Databac

Le banquier LawGrandeur et décadence.

Publié le 17/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le banquier LawGrandeur et décadence. Ce document contient 418 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.

« 1 / 2 Le banquier Law Grandeur et décadence John Law, né à Edimbourg en 1671, peut être considéré comme l'initiateur du système bancaire moderne, même si son audace le conduisit à la catastrophe.

Fils d'un riche orfèvre écossais, il dispo­ se tout jeune d'une fortune considérable; il parcourt la France, l'Italie, l'Allema­ gne, la Hollande, y observant les méca­ nismes bancaires et commerciaux.

Il arrive à deux conclusions: tout d'abord, une monnaie abondante est indispen­ sable au développement des échanges; ensuite, le papier-monnaie est un moyen de paiement beaucoup plus avantageux que le métal précieux.

En 1 710, Law s'installe à Paris.

Il s'y fait vite connaître par ses talents de joueur et les grands du royaume recher­ chent ses services; il entre dans l'intimité du duc d'Orléans, le futur Régent.

Installé au pouvoir, ce dernier autorise Law à fonder une banque privée, avec privilège d'émettre des billets qui auront cours dans toutes les caisses publiques.

En effet, d'esprit ouvert, le duc cherche un moyen original de combler le déficit chronique des finances du royaume.

Créée le 2 mai 1716, la banque Law connaît un succès immédiat.

Le finan­ cier écossais a su créer la confiance; en effet, il accepte de rembourser ses billets au pair, quel que soit le titre, souvent modifié, de la monnaie métallique.

Il organise la Compagnie d'Occident, qui jouit de nombreux privilèges commer­ ciaux.

Devenue banque d'Etat, la banque Law est le théâtre d'une invraisemblable course au profit; des spéculateurs dé- 1671-1729 chaînés assiègent ses bureaux, sis rue Quincampoix, si bien qu'il faut barrer la rue aux heures de transactions; les actions de la Compagnie atteignent qua­ rante fois leur valeur nominale.

Honnête mais trop confiant, Law a l'imprudence d'imprimer trop de billets: avec une couverture métallique de 1 mil­ liard 200 millions, il en met 7 à 8 mil­ liards en circulation; la moindre alerte peut anéantir le système.

C'est ce qui se produit en février 1720, les ennemis de Law ayant décidé de réa­ liser brusquement leurs billets.

Devenu contrôleur général des Finan­ ces, Law essaie en vain d'endiguer le dé­ sastre; la faillite survient en décembre 1720 et le financier doit s'enfuir à Bruxelles, complètement ruiné.

Pour la France, cet épisode d'histoire économique est d'importance capitale: l'expérience de Law a pu effectivement résorber une grande partie de la dette publique; mais elle a suscité, chez les épargnants, une méfiance tenace à l'égard du papier-monnaie.

Encore aujourd'hui, on parle du fameux «bas de laine» où le paysan français amasse son or.

Voilà peut-être l'explication du long retard que connut l'économie française au XIX• et au xx• siècle. 2 / 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles