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LE BURKINA FASO AU XXe SIÈCLE

Publié le 16/09/2020

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État de l'Afrique occidentale, borné au N.-O. par le Mali, au N.-E. par le Niger, au S. par le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte-d'Ivoire, appelé Haute-Volta jusqu'en 1984 ; capitale Ouagadougou. La région fut le centre des royaumes Mossis établis au XVe s. et qui, malgré de nombreuses fusions et divisions, se maintinrent jusqu'à la conquête française (1896). Elle devint la colonie française de Haute-Volta créée en 1919 avec une partie de la colonie du Haut-Sénégal-Niger, elle-même créée en 1904. Supprimée en 1932, elle fut reconstituée en 1947. République autonome à l'intérieur de la Communauté (11 déc. 1958), elle rompit avec elle en juin 1960 et devint complètement indépendante le 5 août 1960. À la différence des autres pays de l'Afrique noire, la République voltaïque maintint quelque temps le pluralisme des partis. Au pouvoir depuis 1960, le président Maurice Yaméogo fut renversé par un coup d'État militaire, le 3 janv. 1966, dirigé par le colonel Lamizana ; une nouvelle Constitution inaugura, en févr. 1971, un partage du pouvoir entre Lamizana, devenu général et président de la République, et le Premier ministre, Ouédraogo, chef de l'Union démocratique voltaïque. Celui-ci ayant été désavoué par son propre parti alors que le pays souffrait gravement de la sécheresse dans le Sahel, le général Lamizana et l'armée reprirent la totalité des pouvoirs le 8 févr. 1974. Tous les partis politiques furent supprimés et remplacés, en nov. 1975, par le Mouvement pour le renouveau national. Un nouveau coup d'État renversa Lamizana en 1980 et son successeur, le colonel Saye Zerbo, fut éliminé à son tour en 1982. En août 1983, le capitaine Thomas Sankara prenait les commandes de l'État au nom du Conseil national de la révolution, organisation d'obédience marxiste, comprenant des militaires et des civils. Sankara fut assassiné par son second, le capitaine Blaise Compaoré, en oct. 1987, et sous couvert de maintenir les principes révolutionnaires, les autres chefs de la « révolution » de 1983 furent éliminés physiquement à l'occasion de deux nouvelles tentatives de coup d'État en 1989. Une nouvelle Constitution instaurant le multipartisme fut adoptée par référendum, en juill. 1991, tandis que des accords furent négociés avec le FMI et la Banque mondiale. Entrée au gouvernement en juill. 1991, l'opposition, soutenue par de nombreux manifestants, boycotta l'élection présidentielle. Candidat unique, Blaise Compaoré fut élu président, le 1er déc. 1991. L'opposition, victime de nombreux attentats, se présenta affaiblie aux élections législatives, et n'obtint que 13 des 107 sièges. Aux élections législatives de mai 1997 elle connut un nouvel échec, le parti gouvernemental Convention pour la démocratie et le progrès (CDP) remportant 101 sièges sur 110. Malgré la création d'une commission électorale nationale indépendante (CENI), l'élection présidentielle de nov. 1998, qui réélut Blaise Compaoré à la tête du pays, fut contestée par l'opposition. La mort suspecte du journaliste Norbert Zongo, en déc. 1998, provoqua de grandes manifestations et les partis d'opposition réclamèrent une enquête. Le rapport d'une commission indépendante conclut en mai 1999 à la responsabilité de la garde présidentielle. Sur le plan diplomatique, le Burkina Faso a pris, en 1998, la présidence de l'OUA dont il accueillait le 34e sommet.

« LE BURKINA FASO AU XXe SIÈCLE La fin du xixe siècle au Burkina Faso (ex-Haute-Volta) est marquée par la consolidation des identités et des mutations géopolitiques.

Les stratégies de conquête des royaumes y font place au brassage des populations à organisations sociopolitiques différentes.

Après la conférence de Berlin de 1885, ce territoire suscite la convoitise des puissances coloniales.

Des missions européennes signent des traités avec les souverains et accélèrent les opérations militaires.

Les Français, par la conquête du Mossi et l’arrestation de Samory Touré (1830 ?-1900), y confortent leur position.

Ils créent la colonie du Haut-Sénégal-Niger qui intègre les deux territoires militaires de la Haute-Volta en 1904.

Les mutineries de 1914 à 1917 dans l’ouest et le nord du territoire suscitent en partie la création de la colonie de Haute-Volta en 1919.

Mais la pression de l’impôt de capitation et les recrutements forcés de main-d’ œuvre favorisent la migration des populations au Ghana.

Pour des raisons d’économies budgétaires la colonie est dissoute en 1932.

Afin d’endiguer la montée du nationalisme africain dans le contexte de l’abolition du travail forcé et du code de l’indigénat en 1946, l’administration reconstitue la colonie « dans ses limites de 1932 » en 1947.

Malgré la tentative du Moro Naba (souverain mossi) d’instaurer en 1957 une monarchie constitutionnelle, la Haute-Volta devient une république autonome dans la Communauté franco-africaine en 1958 et Maurice Yaméogo (1921-1993) proclame son indépendance le 5 août 1960.

Sa gestion du pouvoir est très controversée et suscite des mouvements de protestation.

En janvier 1966, l’armée prend le pouvoir et proclame le colonel Sangoulé Lamizana chef de l’État.

Celui-ci instaure une politique économique draconienne et assainit les finances publiques.

Une Constitution adoptée en 1970 associe les civils à la gestion du pouvoir.

Mais las de gérer les rivalités personnelles, les militaires fomentent un coup d’État en février 1974 et doivent gérer le conflit frontalier avec le Mali, les effets de la sécheresse du Sahel et le premier choc pétrolier.

Les manifestations ne faiblissant pas, les militaires sont contraints à l’adoption d’une nouvelle Constitution en 1977 qui instaure le multipartisme limité à trois partis.

En 1978, le général S.

Lamizana est élu chef de l’État.

Les syndicats poursuivent les grèves qui offrent le prétexte à l’armée pour s’emparer du pouvoir en novembre 1980.

Le colonel Sayé Zerbo ne règle pas les dissensions internes à l’armée et est à son tour renversé par le médecin-commandant Jean-Baptiste Ouédraogo en 1982. Écartée de la gestion du pouvoir, l’aile progressiste de l’armée opère un coup d’État le 4 août 1983 sous la direction du capitaine Thomas Sankara (1950-1987). La révolution qu’il instaure exacerbe le nationalisme et le conflit frontalier avec le Mali ressurgit en 1985.

Après son assassinat le 15 octobre 1987, le capitaine Blaise Compaoré (1951-), prônant une « rectification », engage sous la pression le pays dans un processus démocratique par l’adoption d’une nouvelle Constitution.

Élu président en 1991, il aura cependant du mal à juguler l’hostilité envers son pouvoir, accrue après l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998.. »

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