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L'art de Proust

Publié le 15/05/2020

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« La carrière de Proust LA JEUNESSE MONDAINE Marcel Proust, né à Paris, est le fils d'un médecin renommé.

Dès l'âge de neuf ans, il subit les premières atteintes del'asthme dont il souffrira toute sa vie; mais sa mère, sa grand-mère entourent son enfance fragile des soins les plustendres.

Il suit, assez irrégulièrement, les cours du lycée Condorcet.

L'été, il séjourne à Illiers, près de Chartres,dans la maison d'un de ses oncles; ou sur les plages normandes, à Trouville, à Dieppe, puis à Cabourg.

Très jeune, ilest attiré par la vie mondaine.

Il fréquente surtout les salons de Mme Straus, veuve remariée du compositeur Bizet;de l'aquarelliste Madeleine Lemaire; de Mme Arman de Caillavet.

Il lie connaissance avec d'illustres représentants del'aristocratie, comme le comte Robert de Montesquiou; avec des musiciens comme Reynaldo Hahn; avec desécrivains comme Anatole France.

Lui-même aborde la littérature, mais en dilettante et en homme du monde : avecses amis Fernand Gregh, Robert Dreyfus, Daniel Halévy, Robert de Fiers, il fonde, en 1892, une revue, Le Banquet;puis il réunit des contes, portraits ou études en un luxueux album illustré par Madeleine Lemaire, Les Plaisirs et lesJours (1896); il esquisse un roman autobiographique, Jean Santeuil, publié en 1952; enfin, à partir de 1900, iltraduit, avec l'aide de sa mère, divers ouvrages de l'esthéticien anglais Ruskin.

Dans les milieux littéraires, il acquiertla réputation d'un amateur de haut goût.

LA RETRAITE FÉCONDE Marcel Proust a perdu son père en 1903, sa mère en 190$.

Profondément ébranlé, il accomplit un séjour dans unemaison de santé.

Le chagrin, la maladie l'éloignent du monde.

Installé boulevard Haussmann, il se confine dans sachambre, qu'il a fait tapisser de liège; il y reçoit quelques amis, mais voue la plus importante partie de son temps àla solitude et au travail.

Il rédige des observations sur la critique littéraire, qui seront publiées après sa mort sous letitre Contre Sainte-Beuve.

Il prépare un grand livre, où revivront, transposés, ses souvenirs.

Vers 1911, il se jugearrivé au bout de l'entreprise; mais plusieurs éditeurs se récusent.

Bernard Grasset, enfin, accepte de publier, àcompte d'auteur, la première partie de son roman cyclique, Du côté de chez Swann (1913); le volume passe presqueinaperçu.

En revanche, au lendemain de la guerre, A l'ombre des jeunes filles en fleurs, publié chez Gallimard, reçoitle prix Goncourt.

La réputation de Proust bénéficie alors d'un extraordinaire engouement; l'écrivain stimulé s'applique,en dépit de la maladie, à parfaire son œuvre, qui déborde le cadre primitivement conçu.

Bientôt paraissent Le Côtéde Guermantes (1920-21), Sodome et Gomorrhe (1922); puis, après sa mort, La Prisonnière (1924), Albertinedisparue (1925), Le Temps retrouvé (1928).

L'ensemble constitue une quinzaine de volumes, sous le titre collectif Ala recherche du temps perdu. L'art de Proust Selon Marcel Proust, la création esthétique permet seule de pénétrer l'essence du monde, dont l'expériencecommune ne distingue que des aspects illusoires.

Sa conscience d'artiste s'applique continuellement à rendreévidente, au sein de son œuvre, la présence d'une réalité absolue. LA MYSTIQUE DE L'ART L'art, aux yeux de Proust, prend la valeur d'une religion.

Tout chef-d'œuvre implique la révélation d'une véritésuprême et résonne en nous comme un « appel vers une joie supra-terrestre ».

Tout artiste est un prêtre quiaccomplit comme un sacerdoce les rites d'une initiation.

Lorsque Vermeer peint, dans sa Vue de Delft, un petit pande mur jaune, il le transfigure par son génie au point d'exprimer sur sa toile toute la poésie divine qui se cache sousles plus humbles apparences.

De même, un motif musical jailli des profondeurs d'une âme inspirée apporte à l'âme del'auditeur l'écho d'une patrie céleste dont la vulgarité des contingences lui avait fait perdre le souvenir.

Ainsi, parl'intercession des grands peintres ou des grands musiciens, nous arrivons à connaître « cette réalité loin de laquellenous vivons...

et qui est tout simplement notre vie, la vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie ». LA MÉTHODE DE L'ARTISTE L'artiste ne peut dès lors se contenter d'un réalisme étroit qui reproduit les apparences au lieu de les dépasser.

Lavision vraie n'est pas la vision commune qui ramène l'objet à des lignes grossières, mais la vision enrichie desmultiples nuances qu'y associe le souvenir : « La vue, par exemple, de la couverture d'un livre déjà lu a tissé dansles caractères de son titre les rayons de lune d'une lointaine nuit d'été.

» Créer une œuvre d'art, c'est donc exerceravec méthode cette mémoire affective dont la plupart des hommes négligent d'approfondir les suggestions et saisirainsi des relations insoupçonnées. LES PROCÉDÉS DE L'ÉCRIVAIN Pour exprimer ces relations, l'écrivain recourt tout naturellement à la métaphore, qui, entre deux objets, met enévidence une analogie implicite (« A l'ombre des jeunes filles en fleurs »), ou même à la comparaison en forme, filéeparfois tout au long d'une phrase sinueuse : « La haie (d'aubépines) formait comme une suite de chapelles quidisparaissaient sous la jonchée de leurs fleurs amoncelées en reposoir; au-dessous d'elles, le soleil posait à terre un. »

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