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Le Collège de FranceLe «Collège des trois langues».

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 Le Collège de France Le «Collège des trois langues» L'histoire de la pensée est inséparable de celle des institutions qui la soutiennent; celles-ci sont plus rares qu'on ne croit: création de son époque et de son milieu, portant la marque de son fondateur, le Collège de France est un symbole: le pouvoir agit au service du «perfection­ nement» de l'esprit.

On peut définir l'institution comme une association libre et ouverte d'esprits orientés vers la recherche en dehors de la tradition corporative, exclusive et fer­ mée de l'université que domine la faculté de théologie, gardienne de la foi catholi­ que: l'Antiquité triomphante prétend rejeter un Moyen Age présumé «Obs­ cur>>.

Le Collège de France est conçu très tôt par François I•', mais sa réalisation s'étend sur dix ans et ne connaîtra pas vraiment d'achèvement.

En effet, la monarchie manque de moyens finan­ ciers face aux dépenses que lui occa­ sionnent la «magnificence» comme la politique extérieure.

Dès 1517, Erasme a été pressenti pour créer à Paris, à l'ins­ tar de Louvain, un collège de langues anciennes, mais l'illustre Européen s'est récusé.

Budé reprend le projet en 1521: faire un collège de jeunes «grecs» comme à Milan; mais les événements imposent un nouveau renoncement.

En 1530, après la paix de Cambrai, l'affaire prend corps: le roi se laisse con­ vaincre et établit des chaires de grec et d'hébreu, auxquelles s'ajoutent bientôt des chaires de mathématiques et de latin.

C'est le début du Collège royal, futur Collège de France, avec ses pro­ fesseurs appelés «lecteurs royaux».

Les 1530 gages sont ordonnancés.

En 1539, on projette d'installer un Collège des trois langues, «accompagné d'une belle et somptueuse église» à l'hôtel de Nesle.

A la mort du roi, les choses ne sont guère avancées; l'institution demeure précaire: au manque de fonds, notamment pour les bourses prévues pour les «pauvres escoliers», s'ajoute l'hostilité de l'univer­ sité, dont font toujours partie les lec­ teurs royaux, et qui prétend faire respec­ ter son monopole d'enseignement.

Mais le Collège paraît viable: en 154 7, on y compte trois chaires d'hébreu, trois de grec, deux de mathématiques, une de médecine, une de philosophie, une de latin; il est dirigé par Jacques Colin, aumônier du roi, et, après 1538, par Pierre Duchâtel.

Mais c'est l'esprit de Guillaume Budé, véritable fondateur de l'institution, qui anime surtout ses mem­ bres.

Ce grand humaniste, qui vivra jus­ qu'en 1540, a des vues neuves et fécon­ des.

Il place les langues orientales sur le même pied que le latin et le grec, les sciences au même rang que les discipli­ nes littéraires.

Il défend surtout la liberté de la recherche.

Cet idéal prendra du temps à s'imposer dans le monde intel­ lectuel et dans les méthodes pédagogi­ ques.

Mais son succès n'en sera pas moins éclatant, au point d'inquiéter gra­ vement le pouvoir qui l'a favorisé: la liberté de la recherche débouche sur le «libre examen» en matière théologique. 2 / 2. »

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