Le désir

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Le mot ‘’désir’’ évoque l’homme. Il a des résonnances multiples et contradictoires. Il est ce qui, en nous, a quelque chose à voir avec la violence de la passion et son incompréhensible source, avec la mystérieuse attirance de l’objet (…)Le désir est comme le coeur et la couleur du temps de l’homme. Il bat la mesure de sa vie. Il la nuance d’une teinte particulière. Il s’articule, d’une part, à la Vérité et à l’Etre. ‘’Il est l’essence elle-même de l’homme dans la mesure où on la conçoit comme déterminée à accomplir un acte quelconque.’’Il rend possible, d’autre part, l’appréhension de la chose ou de la personne qu’il vise à travers et au-delà de la représentation que l’homme s’en fait. Dans le Je t’aime dont il fait son support dans le discours du monde, il est le verbe qui lie et sépare le sujet de l’objet, la parole qui fait surgir le silence de l’Etre dans le bruit du temps et de l’espace.Il est le ressort qui permet à l’homme de prendre en charge son existence. 
 
La Congrégation des Religieuses de l’Assomption a été fondée en 1839, par Marie Eugénie Milleret, fille d’un banquier libéral de Lorraine. Dès le début, la fondatrice a donné à sa congrégation une mission d’éducation appuyée sur quelques principes fondamentaux : l’unicité de la personne et le devoir de chercher ce qui fait sa « grâce particulière «, la volonté d’aider le jeune à trouver sa place dans la société et à s’y engager. Ecoute réelle de la personne et accompagnement du projet de l’élève ont marqué, dès les origines, l’enseignement de l’Assomption qui se démarquait par cette attention à la grâce que chacun porte en soi. 170 ans après la fondation, la congrégation vit toujours cette mission d’éducation, qu’elle partage désormais avec des laïcs, croyants ou non-croyants, ce qui implique une réflexion sur la transmission des grandes lignes de l’éducation à l’Assomption. Au cours du chapitre général2 de 2006, les Religieuses de l’Assomption ont décidé de revenir aux sources de leur charisme éducatif en cherchant à l’exprimer avec des mots adaptés à notre époque, afin de pouvoir l’actualiser dans les différents lieux où la congrégation est implantée. Dans la synthèse de leurs réflexions, qui étaient donc menées sur le plan international et considérant l’éducation dans son acception large (ne se limitant pas au champ scolaire mais touchant à tous les moyens de former la personne, de la conduire vers sa pleine identité en prenant en compte toutes les dimensions de son être et de lui permettre d’avoir dans le monde une conduite adaptée et intelligente3), se trouve un paragraphe intitulé : « Une pédagogie du désir «…