L'autorité

« 1 1 1-· 1 1 i 381 386 SOCIÉTÉ, BIEN COMMUN ET AUTORITÉ L'auto-rité.

A.

Essence de l'autorité.

1.

Le principe de l'ordre.

a) Le commandement et le gouçernement; - C'est l'autorité qui déterminr.

l'orientation vers le bien commun.

Elle Pst donc réellement, comme l'indique l'étymologie ( auctoritas, auctor, de augere: création, invention, initiative, drcision, etc.), ce qui fonde et actualise l' œurre commune et, pnr conséquent, 1 a société elle-même.

Ellt;J est la source premi?>re dP- l'ordre humain, ou ordre des personnes, qui définit l'être social, car c'est elle qui fait concerter les volontés et détermine l'agir commun, sans lequel il n'y a pas de société.

Cette fonction.créatrice, la société l'exerce par deux moyens e~sentiels : le commandement et le gouvernement.

Commander et donner un orrlre sont termes synonymes et désignent un acte qui rient de l'intelligence percevant le bien commun et ses conditions nécessaires,- et qui s'adresse aux intelligences, pour leur communiquer l'idée de ce qu'exige le bien commun.

- Gourerner désigne un acte qui s'adresse aux rolontés, non pour les contraindre, mais pour les mouvoir, selon l'ordre conçu par l'intelligence, vers le bien commun.

Enfin, dire que l'autorité est l'instrument et la condition du bien commun, revient à dire qu'elle est en général un serrice, c'est-à-dire qu'elle ne peut s'exercer pour le bien personnel et ·propre de celui qui en est investi, mais pour le bien de ceux qu'il a charge de commander et de gouverner.

C'est ce service qui la légitime en droit, car elle n'existe et ne vaut réellement que par les services qu'elle rend : ceux-ci sont proprement les modes sous lesquels le pouvoir s'actualise.

c) Le chef.

Ainsi le chef (caput) est-il bien nommé, car il doit être vraiment la tète, c'est-à-dire celui qui pense et dit le bien commun, - et celui qui meut toutes les actirités en fonction .

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