La conférence de Washington (1921/22) obligea le Japon à restituer à la Chine Kiao-tcheou et le Chan-tong, à évacuer ses troupes de Sibérie et à limiter sa flotte de guerre dans la proportion de trois contre cinq pour les États-Unis et l'Angleterre. Les libéraux modérés, qui établirent en 1925 le suffrage universel, acceptèrent ces concessions. Mais deux forces étrangères à la vie parlementaire, les grands trusts et l'armée, pesèrent sur la politique japonaise au cours des années suivantes. La rapidité de la reconstruction de Tôkyô, après le terrible tremblement de terre du 1er sept. 1923, démontrait l'extraordinaire vitalité de l'économie japonaise, qui exportait à bas prix ses produits dans le monde entier. Mais, dans ces années 1930, le Japon était déjà entré dans une économie de guerre. Dès 1927, sous le ministère Tanaka, les milieux militaires accrurent leur influence. Irrités par la politique extérieure prudente et pacifique observée par les cabinets libéraux, de jeunes officiers, opposés à la fois au parlementarisme et au capitalisme, proposaient comme solution le « chemin impérial », c'est-à-dire le rassemblement de toute la nation autour de l'autorité absolue de l'empereur. Pour plier à ses volontés les dirigeants politiques, le clan militaire utilisa l'action terroriste, et plusieurs personnalités japonaises (parmi lesquelles les Premiers ministres Inukaï et Saitô) furent assassinées entre 1931 et 1936. La pénétration japonaise en Mandchourie, poursuivie après 1924 avec la complicité du « seigneur de la guerre » chinois Tchang Tso-lin, devint plus agressive dans les années 1930. Tchang Tso-lin, qui montrait des velléités d'indépendance, fut assassiné en juin 1928. À la suite d'incidents provoqués, les troupes japonaises occupèrent Moukden (18 sept. 1931) et bientôt toute la Mandchourie, qui devint, en 1932, le Mandchoukouo, État indépendant sous protectorat nippon sur lequel régna le dernier empereur chinois, Pou Yi. 000200000F0B00005544 F05,Dès 1937, l'économie japonaise était passée sous le contrôle de l'État, qui surveillait étroitement les changes, le commerce extérieur, les capitaux, les importations et la consommation de certains produits. Après une série d'incidents et d'opérations limitées, le Japon entra ouvertement en conflit avec la Chine en juill. 1937 : la seconde guerre sino-japonaise permit aux Japonais d'occuper Pékin, Nankin et la plupart des régions côtières, mais détériora d'une façon irréparable ses relations avec les États-Unis. Dès mars 1933, le Japon avait quitté la SDN ; dénonçant en déc. 1934 les accords de Washington qui limitaient sa puissance navale, il se rapprocha des grandes dictatures européennes. Cependant, en dépit du pacte Antikomintern signé avec l'Allemagne dès nov. 1936, les dirigeants de Tôkyô réussirent, jusqu'en 1945, à éviter un conflit avec l'URSS. L'impérialisme japonais s'orientait surtout vers le Sud-Est asiatique, vers les minerais et le caoutchouc d'Indochine et vers le pétrole des Indes néerlandaises. Après la défaite de la France, en août 1940, l'armée japonaise occupa le Tonkin. Pour freiner cette expansion, le gouvernement de Washington tenta d'asphyxier l'économie japonaise ; mais la dénonciation des traités de commerce de 1911 et l'embargo mis par Roosevelt sur les livraisons de pétrole au Japon eurent pour seul résultat de fortifier le parti de la guerre. Les militaires l'emportèrent lorsque le prince Konoe fut remplacé comme Premier ministre par le général Tôjô (oct. 1941). Après avoir détruit une partie de la flotte américaine du Pacifique par une attaque foudroyante contre Pearl Harbor (7 déc. 1941), les Japonais, ayant désormais la maîtrise maritime, occupèrent les Philippines, Hongkong, la Malaisie, Singapour, l'Indonésie, la Birmanie et menacèrent l'Australie (v. GUERRE MONDIALE 1939/45). Cependant, la bataille navale de Midway (juin 1942) marqua le premier coup d'arrêt de la conquête japonaise. À partir de sept. 1943 commença la reconquête américaine des îles du Pacifique. Mais les troupes nippones combattaient partout avec un héroïsme surhumain, et la guerre, malgré la croissante supériorité matérielle des États-Unis, aurait pu imposer à l'armée américaine d'énormes sacrifices si le président Truman n'avait pris la décision de faire lancer deux bombes atomiques, une sur Hiroshima (6 août 1945) et une sur Nagasaki (9 août 1945). Dès le 14 août suivant, le Japon demanda la paix, et l'acte de capitulation fut signé dans la baie de Tôkyô, sur le navire de guerre américain Missouri, le 2 sept. 1945. Le Japon avait subi au cours de cette guerre de terribles bombardements ; il avait perdu 1 800 000 hommes et se voyait enlever Taiwan et la Mandchourie (rendues à la Chine), le sud de Sakhaline et les Kouriles (attribuées à l'URSS), ainsi que la Corée. Il était ramené à ses territoires insulaires du XIXe s. et soumis à une occupation américaine. Le Japon après 1945 MacArthur, commandant des troupes d'occupation au Japon, se comporta en proconsul et entreprit d'y instaurer la démocratie à l'américaine. Une nouvelle Constitution, élaborée en partie par des juristes américains, fut promulguée le 3 nov. 1946 et entra en vigueur le 3 mai 1947. Elle posait comme principe fondamental la souveraineté populaire. Le Japon restait une monarchie, mais l'empereur, dépouillé de sa divinité et de son pouvoir absolu, n'était plus que « le symbole de l'État et de l'unité du peuple ». L'épuration menée par les Américains élimina les dirigeants politiques et militaires des années 1930/45, et plusieurs d'entre eux, parmi lesquels le général Tôjô, furent condamnés à mort et exécutés par leurs vainqueurs, pour « crimes de guerre ». Le shintô d'État fut aboli. Des élections au suffrage universel eurent lieu dès avr. 1946, et, pour la première fois, les femmes participèrent au vote.  En 1945, les États-Unis avaient envisagé de supprimer complètement l'armée japonaise et de démanteler la puissance économique du pays. Mais le nouveau rapport de force en Extrême-Orient, après la victoire des communistes chinois (1949) et la guerre de Corée (1950), les contraignit à revoir leur politique japonaise. Par le traité de paix de San Francisco (8 sept. 1951), le Japon retrouva sa souveraineté et le droit d'assurer sa défense, mais les troupes des États-Unis - à l'exclusion de toutes autres, sauf accord de Washington - demeuraient dans l'archipel nippon ; le Japon reconnaissait l'indépendance de la Corée et renonçait à tous ses droits sur Taiwan, les Kouriles et le Sud de l'île de Sakhaline. Ce traité ne fut pas signé par l'Union soviétique (mais Moscou rétablit les relations diplomatiques avec Tôkyô (en 1956) ; des traités séparés furent signés avec l'Inde (1952) et avec la Birmanie (1954). En déc. 1956, le Japon fut admis à l'ONU. Les Japonais reconstituèrent une puissance militaire, cette fois avec l'encouragement des États-Unis, qui intégrèrent leur ancien adversaire dans leur système de défense asiatique ; mais les pactes militaires nippo-américains signés en 1951 et en 1960 provoquèrent de grandes manifestations de l'extrême gauche japonaise. Comme l'Allemagne de l'Ouest, le Japon bénéficia donc des conditions particulières créées par la guerre froide, mais ses dirigeants s'adaptèrent aux évolutions politiques des années 1960. Malgré la signature un traité de paix en avr. 1952 avec la Chine nationaliste, le Japon, après le voyage de R. Nixon à Pékin, reconnut la Chine populaire et rompit avec le gouvernement de Taiwan (sept. 1972). Grâce à l'aide américaine, les Japonais connurent leur « miracle économique » dès les années 1950. Les lois de décartellisation votées au lendemain de 1945 devenant lettre morte, les trusts, les zaibatsu, retrouvèrent toute la puissance qu'ils possédaient avant la Seconde Guerre mondiale. La croissance économique et la stabilité du régime démocratique permirent aux conservateurs du parti libéral-démocrate (PLD) de rester au pouvoir de 1955 à 1993. Prônant une idéologie fondée sur le respect des traditions et sur la volonté de faire progresser l'économie du pays, ce parti, né de la fusion des partis libéral et démocrate reçut l'appui de la paysannerie, des cadres, de la haute administration. Érigeant l'alliance entre les entreprises et l'État, symbolisée par le MITI (ministère de l'Industrie et du Commerce extérieur), en modèle économique, il fut aussi largement financé par les entreprises. Le maintien de cette formation n'empêchait pas d'âpres luttes de factions. Cette stabilité favorisa aussi le clientélisme et la corruption, comme le révélèrent les affaires Lockheed en 1974, et Recruit en 1989, fatales aux Premiers ministres Tanaka et Takeshita, dans un pays où la maîtrise des flux financiers planétaires dépendait de responsables peu nombreux. Car le Japon, second emprunteur de capitaux après l'Inde au lendemain de la guerre, était devenu, en deux générations à peine, la deuxième puissance économique mondiale, grâce à une main-d'œuvre abondante et efficace, un taux d'épargne très élevé et des investissements importants dans des secteurs clés, d'abord la mécanique et la sidérurgie, puis la construction navale et l'automobile, enfin, l'électronique et les technologies de pointe.  Quand la monnaie japonaise s'apprécia par rapport au dollar, à partir de 1970, le Japon exporta ses capitaux et investit dans les pays à main-d'œuvre bon marché : Corée du Sud, Asie du Sud-Est, Iran, Brésil, Mexique. Quand les États-Unis brandirent la menace protectionniste face à la politique commerciale agressive du Japon, celui-ci implanta ses propres usines sur le sol américain, y acheta des firmes ou prit des participations. Devenu le premier réservoir de devises, le Japon finançait dans les années 1980 plus du tiers des besoins de l'État nord-américain et réussissait à acquérir une position dominante sur les marchés financiers. L'année 1989 marqua un tournant pour le pays. La mort de l'empereur Hirohito, auquel succéda son fils, Akihito, coïncida avec la fin des certitudes sur lesquelles le Japon de l'après-guerre s'était construit : croissance économique, stabilité politique assurée par la domination du PLD et humilité diplomatique. Aux sénatoriales de juill. 1989, le PLD fut battu pour la première fois de son histoire, par le parti socialiste japonais (PSJ). Le PLD, usé par un exercice ininterrompu du pouvoir, marqué par des scandales politico-financiers répétés et violemment ébranlé par cet échec électoral, connut plusieurs scissions successives. Aux législatives de juill. 1993, le PLD perdit le pouvoir au profit d'une coalition hétéroclite autour du PSJ. Pour la première fois, le PLD dut céder le pouvoir et le Japon connut sa première alternance. Mais cette coalition éclata dès avr. 1994. La vie politique japonaise se recomposa alors autour de deux pôles, l'un conservateur, l'autre plus progressiste, aux dépens du PLD. Cette crise politique se déroula dans un contexte économique et social inédit pour le Japon marqué par la récession et le développement de la criminalité. Les délocalisations en Asie de bon nombre d'entreprises nippones alimentèrent le chômage, qui atteignit 3,2 % en 1995. Le financement de la guerre du Golfe imposé par les Occidentaux raviva la polémique sur les restrictions militaires imposées par les Alliés en 1945. En contradiction avec la Constitution, une loi permettant au Japon d'envoyer des troupes pour des missions de paix conduites par l'ONU fut votée (1991). La remise en question des fondements pacifistes du Japon de l'après-guerre et l'éclatement du PLD marquèrent la fin d'un système politique. Cependant, face aux incertitudes politiques régionales (instabilité de la Corée du Nord, montée en puissance de la Chine et course aux armements), le gouvernement japonais privilégia le dialogue politique avec les États-Unis en réaffirmant le rôle central du traité de sécurité entre les deux pays (avr. 1996). Le début des années 1990, marqué par de fortes récessions, fut pour le pays une période de doute, aggravée par le tremblement de terre de Kobé (17 janv. 1995) qui fit 6 500 morts, et par un attentat au gaz toxique dans le métro de Tôkyô, perpétré par la secte Aum. Après une éphémère reprise en 1996, la croissance japonaise afficha en 1997 son plus fort recul depuis 1974. Aux difficultés économiques s'ajoutait un malaise social grandissant (augmentation du chômage, du nombre des sans-abri, etc.). En 1998, le yen connut son plus bas niveau depuis 1992 et le pays sombra dans une grave crise financière. Un vaste programme d'assainissement du système bancaire, asphyxié par des créances douteuses, fut entrepris ; tandis que la chute du yen s'accélérait, le gouvernement décida de recapitaliser les établissements solvables et de nationaliser les plus fragiles, consacrant 11 % du PIB à ce plan de sauvetage (oct. 1998). Cette crise bancaire paralysa aussi l'industrie malgré de nouvelles mesures d'urgence du gouvernement (nov. 1998) visant à stabiliser le système financier, développer les infrastructures économiques et sociales, lutter contre le chômage, assister les pays d'Asie en difficulté, etc. Cependant, ce programme tarda à donner des résultats. Après une timide reprise en 2000, le pays affichait à nouveau en 2002/03 de mauvais résultats économiques ; la bourse de Tôkyô voyait ses cours s'effondrer tandis que le taux de chômage ne cessait d'augmenter (5,4 % fin 2002). Les grandes sociétés poursuivaient leur restructuration alors que la mondialisation de l'économie japonaise (délocalisations, ouverture du pays aux capitaux étrangers, déréglementation) progressait.  Affaibli depuis le milieu des années 1990, à deux reprises tenu éloigné du pouvoir (1994/1996 et 1998/2000) le PLD a retrouvé depuis lors un rôle dirigeant, ne se maintenant toutefois au pouvoir que grâce à ses alliés et en particulier le Shin-Komeito (Nouveau Parti de la justice) lié à la puissante secte bouddhique Soka Gakkai. En 1999, l'alliance militaire avec les États-Unis a été réorganisée pour doter le Japon d'une défense militaire normale. Après la guerre d'Irak, le vote de lois permettant un engagement plus actif du Japon aux côtés des Américains et le renforcement de son potentiel défensif (juin 2003) a contribué à éloigner encore davantage le Japon de ses fondements pacifistes de l'après-guerre. Résolument alignée sur les États-Unis, la diplomatie japonaise s'est aussi rapprochée de la Corée du Sud, tout en poursuivant avec les pays de l'ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique) la mise en place d'une aire de libre-échange.

« LE JAPON AU XXe SIÈCLE L'histoire du Japon au xxe siècle s’inscrit sous le signe de relations belliqueuses avec ses voisins : guerres contre la Russie (1905 et 1918), contre la Chine (1931-1945) et contre les États-Unis (1941-1945).

L’évolution intérieure est dominée par la recherche d’un équilibre entre des ressources naturelles limitées et les besoins d’une population nombreuse.

Au plan culturel, le Japon est écartelé entre, d’une part, l’affirmation de son identité et, d’autre part, un souci permanent d’adaptation aux courants extérieurs. Les dividendes de la guerre contre la Russie. En Extrême-Orient, le xxe siècle s’ouvre par la guerre russo-japonaise (1904-1905).

Dès 1902, Tokyo avait signé une alliance avec l’Angleterre pour contrer l’expansion russe en Mandchourie.

Depuis 1898, les Russes occupaient Port-Arthur, futur point d’aboutissement du chemin de fer transmandchourien qui servait de vecteur à leur avancée vers les mers chaudes.

Après huit mois de pourparlers pour tenter de délimiter des zones d’influence russe et japonaise en Mandchourie, les Japonais ouvrent les hostilités par surprise.

Le 8 février 1904, ils torpillent trois navires russes en rade de Port-Arthur, puis débarquent des troupes en Corée et en Mandchourie où ils prennent Port-Arthur et Moukden.

L’escadre russe venue de la Baltique pendant l’hiver 1904 est écrasée par l’amiral Togo en arrivant aux îles Tsushima (27 mai 1905).

La Russie, aux prises avec la révolution de 1905, accepte la médiation du président Theodore Roosevelt (1858-1919) et signe le traité de Portsmouth (septembre 1905).

Elle cède au Japon Port-Arthur, le chemin de fer sud-mandchourien et la moitié méridionale de l’île Sakhaline.

Les Japonais peuvent en outre établir leur protectorat sur la Corée qu’ils annexent en 1910.

Forts de leur victoire, ils s’affranchissent des traités inégaux des années 1850.

Quand, l’ère Meiji (1868-1912, période d’ouverture et de modernisation du pays) s’achève par la mort de l’empereur Mutsuhito (devenu Meiji), le Japon a relevé ses tarifs douaniers au niveau de ceux des États-Unis et de l’Europe. Des « intérêts spéciaux en Chine ». Dès le début du premier conflit mondial, le Japon se range aux côtés des Alliés et déclare la guerre à l’Allemagne.

Il en profite pour occuper les possessions allemandes en Chine (Tsingtao et Kiaotchéou dans la péninsule du Shandong) et dans le Pacifique (îles Marshall et Carolines).

Le 18 janvier 1915, le gouvernement de Okuma Shigenobu (1914-1916) adresse à la Chine 21 demandes réclamant le contrôle nippon sur les mines et les voies ferrées de la Mandchourie méridionale et de la Mongolie intérieure, une participation japonaise dans les mines de Chine centrale et une vassalisation politique (« Le gouvernement central chinois utilisera des Japonais influents comme conseillers dans les affaires politiques, financières et militaires »). Le 2 novembre 1917, par l’accord Lansing-Ishii, Washington reconnaît que « le Japon a des intérêts spéciaux en Chine ».

En 1918, trois divisions japonaises débarquent à Vladivostok et occupent la Sibérie orientale jusqu’au lac Baïkal pour soutenir les généraux russes blancs Séménov et Kalminov.

Le traité de Versailles (28 juin 1919) reconnaît au Japon la péninsule du Chantoung.

La SDN (Société des nations) lui donne mandat pour administrer les anciennes possessions allemandes du Pacifique nord.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles