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L'ARIOSTE

Publié le 18/05/2020

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♦ « L’Arioste fait mes délices perpétuelles; je ne puis le quitter depuis que je suis en état de l’entendre. Quel poète est plus poète que celui-ci... Plus je le lis, plus je m ’y plais; il vaudrait lui seul, à mon gré, la peine que l’on apprît la langue pour le lire. » Le président de Brosses. ♦ « Le seul élément sérieux de l’Arioste, sa seule passion véritable, est la perfection du style, l’acharnement, la conscience purement artistique avec laquelle il travailla dix ans sur ce poème immense [Orlando furiosol, sans se lasser. Nous pouvons dire qu’il y trouve le rachat de sa frivolité d’homme. » Maria Brandon-Albini. ♦ « L’Arioste ne peut pas jouer un grand rôle parmi les lyriques; néanmoins, de par le mystère de son style, il est le plus isolé, celui que l’on ne peut atteindre, le plus secret quant à ses intentions, ses moyens et ses véritables et ultimes effets, celui que l’on ne peut situer au point que tu ne puis même être certain s’il vient de la part de l’Ange ou de celle de l Adversaire. » Bontempelli. ♦ « Ce feuilleton (Roland furieux]... est un Bottin rythmé, où l ’artiste, en avant la fille de Pasiphaé, se complaît à l’ajustement entre eux, pour la musique poétique, de vocables étranges ou sonores... » Audiberti.

« L'ARIOSTE 1414-1533 Lonov1co ARIOSTO, que nous appelons !'Arioste (à ne pas confondre avec l'« aoriste »,qui est un « temps » verbal du discours grec, ni avec Aristote, prince de l'anatomie, de la physiologie et de la philosophie) se fit un jour gronder par son père, alors qu'il était en train d'organiser dans sa tête une comédie, où un jeune garçon était en train, justement, de se faire gronder par son père.

Peut-être s'agissait-il, dans la comédie, d'un jeune garçon en train de comploter une comédie.

Le poète se sert de la terre, et, quand nous disons la terre, nous disons la vie, la chair, les affaires, l'amour et même le père donnant de la voix.

Le poète s'en sert pour nourrir son œuvre.

Toute provende n'est pas bonne mais toute est à considérer.

Mais cette œuvre, reliée à la terre par la personne même du poète, sa« voracité », sa langue, son émotion, elle ne vaudra, néanmoins, que par la métamorphose des éléments qui la compo­ sent, qu'elle rend méconnaissables.

Dans l'économie générale de l'univers, l'œuvre poétique figure une divergence, une protestation.

Contre quoi? Contre ce qui, venant de la terre, y retourne et qu'on appelle, à juste titre, le terre à terre.

Pour que fût bien marqué le caractère confiné, destiné à l'élite lettrée, du grand poème qu'il comptait faire après ses comédies adolescentes et ses odes latines, l' Arioste pensa, d'abord, l'écrire en latin, sur le conseil du cardinal Bembo.

Celui-ci était un homme de grand mérite.

II s'intéressait à l'italien moderne.

Mais, non sans quelque logique, il considérait que l'instrument naturel de la poésie, comme de la religion, était le latin classique.

C'est-à-dire un idiome à la fois préalable et secondaire, relativement hermétique et approximativement surnaturel.

En somme, ce que devra être plus tard, en France, le « mallarméen » ou le « valéryque » - et, peut-être, le français lui-même aujourd'hui.

Ludovic, nonobstant Bembo, fit en dialecte vulgaire son Roland furieux (Orlando furioso).

Rompant avec la rime ternaire et l'absence de strophe, qui valaient chez Dante, il choisit l'octave, c'est-à-dire le paquet de huit décasyllabes où deux rimes différentes reviennent chacune trois fois, mais que conclut une paire de rimes nouvelles.

Le Roland parut en 1516.

L'écrivain, né à Reggio dans le Bolonais, avait quarante-deux ans, sommet de la durée virile d'une vie.

Si une réminiscence automatique accouple !'Arioste et le Tasse dans une gloire indivise, une autre parenté unit le dit Arioste avec un troisième poète, Bojardo, dont on ne se souvient pas.

« Sur le Racine mort le Campistron pullule » disait Hugo, solidaire des « grands hommes » plus que réellement amateur de Racine.

Il n'empêche que le Racine, ou, si l'on préfère, le grand homme, pullule, parfois, sur le Campistron, et l' Ariosto sur Bojardo.

Lequel, avant que sorte le Furieux, non seulement avait écrit un Roland amoureux (Roland est à qui veut) mais, dans son Roland à lui, logé ces magnifiques noms de chevaliers et de cavalières, celui notamment, de Bradamante, dont se régalera notre Ludovic.

Par malheur pour Bojardo, cette Bradamante (bras ...

bramer ...

diamant...

amante) figurait, avant Bojardo lui-même, dans un poème de 1450 où, d'ailleurs, elle ne s'appelait point Bradamante, mais Bradimon te.

100 Les personnages de l'épopée chevaleresque étaient, plus ou moins, du domaine public.

L'ARIOSTE par Le Titien.

National Gallery, Londres.

Photo Anderson.. »

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