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Le jaïnisme

Publié le 15/05/2020

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Mouvement de réforme du brahmanisme, contemporain du bouddhisme et fondé par le prince Vardhamana, dit le Mahavira (« Grand Héros ») ou le Jina (« Victorieux »). Ce personnage, qui, selon les jaïnistes, aurait été précédé par vingt-trois « préparateurs » ou tirthankara, vécut approximativement de 540 à 468/467 av. J.-C. (selon la tradition jaïniste, il serait né en 599 av. J.-C., près de quarante ans avant le Bouddha Çakyamuni). Le jaïnisme est dominé par une conception de la délivrance conçue comme une séparation absolue entre la monade spirituelle (jiva) et la matière. La voie pour parvenir à cette délivrance est celle des Trois-Diamants, la vision droite, la connaissance droite et la pratique droite, qui peut se ramener à l'attitude fondamentale de l'ahimsa, de la non-violence : « Ne fais aucun mal à aucune créature. » À l'origine, le jaïnisme se caractérise aussi par une ascèse pouvant aboutir à un renoncement absolu à toute manifestation vitale, voire à la mort volontaire par inanition. Les jaïnistes ont pour symbole le svastika. Le message jaïniste, longtemps oral, fut fixé dans un canon en langue prakrite, au concile de Patalipoutra, vers 300 av. J.-C., mais sa rédaction n'aurait eu lieu qu'au concile de Valabhi (527 apr. J.-C.). Au Ier s. de notre ère, une scission se produisit chez les jaïnistes entre les digambara, qui, se refusant à la moindre possession, décidèrent de vivre complètement nus (les conquérants musulmans les forcèrent par la suite à se vêtir), et les çvetambara, partisans d'une ascèse plus modérée. Le jaïnisme n'a pas connu l'expansion mondiale du bouddhisme, mais il s'est maintenu en Inde, surtout dans les régions de Bombay et d'Ahmedabad. La doctrine jaïne de non-violence a profondément influencé Gandhi.

« Le jalnisme A côté de l'hindouisme et du bouddhisme, il convient de situer une communauté religieuse par­ ticulièrement influente en Inde, même si elle ne compte qu'un million cinq cent mille membres.

Les jaina, qui la composent, sont issus des classes sociales les plus élevées, les plus instruites de la population indienne.

Il ne faut donc pas s'étonner s'ils jouent un rôle primordial dans la vie écono­ mique du pays.

Géographiquement, les jaina rési­ dent dans les grands centres commerciaux et indus­ triels, et particulièrement sur la côte occidentale : au Rajasthan vers le nord, au Karnatak vers le sud, séparés par la presqu'île de Kathiyavar.

La sépara­ tion géographique cachait sans doute une allégean­ ce particulière à des formes sectaires, à la suite de différents schismes de la communauté confrontée à des questions d'interprétation de la doctrine initia~ le, réformée par Vardhamâna, surnommé le Jina, c'est-à-dire le« Vainqueur du Mal».

Cette nomina­ tion devait alors s'appliquer à ses disciples, lesjai­ na, et à la religion, le jaïnisme.

Vardhamâna, un contemporain du Bouddha Alors que le bouddhisme s'appuie sur la doctrine fondamentale de son fondateur, le jaïnisme se réfè­ re plus directement au réformateur d'une forme religieuse précédente, Vardhamâna.

Celui-ci vécut à la même époque, dans le même pays que l'Eveillé, mais la similitude de ces deux hommes est bien plus profonde encore, dans leur vie, leur doctrine et leur œuvre.

Ce n'est d'ailleurs qu'à la fm du XIX• siècle que les spécialistes des religions asiatiques ont pu découvrir la totale autonomie de ces deux mouvements contemporains.

Alors, ils purent reve­ nir sur les erreurs d'interprétation antérieures : le jaïnisme n'est pas la source, ni même une ramifica­ tion du bouddhisme.

C'est une religion indépen­ dante dont les origines ne sont certainement pas étrangères à l'ascétisme brahmanique.

La tradition invite donc à regarder V ardhamâna comme le réformateur d'une forme religieuse dont Pârsva fut le précurseur, deux cent cinquante ans environ avant le Jina.

Pârsva serait le fils du roi de Bénarès.

Né dans cette ville, il y aurait vécu une trentaine d'années avant de se livrer à la méditation et à l'ascèse, selon les exigences traditionnelles du brahmanisme.

La pratique de la méditation lui per­ mit d'atteindre le niveau de la connaissance suprê­ me, qu'il se mit à enseigner aux disciples réunis autour de lui, une communauté d'hommes et de femmes, de religieux et de laïcs.- Cela lui ouvrait une large audience, puisqu'il permettait à des laïcs · et à des femmes de parvenir également à la connaissance parfaite de la Loi.

Ayant atteint sa soixante-dixième année, il aurait jeûné pendant un mois, avant de mourir, laissant un grand cercle d'adeptes qui poursuivront son enseignement auprès des masses populaires.

Il est encore actuel­ lement très vénéré, considéré comme celui qui a inspiré les hommes et leur a fait connaître la vérité divine.

Au VI" siècle avant notre ère, V ardhamâna, dit le Mahâvira, le « Grand Héros ,., ou le Jina, reprit à son compte les enseignements du précurseur et les organisa d'une manière plus systématique.

Il invita particulièrement à la pratique de la confession et du repentir, afin dé mener une existence de moralité parfaite, ce que faisait déjà la communauté existan­ te.

Le Jina transforma ainsi les enseignements de son précurseur, sans rompre par un schisme avec ses adeptes.

La tradition voit en son réformateur un membre de l'aristocratie régnante et non un produit de la caste des brahmanes.

Sa naissance royale n'est donc pas sans analogie avec celle de Gautama Bouddha.

V ardhamâna se conforma au désir de ses parents en vivant comme tous les princes de son temps.

Mais, à leur mort, alors qu'il était âgé de trente ans, il abandonna tous ses privilèges pour réaliser le projet qu'il méditait depuis longtemps.

Il distribua tous ses biens, avant de quitter son palais,. »

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