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LE CAMEROUN AU XXe SIÈCLE

Publié le 13/09/2020

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État de l'Afrique équatoriale, s'étendant du golfe de Guinée jusqu'au lac Tchad ; capitale Yaoundé. Habité par des populations très diverses (plus de deux cents groupes ethniques), le Cameroun fut atteint à la fin du XVe s. par le navigateur portugais Fernando Póo. À partir du XVIIe s., les populations côtières, notamment celles qui peuplaient les royaumes d'Akwa et de Bell (Doualas), se livrèrent au commerce de l'ivoire et des esclaves avec des marchands européens, sans toutefois tolérer la pénétration des Blancs à l'intérieur du pays. À partir de 1827, des missionnaires britanniques s'y étant installés, l'Angleterre considéra ce pays comme appartenant à sa zone d'influence jusqu'à ce qu'un marchand allemand, Woerman, l'ouvrît à l'expansion allemande en 1868. L'Allemagne établit son protectorat par un traité signé en juill. 1884 par son commissaire impérial, Gustav Natchtigal, avec le roi de Bell. En 1902, le lac Tchad était atteint, les Bamilékés avaient accepté un protectorat mais les royaumes islamisés du nord, comme ce-lui du Mandara, poursuivirent leur résistance. En 1911, en vertu d'un accord franco-allemand, la colonie allemande s'accrut jusqu'à l'Oubangui et au Congo de territoires enlevés à l'Afrique-Équatoriale française. Pendant la Grande Guerre, le Cameroun fut conquis par les forces franco-britanniques, puis divisé par la SDN en deux mandats (1922), l'un français, l'autre britannique. Le Cameroun français occupait la plus grande partie de l'actuelle république du Cameroun, le Cameroun britannique consistait en deux bandes le long de la frontière orientale du Nigeria. Dès août 1940, le Cameroun rallia la France libre ; il fut doté en 1942, d'un Conseil consultatif économique et financier et, en 1946, il devint « territoire associé » de l'Union française. En 1948, Um Nyobé fonda l'Union des populations camerounaises (UPC), interdite à la suite des émeutes de Douala en mai 1955. Les élections à l'Assemblée territoriale eurent lieu pour la première fois au suffrage universel en déc. 1956 ; après avoir formé en mai 1957 le premier gouvernement autonome, M'Bida fut vite remplacé (févr. 1958) par Ahmadou Ahidjo qui resta au pouvoir jusqu'en 1982. Le Cameroun est devenu indépendant le 1er janv. 1960 ; en 1961, il s'agrandit de la partie méridionale du Cameroun britannique ; république fédérale pendant onze ans, le Cameroun devint par référendum une République unitaire en 1972 ou fut pourtant préservé le bilinguisme franco-anglais. Ahidjo parvint à écraser les rebelles de l'UPC dont le dernier chef, Ernest Ouandié, capturé par les forces gouvernementales en août 1970, fut fusillé publiquement le 15 janv. 1971. Dès sept. 1966, le parti gouvernemental avait absorbé les autres mouvements politiques et était devenu parti unique : l'UNC, l'Union nationale camerounaise. En nov. 1982, Paul Biya succédait au président Ahidjo et créa en 1985 un nouveau parti unique, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). En 1990, l'interdiction d'un parti d'opposition déclencha des manifestations et le président Biya dut légaliser le multipartisme en refusant toutefois de convoquer une conférence nationale avec la présence de tous les partis ; les élections législatives de 1992 furent boycottées par l'opposition mais Biya fut réélu président avec 40 % des voix, à l'issue d'un scrutin contesté. En mai 1997, le RPDC avec 109 sièges sur 181, remporta les élections législatives. Puis Paul Biya fut réélu président, l'opposition ayant boycotté le scrutin.  Grâce à l'exploitation de gisements pétroliers, le Cameroun a bénéficié depuis 1980 d'une situation économique relativement stable, même si, face au déficit des finances publiques, le FMI a dû instituer un plan d'ajustement. En 1999, le Cameroun a rejoint la Commission du golfe de Guinée qui, réunissant les États de la région, tente de résoudre pacifiquement les conflits.

« file:///F/Lycée/angui/3/450551.txt[13/09/2020 02:24:47] Article encyclopédique En marge de l’AEF (Afrique équatoriale française) comme de l’ AOF (Afrique orientale française), le Cameroun a été à partir de 1844 colonie allemande avant d’ê tre placé après la Première Guerre mondiale sous mandat de la Société des Nations (SDN), puis sous tutelle d e l’Organisation des Nations unies (ONU), administré par la France et la Grande-Bretagne.

Il accède à l’indépendance dans la violence en 1960.

En 1961, le sud du territoire occidental (ex-britannique) opte p ar référendum pour le rattachement au Cameroun oriental (ex-français), tandis que le Nord intègre l e Nigéria.

Cela explique le bilinguisme franco-anglais, constitutionnellement garanti.

En 1972, le pouvoir centr al substitue à la république fédérale une république unitaire.

La diversité humaine (plu s de cent ethnies ; coexistence du christianisme, de l’islam et de la religion traditionnelle), linguis tique (six grands groupes ethnolinguistiques) et écologique compose une véritable mosaïq ue et pose le problème de l’existence d’une nation camerounaise.

L'État post-colonial camerounais a connu le pluralisme.

À partir d e 1955 se développe une rébellion de la branche armée de l’Union des populations du Cameroun (UPC), part i progressiste militant pour l’indépendance dans l’unité des territoires de l’Est et d e l’Ouest et ayant pour leader charismatique Ruben Um Nyobe (1913-1958), qui sera assassiné par un commando militaire franco-camerounais.

L’expérience pluraliste des débuts de l’indépendance prend fin avec la cré ation d’un parti unique (1966), l’Union nationale camerounaise (UNC), justifiée par Amadou Ahidjo (1924-19 89, Premier ministre du Cameroun oriental en 1958, puis président de la République à l’indé pendance) par la nécessité de réaliser l’unité nationale.

L’ordre politique monolithique qui perdure à la fin de la rébellion de l’UPC (1971) est autoritaire.

La démission d’A.

Ahidjo et son remplacement en 1982 par le Premier ministre Paul Biya (1933-) ne changent rien.

Après une crise (tentative de coup d’ État de 1984), l’UNC change de nom en 1985, devenant le Rassemblement démocratique du peuple camerounais ( RDPC).

La concurrence introduite en son sein pour les élections de 1987 et 1988 consacre un e stratégie de renouvellement du personnel politique.

P.

Biya met en avant la lutte contre la crise éc onomique et contre le « tribalisme » pour résister aux revendications démocratiques.

Le rétablisseme nt légal du pluripartisme (1990) a laissé entières les questions de l’irrédentisme anglophone et de la li béralisation du régime.

P.

Biya a été réélu en 1997, lors d’élections boycottées par l’essentiel de l’ opposition.

L'économie camerounaise est soutenue par une agriculture exportatrice diversifiée (cacao, café…), une industrie en essor (agroalimentaire, métallurgie…), ainsi que pa r l’exploitation pétrolière et forestière.

Elle a cependant connu des difficultés à partir de 1988.

L’échec du plan d’ajustement structurel (1988) a alors contraint les autorités à engager un plan de redressement (1997) et à compter sur l’allégement de la dette.

La prise en compte de sa spécificité géopolitique et la prés ervation de sa souveraineté sont des constantes de la politique étrangère du Cameroun.

Ses partenariats bilatéraux sont diversifiés (France, Grande-Bretagne, États-Unis, Chine…) et il a adhéré au Comm onwealth en 1995, après plus de deux décennies de refus.

Ce nationalisme se retrouve dans sa contribution contrastée à la dynamique sous- régionale et dans ses relations souvent conflictuelles avec ses voisi ns (Nigéria).

Maurice ENGUELEGUELE. »

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