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LE DESORDRE ?

Publié le 16/05/2020

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« « Quel désordre! » « Vous souffrez d'un désordre hormonal » « Cet enfant est désordonné » « Les désordres politiques », « vivre dans le désordre », autant d'expressions qui marquentde prime abord le caractère dépréciatif et péjoratif de cette notion.

Outre cela, elles insistent sur lecontenu assez général qu'elle subsume.

Ainsi elle touche au domaine spatial, économique, politique,moral autrement dit au réel avec un sens large: elle est dé-s-ordre donc soit absence, soit contraire àun ordre donné. Le désordre dans la construction même du mot dénote d'une notion négative et de surcroît connotée négativement.

De par son étymologie, le désordre serait absence d'ordre, privation decelui-ci.

On aboutirait à l'idée que le désordre n'est rien sans l'ordre, que celui-là ne pourrait naître quede celui-ci.

Néanmoins cette affirmation se heurte tout de suite au cercle de l'origine et à la questionsuivante: de l'ordre ou du désordre qui engendre l'autre? Néanmoins nous tenterons de dépasser cettealternative trop radicale pour proposer une vision positive de la notion de désordre qui n'est pas quesimple privation d'ordre.

Ainsi notre question ne sera pas celle de l'origine, question trop épineuse pournous.

Elle ne sera pas non plus celle du caractère conventionnel (humain) ou naturel de cette notion: ledésordre est-il inhérent à l'homme ou bien à la nature? Ces questions, nous les aborderons mais pas defront.

Ce qui fait problème avec la notion de désordre, c'est le flou de ses frontières et par là même soncaractère quasi impensable.

On pense l'ordre et on en déduit négativement le désordre par unraisonnement exclusif (Comme un Platon par exemple...) ou bien on s'abstient de penser l'ordre et dansce cas son corrolaire disparaît à son tour (Le « Dieu est mort » nietzschéen)...

Alors la question qui resteen suspend est comment penser cet impensable? Cet au-delà de l'ordre et du système? D'où notrequestion qui tente de surmonter l'aporie de cette impensabilité initiale: dans quelle mesure vouloir pensercet impensable qu'est le désordre implique nécessairement de dépasser cette conception négative dudé-s-ordre et donc de lui accorder un caractère positif en tant que non pas privation mais bien principed'animation du monde entier au sein de la tension principiel et continuel ordre- désordre? Aussi nousattacherons-nous aux trois interrogations sous tendant notre problème: En quoi le désordre n'est qu'ilqu'une simple privation d'ordre comme semble l'indiquer à première vue le mot lui-même; de ce faitcomment apparaît-il comme impensé voire impensable? Comment le désordre semble-t-il gagner seslettres de noblesse dès lors que l'ordre comme matrice initiale est remis rationnellement en question?Cette solution ne connaît elle pas en son sein ses propres limites? Le désordre ne pourrait-il pas sepenser par le biais du schème de tension, de cette tension principielle « ordre-désordre » animant le réelau sens large – en cela elle surmonterait l'aporie du cercle de l'origine-? Le désordre n'existe pas...

Affirmation péremptoire et dogmatique si l'on s'arrête quelques instants pour observer le réel.

Les désordres sont légions: désordres politiques internationaux, désordresspatiaux dans la plupart des chambres d'étudiants...

Néanmoins il est possible de façon certesparadoxale de partir du fait que le désordre n'existe pas et dire que « tout est ordre », cosmos.

Ainsinous voulons montrer que le désordre n'existe pas en soi.

Seul l'ordre en tant que tel existe.

Ainsi pourPlaton ce qui est détenteur de l'Etre en tant que tel c'est l'idée ou la Forme.

Ces manifestationssensibles ont un degré de réalité qualitativement moindre.

Ainsi dans le schéma de la République, il montre bien que les choses sensibles ne sont que de pâles copies des réalités, des formes.

Ce qui estréel pour Platon c'est la forme qui répond à un principe d'ordre strict d'où la triade: bien, beau et bon.Cet ordre qui est sous-jacent au monde des formes est copié dans le monde sensible mais avec un modede perfection moindre.

Ce processus de perte de perfection peut se retrouver dans tous les domaines: lelit du menuisier est moins réel que la forme du lit, l'oligarchie d'un pays déterminé si elle est mise en placesera moins réelle et donc moins parfaite que celle en idée.

Ainsi le désordre, cette absence ou cemanquement à l'ordre qui vaut aussi bien en politique, en art qu'en moral n'est pas réellement.Réellement, si je puis dire, seul l'ordre existe.

Le désordre n'existe pas. Cette affirmation antique d'une unité et d'un ordre sous-jacent au réel peut nous sembler choquante.

Néanmoins dans un cadre de pensée panthéiste elle se trouve pourvue d'un certain crédit.

Ilen est ainsi chez le Spinoza de l' Ethique qui rappelons-le porte comme sous-titre « démontrée selon l'ordre géométrique ».

Ainsi l'exposition rationnelle est en accord avec l'ordre de la nature qui est doncrationnelle et nécessaire car fondé en Dieu.

« L'ordre et l'enchainement des idées est le même que l'ordreet l'enchainement des choses.

» (II,7 Ethique ) La difficulté naît de la superposition humaine d'un ordre imaginaire et fictif à ce premier ordre des raisons.

Cette dualité entre la raison et l'imaginaire aboutit à. »

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