Le 4 septembre 1870Une «révolution» paisible.
Publié le 17/05/2020
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Une «révolution» paisible
La «révolution» du 4 septembre 1870 a
pu passer pour un coup de tonnerre
dans un ciel bleu; Napoléon III n'a-t-il
pas été largement plébiscité quatre mois
plus tôt? En fait, depuis plusieurs
années, des fissures apparaissent dans
l'édifice impérial, dont
les succès diplo
matiques, économiques et militaires ont
longtemps masqué
les faiblesses: la
guerre de Crimée (1854-1856) a fait de
la France la première puissance euro
péenne; Magenta et Solferino (1859)
lui ont valu la Savoie et Nice; enfin,
l'ouverture du canal de Suez a semblé
couronner deux décennies de réussite
économique.
Pourtant, la prospérité d'une classe et
les victoires coloniales ne parviennent
pas
à faire taire les revendications
ouvrières; la libéralisation tentée par le souverain (extension des pouvoirs du
législatif, octroi du droit de grève)
n'empêche pas la montée du républica
nisme: de 1857
à 1869, le nombre de dé
putés antimonarchistes passe de 5 à 30.
Si le référendum de mai 1870 donne
moins de 1600000 non contre plus de 7
millions de oui, les premiers l'emportent à Paris et dans plusieurs grandes villes.
Malgré la censure, les républicains se sont préparés méthodiquement à la
revanche; ils regroupent des noms pres
tigieux: Littré, Comte, Renouvier, J.
Si
mon, Hugo ...
; la plupart des instituteurs,
nombre de professeurs d'université,
les grandes loges maçonniques
les appuient.
Peu à peu, la bourgeoisie
même se détache de l'Empire: le parti
républicain comprend des patriciens (Ferry,
Cavaignac), des membres des
professions libérales (Clemenceau, Gré
vy, Favre, Gambetta), dont certains
figurent parmi
les meilleurs ténors de
l'époque.
L'aventure mexicaine a éloi
gné
de l'empereur ses meilleurs parti
sans.
Le ralliement d'Emile Ollivier,
dont Napoléon III a fait son Premier ministre, ne modifie pas la situation.
L'Empire est condamné à la victoire, à la fuite en avant.
La capitulation de
l'armée, le 2 septembre 1870, sonne
donc le glas du régime: deux jours plus
tard, les Parisiens descendent dans la
rue; l'impératrice Eugénie s'enfuit en
Angleterre, bientôt rejointe par son mari
qui, brisé, meurt trois ans plus tard.
L'opposition républicaine est faite de
modérés, comme Jules Favre, et de radi
caux, dirigés par Léon Gambetta.
Le 6
septembre, la République est proclamée
et
un gouvernement de Défense nationa le, présidé par le général Trochu, est
constitué.
Mais républicain n'est pas
forcément synonyme
de populaire;
l'écrasement de la Commune de Paris va le prouver.
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