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Le contexte d’écriture et de publication Des Cahiers de Douai.

Publié le 21/04/2025

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« Arguments LE CONTEXTE DE PUBLICATION : Le contexte d’écriture et de publication Des Cahiers de Douai. Explications Il est important de rappeler que lorsque Rimbaud écrit les 22 poèmes qui composeront le recueil des Cahiers de Douai, il n’est qu’un élève de quinze ans, encore sous l’influence de ses travaux scolaires, de son professeur de rhétorique, Georges Izambard, et des grands poètes qu’il admire.

Comme il le dit lui-même dans une lettre adressée au poète parnassien Théodore de Banville, il est à « l’âge des espérances et des chimères », plein d’enthousiasme et d’exaltation. C’est lors d’une fugue en 1870 qu’A.

Rimbaud se rendra à Douai pour y retrouver son professeur de lettre.

Le suivant lui présentera un ami, Paul Demeny, poète, auquel il confiera les 15 premiers poèmes qui composeront le premier cahier de Douai.

Une deuxième fugue le ramènera à Douai où à nouveau il rédigera 7 poèmes cette fois ci composant le deuxième cahier de Douai.

Les cahiers de Douai correspondent donc aux deux fugues respectives d’A.

Rimbaud. 1 ans après cet évènement Rimbaud écrit à Paul Demeny afin qu’il brûle les manuscrits, chose qu’il ne fera pas.

On perçoit donc que Rimbaud n’a pas réellement souhaité une publication de son œuvre…On estime donc qu’il existe aucune réelle cohérence entre les poèmes même si l’on peut tout de même retrouver un lien entre des écrit politiques et des écrits personnels. UNE ENFANCE PARTICULIERE : Né en 1854 dans une fratrie de quatre enfants, son enfance sera marquée par l’extrême autorité de sa mère et l’absence de son père.

Elève sérieux et enfant prodige, il possède un caractère bien affirmé cette enfance rude et austère participera à son désir d’émancipation et de rébellion. Tout le long de sa vie il éprouvera une volonté de révolte envers sa ville natale qu’il considère comme bourgeoise et sa mère qu’il décrit comme étouffante et sans cœur.

Il écrira même à son professeur Izambard : « Je suis rentré à Charleville…Je mœurs, je me décompose dans la platitude, dans la mauvaise grisaille ». Dès son plus jeune âge un désir de liberté et de fugue l’empreigne.

Rimbaud souhaite devenir libre de la société/ de sa famille et de la littérature. Rimbaud s’intéresse à la politique et aux réalités sociales de son temps et même si son entourage tente de gommer son engagement politique ces thématiques sont pour lui INDENIABLES.

Il est important de comprendre que l’utilisation de cette poésie subversive va lui servir de biais d’émancipation.

Il s’émancipe sur des sujets politiques délicats. LES THEMATIQUES DANS LES CAHIERS DE DOUAI : 1)Tout ce qu’il critique Exemple de poème/ Citations Emancipation de son éducation religieuse stricte à travers les Cahiers de Douai et dans le cas suivant le poème « Soleil et Chair » présente une critique de la foi chrétienne. « Oh ! la route est amère Depuis que l’autre Dieu nous attelle à sa croix ; Chair, Marbre, Fleur, Vénus, c’est en toi que je crois ! » Il s’attaque à la propagande Bonapartiste dans « L’éclatante Victoire de Sarrebruck » où apparait dans le titre « Vive l’Empereur ».

Celui-ci semble apparaitre en majesté mais il est en réalité décrédibilisé à travers un portrait peu glorieux de l’empereur et des soldats.

Rimbaud pause un contraste entre un vocabulaire enfantin, des thermes hypocoristiques -la guerre Dès 1870 Rimbaud manifeste sa révolte et son antipatriotisme dans une écriture qui présente une véritable charge contre la guerre Napoléonienne.

C’est un discours cohérent par rapport à un régime qu’il déteste. -la mort JE NE SAIS PAS quoi écrire encore -la défense du peuple A travers une citation « Il met bien évident que j’ai toujours été de race inférieur », dites par Rimbaud lui-même dans une saison en enfer en 1873.

Il prend alors le contre-pied de l’éducation qu’il a reçu et se place du côté des marginaux, des rejetés, des exclus.

C’est sa manière de prendre part à la cause du peuple. (bourgeoisie) Au contraire il dresse un tableau critique de la société bourgeoise en place à cette époque.

Il utilise dans procédés moqueur et ironique pour dévaloriser et ridiculiser totalement les « bourgeois » de l’époque. Il voue une haine farouche à la bourgeoisie « papa/dada » et un univers qui devrait être virile guerrier.

Portée ironique et dévalorisante. Au milieu, l’Empereur, dans une apothéose Bleue et jaune, s’en va, raide, sur son dada Flamboyant ; très heureux, – car il voit tout en rose, Féroce comme Zeus et doux comme un papa. « Le Dormeur du Val » est un poème à propos de la guerre, que Rimbaud expérimente pendant une fugue.

En effet, il marche dans une nature harmonieuse et accueillante, dans laquelle il voit un homme qui semble assoupi. La chute de la poésie ramène brutalement le lecteur à la réalité : « Tranquille.

Il a deux trous rouges au côté droit ».

Rimbaud annonce donc que le soldat est mort, et non assoupi ! C’est un moyen, de pointer du doigt la guerre et ses atrocités, puisque c’est une cause actuelle et des jeunes gens en meurent. Il met alors en avant la misère sociale qui règne en France par exemple dans le poème « Les Effarées » où il expose des pauvres enfants abandonnés dans la nature et mort de faim.

Par là il fait une violente satire de la société qui abandonne les misérables. « A genoux, cinq petits – misère! Regardent le boulanger faire Le lourd pain blond… » Le poète se place du côté de ces citoyens délaissée/ abandonnées.

Il fait de même dans le poème « Le Forgeron » où il prend la défense du peuple. On retrouve notamment un portrait de cette satire sociale si bien réalisée par Rimbaud dans le poème « A la musique » qui effectue une description pittoresque et satirique des habitudes de la bourgeoisie.

Les bourgeois sont critiqués, Rimbaud les présentes comme des obsédés d’argent, gros et bêtes. Ils sont « poussifs », de « bêtises jalouses » et sont accompagnés de « grosses dames ». -la religion Si Rimbaud établie une critique de la société actuelle il ne s’en arrête pas aux idées politiques et comportements qu’il considère ridicules.

« Les Cahiers de Douai » sont une œuvre de mise en avant des défauts de l’époque.

Et parmi eux se trouve la place de la religion. 2) Un art de vie & un art poétique -les sensations et la nature Les fugues et l’errance de Rimbaud nourrissent son œuvre puisque ce sont des fugues à la recherche d’inspiration.

Il fait donc de ses poèmes des éléments s’attachants à ses expériences personnelles et relie le vécu à des sensations. Les rêves et imaginations font naître chez lui une multitude de sensations.

Il fait donc l’usage de couleur, notations visuelles, odeurs… Mais ce n’est pas tout car ces sensations établissent un lien avec la nature que Rimbaud personnifie.

Il montre le/son bonheur solitaire au contact de la nature. La nature constitue l’un de ses grands sujets, abordée avec une vision idéaliste. Derrière les émois amoureux se cache donc un grand amour, plus profond, l'amour infini de la Nature, que le poète trouve en fuguant… -les premiers émois amoureux/ éveil des sens. Mais les sensations apportent aussi une dimension autour des premiers émois et des premières sensations amoureuses. La poésie est une opportunité pour Rimbaud de mettre en scène ses premiers ébats amoureux et la découverte de la sensualité. Rimbaud se charge de la critiqué et surtout de s’en moquer.

Dans le poème « Le Mal », Dieu est présenté comme indifférent à la mort des jeunes soldats. Pire, il semble profiter du chagrin des mères pour récupérer de l’argent Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir ! » il se moque aussi des prières qu’adressent les mères angoissées par le sort de leur fils soldats. Rimbaud décrédibilise la position que possède Dieu dans la société et apporte une réflexion sur la manière dont Dieu est idolâtré. Il évoque ses fugues dans la nature : « Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers […] » (Sensation) « J’allais sous le ciel Muse » (Ma Bohème) Mais aussi des couleurs et des goûts qui montre la simplicité de ses écrits et lui correspondent : « Du jambon rose et blanc parfumé d’une gousse d’ail » (Au Cabaret-Vert) Utilisation de la nature et des sentiments en contradiction avec la mort et la guerre. « – Pauvres morts ! dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie, Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement ! … - » (Le Mal) Langage du corps et des sensations : « mes pieds » / « ma tête nue » / « picoté » / « l’âme » Il ne présente pas de véritable amour, mais des amours fantasmés, rêvés, désirés, érotiques.

La femme est une figure omniprésente, que l’on retrouve même à travers la nature, qui peut parfois prendre un rôle maternel, protecteur. Le début des sensations amoureuses et.... »

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