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Le Caravage

Publié le 16/05/2020

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« Le Caravage Michelangelo Merisi naquit en Lombardie dans la ville de Caravaggio qui lui donna son nom.

Orphelin à onze ans, ilentra en apprentissage chez un peintre de Milan, Peterzano.

Attiré par la ville de Rome, il partit s'y installer vers1588.

Ses premières années romaines furent difficiles ; il travaillait à des oeuvres grossières pour des peintresachalandés.

Au bout de cinq années ingrates, il parvint à vendre ses premières oeuvres personnelles par le biais d'unmarchand d'art qui attira sur lui l'attention d'un mécène influent de la cour pontificale, le cardinal Francesco delMonte.

Grâce à la protection du cardinal qui lui assurait une pension, un toit et des relations, Le Caravage reçut sapremière commande importante en 1497 : la décoration de la chapelle Contarelli dans l'église Saint-Louis-des-Français à Rome.

Il composa trois grands tableaux inspirés de la vie de saint Matthieu, qui affirmaient un réalismeéclatant et violent au travers de l'utilisation magistrale de la fonction dramatique de la lumière.

Ces réalisationsmarquèrent un tournant dans sa carrière et il fut bientôt couvert de commandes religieuses et privées.

De cetteépoque glorieuse datent les chefs-d'oeuvre de La Crucifixion de saint Pierre et de la Mort de la Vierge (tableau dontle réalisme cru fut condamné par les carmélites).

Mais le caractère violent et l'esprit anarchique du peintre luivalurent de nombreux démêlés avec la police.

Il dut finalement s'enfuir de Rome en 1606, accusé de meurtre à lasuite d'un duel.

Après un court séjour à Naples, il arriva à Malte en 1608.

Il peignit dans la cathédrale la Décollationde saint Jean-Baptiste qui lui valut d'être admis au rang de chevalier de l'Ordre de Malte, titre honorifique qui lui seraenlevé lors de son arrestation.

Caravage s'évada, menant durant deux ans la vie tourmentée d'un fugitif.

Rattrapédans sa fuite par la malaria, il mourut en 1610 sur une plage de Porto Ercole.

Vers 1593, au moment où Caravage, après son apprentissage à Milan et son passage probable à Venise, arrive àRome, la peinture romaine semble à bout de souffle.

Des peintres abondants, habiles, Federico Zuccaro ou leCavalier d'Arpin, sont les meneurs du jeu : ils ne font que répéter, en les affadissant, les leçons des grands maîtres.L'éclectisme des Carrache ne s'y répandra guère qu'après 1595 et cette formule même atteste assez l'épuisementde la sève créatrice. Or, voici que ce jeune homme, praticien obscur, se fait subitement connaître par une série d'oeuvres qui s'écartentrésolument des voies habituelles.

Il ne peint pas la pythie ou une sibylle, mais cette bohémienne qu'il a rencontréedans la rue en train de dire la bonne aventure à un jeune gentilhomme ; point de sainte Cécile, mais une jeune fillequi joue du luth.

Si par hasard il représente Bacchus ou la Madeleine, il suit avec tant d'exactitude le modèle qui aposé pour lui que l'on croit reconnaître le jeune garçon ou la fillette de tous les jours.

Ces tableaux, comme poursouligner ce parti pris de réalisme, sont emplis d'admirables natures mortes, précises et nettes, éclatantes commedes joyaux.

Les fleurs et les fruits, le lézard qui jaillit d'une corbeille pour mordre le doigt de l'imprudent, les vases decristal pleins d'une eau limpide comme eux-mêmes, expriment un même amour du quotidien dans toute sa simplicitéet dans toute sa couleur.

Et nul n'a compris comme Caravage la beauté du costume contemporain avec ses plumes,ses formes tantôt simples et tantôt emphatiques et surtout ses juxtapositions hardies de tons vifs ou chantants.

Untableau comme les Tricheurs, de la Galerie Sciarra, en tire toute sa saveur.

A ce monde de paysans, de fillettes, despadassins, il fait dire toute la beauté de la jeunesse et de la vie ; point ou presque pas de vieillards parmi cesfigures pittoresques. Pas d'artifice non plus pour mettre leur poésie en valeur : une composition très simple, presque frontale ; des figuresisolées : le couple de la Bohémienne et de son client, le trio des Tricheurs.

Les trois figures de la Fuite en Egypte,ce tableau si frais et si pur, se tiennent côte à côte dans une lumière égale et qui découpe simplement les contoursdes accessoires et des figures principales. Avec tout ce “ naturalisme ”, Caravage étonnait déjà ses contemporains, lorsqu'il mit en oeuvre une découverte quiva bouleverser son art : celle des ressources d'un éclairage arbitraire. On connaît l'anecdote qui raconte que Tintoret plaçait dans une boîte fermée, percée d'un trou par où passait lerayon lumineux d'une bougie, des figurines sur lesquelles il étudiait à loisir le combat de l'ombre et de la lumière.

Apartir d'une certaine date, tout se passe comme si Caravage s'appropriait ce procédé et l'appliquait à sa manière.Emporté par la logique de son nouveau principe, il adopte du même coup le schéma de composition maniériste : pourbien faire jouer la lumière sur les formes, il faut en effet que celles-ci se tordent, s'enroulent suivant des spiralespropres à faire valoir l'éclairage.

C'en est donc fait de la frontalité et du statisme des premières oeuvres : il fautsuggérer la profondeur et la multiplicité des plans. Avec son Saint Jean-Baptiste, de la Galerie Doria, Caravage venait d'expérimenter ce nouveau système car c'estbien d'un système concerté qu'il s'agit lorsqu'il reçut commande d'un grand ensemble qui lui permit d'affirmer sesdécouvertes : pour la chapelle Contarelli à Saint-Louis-des-Français, dont le Cavalier d'Arpin décorait la voûte, onlui demanda trois tableaux qu'il peignit probablement entre 1593 et 1598 : Saint Mathieu et l'Ange, la Vocation et leMartyre de l'Apôtre. Tout l'apport de Caravage à la peinture religieuse du XVIIe siècle se trouve résumé en ces trois, ou plutôt ces. »

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