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Le génie de BAUDELAIRE

Publié le 09/12/2021

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Baudelaire fut toute sa vie un malheureux. Il souffrit de sa solitude morale, de sa gêne matérielle, de ses déceptions de carrière, de ses tares physiques. Toutes ces misères expliquent la profondeur de son « spleen », auquel il tenta d'échapper avec une obstination vaine et pathétique. L'ANGOISSE DU SPLEEN. Le spleen, chez Baudelaire, n'est pas seulement une forme exaspérée du mal du siècle. Certes, le dégoût du monde contemporain arrache au poète des cris de lassitude ou de révolte. Mais son état ne rappelle ni la mélancolie de Lamartine, ni le désenchantement de Vigny, ni le pessimisme philosophique de Leconte de Lisle. C'est un état pathologique, où s'abîme dans un morne ennui un malade meurtri par les épreuves, ruiné dans ses espérances. Sous le même titre Spleen, quatre poèmes d'une facture volontairement pesante, d'un rythme lugubre, rendent le même son désolé, traduisent dans sa profondeur et son originalité la détresse de l'âme baudelairienne. D'autres poèmes décrivent des aspects particuliers de ce spleen et révèlent les causes de cette détresse.

« Baudelaire fut toute sa vie un malheureux.

Il souffrit de sa solitude morale, de sa gênematérielle, de ses déceptions de carrière, de ses tares physiques.

Toutes ces misèresexpliquent la profondeur de son « spleen », auquel il tenta d'échapper avec une obstinationvaine et pathétique. L'ANGOISSE DU SPLEEN. Le spleen, chez Baudelaire, n'est pas seulement une forme exaspérée du mal du siècle.

Certes,le dégoût du monde contemporain arrache au poète des cris de lassitude ou de révolte.

Maisson état ne rappelle ni la mélancolie de Lamartine, ni le désenchantement de Vigny, ni lepessimisme philosophique de Leconte de Lisle.

C'est un état pathologique, où s'abîme dans unmorne ennui un malade meurtri par les épreuves, ruiné dans ses espérances.

Sous le même titreSpleen, quatre poèmes d'une facture volontairement pesante, d'un rythme lugubre, rendent le même son désolé, traduisent dans sa profondeur et son originalité la détresse de l'âmebaudelairienne.

D'autres poèmes décrivent des aspects particuliers de ce spleen et révèlent lescauses de cette détresse. L'obsession de l'exil.

La solitude morale inspire souvent au poète des visions d'exil. Baudelaire se croit maudit parmi les hommes; et il traduit son désarroi en symboles.

DansL'Albatros, il illustre avec vigueur le thème, un peu banal après Vigny, du génie dépaysé dans une société médiocre qui le méconnaît et qui le raille.

Dans Le Cygne, il évoque, au hasard d'une rêverie sinueuse, l'image d'Andromaque exilée à la cour de Pyrrhus, puis celle d'un cygneégaré sur le pavé parisien et, méditant sur ces deux spectacles de détresse, embrasse en unmême élan de pitié toutes les victimes solitaires du destin : Ainsi, dans la forêt où mon esprit s'exile,Un vieux Souvenir sonne à plein souffle du cor!Je pense aux matelots oubliés dans une île,Aux captifs, aux vaincus!...

à bien d'autres encor! L'obsession du temps.

Les déceptions entretiennent dans l'âme du poète la hantise du temps qui fuit et de la vie qui s'use.

Dans L'Ennemi, il se compare à un jardin ravagé par les pluies d'automne et où peut-être, faute de sève, ne pousseront plus de nouvelles fleurs.

DansLe Guignon, il exprime le découragement d'un artiste qui se sent éternellement inférieur à la tâche proposée.

Dans Chant d'automne, il associe à la pensée de l'hiver qui vient l'attente anxieuse d'une mort prochaine.

Dans L'Horloge, il énonce le tragique avertissement qui semble chuchoté au passage par chaque seconde écoulée : Souviens-toi que le Temps est un joueur avide Qui gagne sanstricher, à tout coup! c'est la loi.

Le jour décroît; la nuit augmente;souviens-toi! Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide. L'APPEL DE L'IDÉAL Baudelaire semble parfois s'être complu à évoquer des images sinistres, comme s'il trouvait unevolupté et une dignité dans la douleur; il voulut pourtant fuir son mal et s'envoler jusqu'auxrégions éthérées où son âme, purifiée par la vertu, exaltée par la beauté, retrouverait la joie devivre. La soif de pureté.

Baudelaire, élevé dans la religion catholique, conserva toujours une sensibilité chrétienne, qui le faisait vibrer d'un intense désir de pureté.

L'idée du péché originel l'obsède.

Lui-même a conscience d'être déchu; et, sans trouver dans sa volonté les ressourcesnécessaires pour conjurer son mauvais destin, il garde la nostalige de la vertu.

Cettecontradiction interne explique l'inspiration complexe d'Un Voyage à Cythère, où le poète découvre dans la volupté même une amertume et, pénitent tragique, demande à Dieu de luipermettre « de contempler son coeur et son corps sans dégoût ».

Elle explique aussi la ferveurdes poèmes consacrés à Mme Sabatier, qui lui apparaît comme l'image vivante de toutes lesvertus et comme l'instrument possible de son rachat; des profondeurs de son enfer, il faitmonter un cri vers l'ange de ses pensées, dont il implore l'intercession bienveillante : Ange plein de bonheur, de joie et de lumières,David mourant aurait demandé la santéAux émanations de ton corps enchanté;Mais de toi je n'implore, ange, que tes prières,Ange plein de bonheur, de joie et de lumières! (Réversibilité) Le rêve de beauté.

Baudelaire a toujours rendu un culte à la beauté; et l'Art lui est apparu comme « le meilleur témoignage » de la dignité humaine, l'instrument le plus précieux de. »

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