Le Comité de Salut publicUne dictature intransigeante.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 Le Comité de Salut public
Une dictature intransigeante
Au printemps de 1793, la situation était
grave: une coalition s'était formée
contre la France; la Vendée se soulevait.
Pour conjurer
le péril intérieur et exté
rieur, la Convention créa un Comité de Salut public (6 avril 1793), qui apparut vite comme une puissance.
Déjà, en
octobre 1792, un Comité de sûreté gé nérale avait été institué avec mission de rechercher les suspects.
Le Comité de Salut public comprit neuf membres,
parmi lesquels Danton, Barère, Cam
bon, Lindet, élus pour un mois et rééligi
bles.
Quelques personnalités leur furent
adjointes après la chute
de la Gironde
(Hérault de Séchelles, Saint-Just, Cou
thon).
En juillet, l'élimination de Dan
ton, jugé trop mou, amena de nouveaux
remaniements.
Robespierre entra au
comité
le 27 juillet et en devint le véri
table chef.
Le «Grand Comité» était né, qui allait,
par son énergie, sauver le pays de l'inva
sion.
Composé presque entièrement de
Montagnards,
ce collège dictatorial cen
tralisa toutes les affaires, les ministres
jouant le rôle de simples agents d'exécu
tion (ils seront supprimés le 1er avril
1 794).
Au nombre de dix ou douze (le chiffre varia), les membres du Comité
étaient animés d'une grande ardeur
patriotique et fournissaient
un travail
intensif.
Sévères pour eux-mêmes, leur
intransigeance
se manifestait également
à l'égard des tièdes ou des suspects
qu'ils n'hésitaient pas à envoyer à
l'échafaud.
Divisés
en sections, ils se ré partissaient les tâches: Robespierre diri
geait avec Saint-Just et Couthon toutes
1793-1795
les grandes affaires, Carnot menait la
guerre, Prieur (de la Côte-d'Or) s'occu
pait
de l'armement, Lindet des subsis
tances, Jean Bon Saint-André et Prieur
(de la Marne) de la marine, Collot
d'Herbais et Billaud- Varenne de la poli
tique intérieure, Barère était le porte
parole de ses collègues à l'Assemblée.
Le comité avait des pouvoirs illimités,
sauf en matière financière.
Pendant un an; il gouverna dictatorialement le pays,
envoyant en province et aux armées des
représentants en mission.
Dans chaque
commune, ceux-ci pouvaient s'appuyer
sur
des comités de surveillance.
Les membres du Comité de Salut public
n'étaient pourtant pas toujours d'accord
entre eux.
Les divergences s'accrurent
au printemps
de 1794.
A Robespierre et ses amis s'opposaient, d'une part, Car
not, Prieur (de la Côte-d'Or), Lindet,
inquiets de la politique sociale de l'«lncorruptible>>, de l'autre, Collot et
Billaud- Varenne, anciens hébertistes
hostiles au culte
de l'Etre suprême.
En
outre, le Comité de sûreté générale était
irrité de voir le Comité de Salut public
empiéter sur ses fonctions en instituant un bureau de police.
La tension grandit
jusqu'au 9-Thermidor.
Les deux Comi
tés disparurent avec la Convention.
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- FOUQUIER-TINVILLE, Antoine Quentin (1746-1795)La postérité en a fait un monstre, mais Fouquier-Tinville, accusateur public, n'a été que l'exécuteur docile des ordres du Comité de Salut public.
- LETOURNEUR, Louis-François (1751-1817)Officier du génie, devenu député à la Législative, puis à la Convention, il entre ensuite au Comité du Salut public, où il s'occupe de la défense du territoire.
- Antoine Quentin Fouquier-Tinville1746-1795La postérité en a fait un monstre, mais Fouquier-Tinville, accusateur public, n'a été quel'exécuteur docile des ordres du Comité de Salut public.
- SAINT-JUST, Louis Antoine Léon (1767-1794)Homme politique et grand orateur, il joue un rôle important au Comité de Salut public, prônant le recours à la Terreur pour lutter contre les Girondins et dantonistes.
- Sadi Carnot Lazare, le père de Carnot, était une personnalité éminente de la IreRépublique ; membre du Comité du Salut Public et du Directoire," organisateur de la victoire " en 1794, il servit Napoléon en tant queministre de la Guerre.