LARGILLIÈRENicolas de:Femme en bergère.

« 1 / 3 LARGILLIÈRE Nicolas de Femme en bergère Né à Paris, 1650 Mort à Paris, 17 46 Formé à Anvers puis en Angleterre, Largillière laisse transparaître dans sa production cette dou­ ble formation.

Il se consacra presqu'entièrement aux portraits d'une clientèle, constituée de finan­ ciers et de grands bourgeois, un peu moins hupée que celle de Rigaud avec qui il fut admis à l'Académie en 1686.

Si ses portraits, en particu­ lier ceux des femmes, ne reflètent pas une pro­ fonde étude psychologique, ils sont bien enle­ vés, largement traités, d'une exécution brillante et dynamique.

Largillière situe généralement ses personnages dans un cadre de forêt ou de parc.

Ses femmes ont presque toujours des fleurs à la main ou au corsage, et un chien à leur côté.

Ici, le seul accessoire est la houlette de ber- gère ; le reste du portrait est traité de façon un peu anachronique et sans autre référence histori· que.

Dans son contexte, la particularité de Lar­ gillière, qui fait en même temps son intérêt, est d'être resté dans la pure tradition française - qui est ordre et mesure -, tout en sachant, grâce à une sensualité touchante (à témoin la science amoureuse avec laquelle il traite les bro­ deries et les étoffes), acquérir l'éclat des grands coloristes flamands.

Vers 1708 Huile sur toile, 137 x 106 cm Paris, collection particulière 2 / 3 3 / 3. »