Databac

l'autobiographie n'est-elle qu'une entreprise d'introspection visant, pour l'auteur qui l'entreprend, la connaissance de son « moi » ?

Publié le 21/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : l'autobiographie n'est-elle qu'une entreprise d'introspection visant, pour l'auteur qui l'entreprend, la connaissance de son « moi » ?. Ce document contient 1111 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.


« Analyse du sujet et problématisation Ce sujet comporte trois mots ou expressions – clés : « autobiographie », « recherche de soi-même » et l’adverbe « seulement ». L’autobiographie est un récit dans lequel une personne raconte sa propre vie.

Dans Le Pacte autobiographique , Philippe Lejeune la définit comme un « récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l'histoire de sa personnalité.» Ainsi cette définition lie-t-elle d’emblée l’autobiographie à un travail de recherche de soi-même, c’est à dire à un travail d’introspection pour se connaître soi-même, à partir des choses que l’on a vécues. L’adverbe « seulement » est important ici car il délimite le cadre du sujet : en effet, la formulation même du sujet implique que l’on considère son contenu comme vrai ( c’est-à- dire, que écrire son autobiographie c’est en effet aller à la recherche de soi-même) mais aussi que l’on dépasse ce contenu. Ainsi l’autobiographie n’est-elle qu’une entreprise d’introspection visant, pour l’auteur qui l’entreprend, la connaissance de son « moi » ? Ce que met en jeu ce sujet, ce sont finalement les motivations et les résultats de l’entreprise autobiographique. I) Certes, l’autobiographie a pour enjeu premier la connaissance de soi L’écriture autobiographique se présente souvent comme une entreprise de connaissance de soi par soi et pour soi.

(cf Le ressort de la démarche Montaigne dans Les Essais est le «connais-toi toi-même » socratique) - L’auteur doit donc se mettre à nu en toute sincérité : on peut examiner ici le pacte autobiographique de Rousseau dans Les Confessions qui revendique cette sincérité : l'auteur affirme son projet de dire toute la vérité sur sa vie, de raconter ses faiblesses comme il racontera ses moments de gloire. - Cette connaissance de soi par l’autobiographie passe par une expérience de tâtonnements car l’entreprise rétrospective est difficile du fait du caractère flou de la mémoire.

Sur ce point on peut se référer à l’entreprise Gidienne dans Si Le grain de meurt : J’écrirai mes souvenirs comme ils viennent, sans chercher à les ordonner.

Tout au plus les puis-je grouper autour des lieux et des êtres ; ma mémoire ne se trompe pas souvent de place ; mais elle brouille les dates; je suis perdu si je m’astreins à de la chronologie. - Le souvenir des événement passés jalonnant une vie ne suffit pas à l’introspection : celle-ci nécessite une analyse de ces évènements passés au présent pour en comprendre l’importance dans ce qu’est devenu l’auteur au moment de l’écriture.

On peut ici penser à l’envie de s’analyser pour mieux se connaître, de dresser une image de soi afin de se remettre en question qui est à l’origine de l’entreprise autobiographique de Sartre dans Les Mots . II) Mais étant donnée à lire à un public, l’autobiographie ne se limite pas à une ambition intime - Cette instance du lecteur de l’autobiographie est présente dès le départ à travers le pacte autobiographique.

( voir ici les différents pactes rédigés comme tels de Rousseau ou Montaigne par exemple) - Le lecteur est un tiers qui va inévitablement porter un jugement sur l’expérience personnelle narrée dans une autobiographie.

Cette instance de jugement conduit parfois à des effets pervers chez les auteurs, comme la tentation du mensonge : on a donc souvent des entraves au principe de sincérité, indispensable pourtant à la réussite de l’introspection.

Consciemment ou non, l'auteur peut omettre certains détails, en enjoliver d'autres, les inventer même, parfois On peut citer pour exemple le cas de Rousseau qui s’autorise à inventer des éléments fictifs pour soi-disant « remplir un vide occasionné par. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles