L'attentat de la rue 24 décembre 1800Saint-Nicaise.

« 1 / 2 L'attentat de la rue Saint-Nicaise Le 24 décembre 1800, une machine infer­ nale préparée par des royalistes exaltés.

explosa rue Saint-Nicaise, quelques secondes après le passage de Bonaparte.

L'attentat fit 22 morts et 56 blessés.

Bonaparte projïta de l'occasion pour se débarrasser de l'opposition républicaine.

Le complot royaliste En 1800, le gouvernement raya d'un coup 52 000 émigrés de la liste de proscription.

Les royalistes perdirent alors une bonne partie de leurs fidèles.

L'armée de Condé se dispersa.

Il ne restait aux exaltés, groupés autour du comte d'Artois, futur Charles X, que l'espoir d'un coup de main.

Une demi-douzaine d'émigrés, rentrés en France, prépara un attentat qui fut exécuté par trois d'entre eux.

Un petit baril, bourré de poudre et de mitraille, fut installé sur une charrette qui avait été placée de ma­ nière à provoquer un embarras de voitures sur le passage de Bonaparte, rue Saint­ Nicaise.

La "rue Nicaise" comme on l'ap­ pelait familièrement allait des guichets du Louvre à la rue Saint-Honoré, sur l'empla­ cement de la place du Carrousel.

Le 24 décembre 1800, comme le Premier Consul se rendait à J'Opéra, la machine infernale éclata sur son passage, mais quelques secondes trop tard.

Il y eut vingt-deux morts et cinquante-six blessés.

Deux des auteurs de l'attentat, Carbon et Saint-Réjant (le troisième s'échappa), furent arrêtés en janvier 1801 et guillotinés.

· Terreur contre les républicains Bonaparte saisit l'occasion pour se débaras- 24 décembre 1800 ser des républicains.

A peine arrivé au théâtre, le Premier Consul s'écria d'une voix forte : "Voilà l'œuvre des Jacobins !" et il tonna contre les "buveurs du sang de septembre, les assassins de Versailles, les brigands du 31 mai".

Malgré les résultats de l'enquête de Fouché, ministre de la po­ lice, Bonaparte fit attribuer le complot aux Jacobins.

Quatre-vingt-dix-huit d'entre eux furent déportés aux Seychelles et en Guyane.

Ils y moururent presque tous.

Neuf autres furent exécutés.

L'horreur sou­ levée par cet attentat porta au comble la popularité du Premier Consul.

Les proscrits injustement condamnés, n'excitèrent au­ cune pitié.

Repères chronologiques 9 novembre 1799 ( 18 brumaire an VIII) : Bonaparte s'empare du pouvoir par un coup d'état -15 décembre 1799 : constitution de l'an VIII ; Bonaparte devient Premier Consul - 4 août 1802 : constitution de l'an X ; Bonaparte est nommé Consul à vie - 2 décembre 1804 : Bonaparte est sacré empereur (constitution de l'an XII). 2 / 2. »