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LAUZUN

Publié le 16/05/2020

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Courtisan insolent et ambitieux, favori de Louis XIV. En 1669, le roi lui promit la charge de grand maître de l'artillerie, mais son indiscrétion et sa vanité lui firent perdre la place. Lauzun, furieux, s'oublia jusqu'à briser son épée devant le roi, jurant qu'il ne servirait plus sous un prince sans foi. Enfermé quelques jours à la Bastille, Lauzun obtint son pardon et fut nommé capitaine des gardes (1669), lieutenant général (1670) et gouverneur du Berry (1671). Lauzun obtint du roi l'autorisation d'épouser Mlle de Montpensier, mais ses nouvelles insolences et une intrigue de cour firent manquer ce mariage. Louis XIV lui confia le commandement de l'armée qui l'accompagnait en Flandre (1671), mais Lauzun, ayant offensé la toute-puissante Mme de Montespan, se vit tout à coup disgracié : arrêté en nov. 1671, il fut conduit à Pignerol, où il resta prisonnier neuf ans (1671/80). À sa libération, il épousa la Grande Mademoiselle, fille de Gaston d'Orléans et cousine du roi.

« LAUZUN La Bruyère, qui fit le portrait du duc de Lauzun sous le nom de Staton, écrivait : « Sa vie est un roman.

» De LouisXIII à Louis XV, selon le duc de La Force qui lui consacra un livre paru en 1914, il fut « le témoin du Grand Siècle[...] dans l'entourage intime du roi ».

Lauzun reçut une éducation militaire de gentilhomme et, capitaine au régimentde Grammont, colonel des dragons, il se fit remarquer par Turenne à la bataille des Dunes.

Il accompagna Louis XIVà Saint-Jean-de-Luz pour le mariage du roi.

Homme de Cour, homme de guerre, il devint maréchal de camp et favoride Louis XIV.

Il crut alors que tout lui était permis et alla jusqu'à vouloir disputer au roi la conquête de Mme deValentinois, ce qui lui valut de tâter de la Bastille une première fois.

Il y retourna une seconde fois, après avoirvaillamment participé à la guerre de Dévolution, pour s'être mis en colère en présence du roi qui refusait obstinémentde lui donner une charge à laquelle il prétendait.

C'est à cette époque qu'il s'embusqua sous le lit du roi et de Mmede Montespan pour écouter leur conversation.

Devenu capitaine des gardes en 1669, il est au sommet de sa gloire.Vint alors l'extravagant projet de mariage conçu et réalisé par Mlle de Montpensier, la Grande Mademoiselle, cousinedu roi, qui était si éprise de ce gentilhomme qu'elle voulait en faire un prince.

Les intrigues de la Cour, de la familleroyale, de Mme de Montespan emportèrent la décision du roi, qui, au début, n'était pas défavorable à cette équipéeromanesque.

Lauzun prit le chemin de la citadelle de Pignerol, où il retrouva Fouquet, « locataire » du lieu depuis dixans, et Mademoiselle fut inconsolable.

Entré en 1671, il n'en sortit qu'en 1681 ; l'homme de Cour supporta très mall'incarcération, tenta en vain de s'évader, multiplia les crises de révolte et d'exaltation mystique, mais ne craignitjamais de s'humilier dans des lettres interminables envoyées au roi et à son ministre de la Guerre.

Libéré, il futaccueilli très froidement à la Cour, mais put épouser secrètement Mademoiselle.

Celle-ci avait consenti à se défaired'importantes terres au profit des enfants de Mme de Maintenon pour acheter la liberté de Lauzun.

Mais celui-cimena une vie tellement aventureuse qu'elle finit par le chasser « comme un coquin ».

Il se tourna alors versl'Angleterre, où le nouveau roi Jacques II le chargea d'amener en France, au milieu des périls de la révolutioncommençante, la reine et le jeune Dauphin.

Cet exploit lui valut de retrouver la faveur de Louis XIV.

Il joua un rôleimportant dans l'expédition jacobite d'Irlande, participa à la bataille de la Boyne en 1690, où les jacobites furentvaincus.

Accusé d'incapacité et de lâcheté par ses ennemis parisiens, il se justifia devant Louvois et Louis XIV qui,pour montrer qu'il ne lui tenait nullement rigueur de cet échec, érigea la terre de Lauzun en duché héréditaire.

Deuxans après la mort de la Grande Mademoiselle, Lauzun épousait Geneviève de Durfort de Lorge, qui n'avait pas quinzeans.

Il ne parvint jamais à jouer un rôle auprès de Louis XIV, se contentant de divertir le roi et la Cour par sesfarces.

N'était-il que cela ? Les débuts de sa carrière militaire étaient prometteurs, Turenne loua son courage.

LouisXIV le jugea-t-il à sa vraie valeur ? Ne vit-il en lui que le courtisan capable de lui ravir ses conquêtes amoureuses ?Bien des choses demeurent inexpliquées dans cette vie romanesque.

Mais c'est une image fascinante que Lauzunlaissa à ses contemporains : « Une distinction extraordinaire, une espèce de bravoure qu'on ne voyait pas dans lesautres [...] un million de singularités », telle est l'image de Lauzun aux yeux de Mademoiselle.. »

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