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L'ARABIE SAOUDITE AU XXe SIÈCLE

Publié le 12/09/2020

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Péninsule de l'Asie du Sud-Ouest, située entre la mer Rouge et le golfe Persique, baignée au S. par le golfe d'Aden et la mer d'Oman. • L'Arabie avant Mahomet • De Mahomet au XVIIIe s. • L'Arabie à l'époque moderne L'Arabie avant Mahomet À l'aube de l'histoire, les franges de cette région, à l'exception des côtes orientales qui virent fleurir le commerce maritime des gens de Dilmoun (IIIe millénaire av. J.-C.), furent peuplées de tribus nomades ; avec leurs troupeaux (chèvres, brebis, chameaux à partir du XIIe s. av. notre ère), elles menaient une existence pénible, à la recherche incessante de pâturages et de puits. Longtemps leur seule manifestation dans l'histoire fut la razzia effectuée dans les régions plus prospères situées à la frange du désert ; d'où l'hypothèse souvent formulée selon laquelle l'Arabie serait la terre d'origine des divers peuples de langue sémitique établis dans le Croissant fertile (vallée de l'Euphrate et du Tigre, zone côtière de la Méditerranée orientale) et qui n'auraient été, à l'origine, que des nomades sédentarisés. Cependant, au S. et surtout au S.-O. (Arabie Heureuse), l'Arabie offrait des terres riches et fertiles et des côtes permettant de fructueux trafics avec l'Abyssinie par la mer Rouge, d'une part, la Perse et l'Inde, d'autre part. C'est là que fleurirent, au Ier millénaire av. J.-C., les royaumes de Saba, Qataban, Hadramaourt et Ma'in. Le royaume des Sabéens absorba peu à peu tous ses voisins mais, au début de l'ère chrétienne, il était passé sous le contrôle d'un groupe nouveau, celui des Himyarites, qui achevèrent l'unification de l'Arabie du Sud en subissant fortement l'influence du judaïsme. Occupant les côtes de la mer Rouge, ils se trouvaient à la fois les partenaires et les rivaux des Éthiopiens chrétiens du royaume d'Aksoum : au début du VIe s. de notre ère, prenant prétexte d'une persécution exercée contre les chrétiens, les Aksoumites, encouragés par Byzance, envahirent et conquirent le Yémen himyarite. Avec l'aide de la Perse, les Yéménites parvinrent à expulser les Éthiopiens (vers 575), mais ils ne firent alors que changer de maîtres et l'Arabie méridionale devint une satrapie persane. Poursuivant une évolution toute différente, l'Arabie du Nord et les régions limitrophes avaient vu la formation de royaumes arabes qui entrèrent en relation avec les Romains, puis la Perse et Byzance : le royaume des Nabatéens, qui avait sa capitale à Petra, annexé à l'Empire romain par Trajan en 106 apr. J.-C. ; le royaume de Palmyre, qui connut à la fois son apogée et sa fin au IIIe s. ; le royaume lakhmide de Hira (non loin de Babylone), qui fleurit aux IVe/Ve s. et s'allia aux Perses Sassanides ; le royaume des Ghassanides (en Phénicie et Palestine), qui se trouvait au contraire sous l'influence byzantine. De Mahomet au XVIIIe s. C'est l'islam qui réalisa l'unification de l'Arabie. La première communauté musulmane s'installa à Médine, avec Mahomet en 622. En janv. 630, il s'empara de La Mecque et fit de la Ka'ba, édifice où était disposée la Pierre noire, le sanctuaire de l'islam. À la mort de Mahomet (632), l'islam n'était fermement établi que dans le Hedjaz, avec les villes saintes de La Mecque et Médine, et c'est durant le califat d'Abou Bakr (632/34) que, non sans résistances, le Yémen, Bahreïn, l'Hadramaout, l'Oman furent gagnés à la foi nouvelle. Les tribus bédouines fournirent les soldats de la conquête musulmane. Mais les succès mêmes de la conquête commencent à détourner de l'Arabie les califes. Le premier Omeyyade, Moawiya (661/80), avait transféré la capitale de l'Empire musulman à Damas. Les Abbassides, portés au pouvoir par des Persans (750), allaient réduire considérablement l'influence des Arabes. Pour exprimer son mécontentement, l'Arabie se jetait dans l'agitation du kharidjisme et, au milieu du VIIIe s., un imamat indépendant kharidjite fut fondé à Oman ; en même temps, la rébellion des Alides, brisée à Médine, se propageait dans le Yémen et aboutissait à la fondation de la dynastie zéidite (897). 000200000C4700000FBE C41,À partir du Xe s., dans l'Arabie pratiquement isolée du reste du monde musulman se succédèrent alors des puissances passagères comme les Karmates ismaïliens (qui s'emparèrent de La Mecque et ravirent la fameuse Pierre noire en 930). En 1173, Saladin, ayant supplanté les Fatimides d'Égypte, renversa les diverses dynasties locales de l'Arabie et rétablit, sous la domination des Ayyoubides, l'unité de la péninsule pour environ un demi-siècle. À la mort du dernier Ayyoubide du Yémen (1228), le gouverneur de La Mecque, Ali ibn Rasoul, se rendit maître de toute l'Arabie, que ses descendants devaient gouverner pendant plus de deux siècles (1229/1454). C'est sous le règne de Soliman le Magnifique (1520/66) que les Ottomans parvinrent à imposer leur autorité sur le Hedjaz et le Yémen, mais leur domination fut toujours précaire et ne put s'étendre sur l'intérieur du pays. Tandis que le Yémen retrouvait son indépendance dès 1628, le reste de l'Arabie ne tarda pas à retourner aux rivalités tribales. L'Arabie à l'époque moderne Dans ce climat de confusion allait croître à partir de 1750 le mouvement wahhabite, appel à un islam épuré et plus rigoureux, dont les Séoudites allaient se faire les champions. Séoud le Grand (1803/14), en faisant du chérif de La Mecque un simple vassal et en s'emparant de Médine (1804), étendit l'Empire wahhabite à toute la péninsule arabe, excepté le Yémen et le sultanat d'Oman. Seule l'intervention du sultan Méhémet-Ali put empêcher les Séoudites de déferler en Syrie et, en 1818, après la prise de Dar'iya, oasis séoudienne de Nedjed, par les troupes égyptiennes, la puissance wahhabite paraissait brisée. Au cours du XIXe s., les Anglais, installés à Aden depuis 1839, imposèrent peu à peu leur influence sur les côtes méridionales et orientales de l'Arabie (dès 1798, ils exerçaient un protectorat de fait sur Mascate-et-Oman). L'avènement, en 1902, d'Abd el-Aziz II ibn Séoud (1902/53) allait être suivi d'une rapide renaissance de l'État séoudite, toujours favorable au wahhabisme. Après avoir reconquis Riyad, la capitale de ses ancêtres (janv. 1902), Ibn Séoud obtint des Turcs l'évacuation de l'Arabie centrale (1904), puis il leur enleva la province du Hasa (1913). Peu à peu, en s'appuyant sur les ikwan, sorte de confréries d'agriculteurs-soldats wahhabites qu'il avait mises sur pied à partir de 1912, il se rendit maître de presque toute la péninsule, sans cependant porter ses attaques sur le Yémen ni sur les protectorats britanniques de l'Arabie du Sud. Aidé par les Anglais depuis 1915, Ibn Séoud, dès l'effondrement de l'Empire ottoman (1918), engagea la lutte contre son principal rival, Hussein, roi du Hedjaz. S'étant emparé de La Mecque (automne 1924), puis de Médine (fin 1925), il prit le titre de roi du Hedjaz et de protecteur des lieux saints (8 janv. 1926), puis, en 1932, de roi d'Arabie Saoudite. Ainsi, la péninsule Arabique compte plusieurs États, outre l'Arabie Saoudite, de loin le plus grand : la république du Yémen, Oman, les sept Émirats arabes unis - Abou Dhabi, Doubaï, Chardja, Foudjeira, Adjman, Om el-Qowain et Ras el-Kheyma.Voir ARABES, ISLAM et MAHOMET.

« file:///F/Lycée/angui/0/450304.txt[12/09/2020 18:51:01] L'ARABIE SAOUDITE AU XXe SIÈCLE Du Koweït où son père a trouvé refuge en 1892, Abdel-Aziz be n Abdel-Rahman al-Saoud entame, en 1902, la reconquête du royaume que ses ancêtres ont déjà par deux fois conquis et perdu.

Après Riyad et le Nejd, au centre du pays (1906), il s’empare du Hassa, à l’ est (1913), d’une partie de l’Assir, au sud- ouest (1921), du Jabal Chammar, au nord (1923), et du Hedjaz, à l ’ouest (1925).

En 1932, il réunit ses conquêtes dans un État unique, le Royaume d’Arabie saoudite, au quel le traité de Taëf (1934) adjoint les trois provinces yéménites de l’Assir, Najran et Jizan.

En 1945, il conclut avec le président Franklin D.

Roosevelt, dont il partage l’aversion pour le communisme, un accord q ui place l’Arabie saoudite dans l’orbite économique et sous la protection militaire américaine. Il meurt en 1953, laissant à son fils aîné Saoud (1902-1969) un État stable et unifié, riche des promesses de son pétrole, mais paralysé par un centralisme excessif.

Sous le règne de Saoud, l’Arabie saoudite commence à profiter d e revenus pétroliers croissants.

Le royaume soutient les régimes conservateurs du Yémen du Nord et d’ Oman, ébranlés par des menées d’inspiration progressiste.

Mais il est écarté pour incurie, en 1964, au profit de son frère Faysal.

Ce dernier profite des chocs pétroliers, à partir de 1973, pour se po ser en champion de l’islam sunnite dans le monde et pour contrer l’influence du panarabisme et du nationalism e nassérien.

Rempart contre le « chiisme révolutionnaire ».

En 1979, le règne de Khaled, successeur de Faysal assassiné en 197 5, est troublé par deux événements : la prise de la mosquée de La Mecque par des wahhabites fanatiques ré clamant plus de rigueur religieuse (l’Arabie saoudite suit le rite islamique wahhabite), et le retour victorieux de l’ayatollah Ruhollah Khomeyni à Téhéran, qui inaugure l’ère du « chiisme ré volutionnaire ».

Craignant l’influence des mollahs sur sa communauté chiite (qui représente 10 % de la population), concentrée dans la province pétrolière du Hassa, l’Arabie appuie l’Irak dans sa guerre contre l’Iran ( première guerre du Golfe, 1980-1988).

En 1991, alors que la chute du prix des hydrocarbures affecte le niveau de vie de la population, le royaume connaît des troubles, suscités par la présence sur son territoire de centaines de milliers de soldats occidentaux accourus pour délivrer le Koweït envahi par l’ Irak (seconde guerre du Golfe).

Pour calmer les opposants, qui profitent de l’occasion pour réclamer de s réformes, le roi Fahd, au pouvoir à compter de 1982, promulgue une Loi fondamentale et crée un Conseil co nsultatif (1992).

Mais l’agitation se poursuit : des manifestations ont lieu à Bourayda (1994) et des attentats anti-américains secouent Riyad et Khobar (1995 et 1996).

Fin 1995, le roi Fahd est frappé par une embolie cérébrale (il mourra en 2005).

Le prince héritier Abdallah exerce la régence, mais l’opposition de ses demi-frères du clan Sudayri l’empêche d’accéder au trône et d’assumer la totalité du pouvoir.

Il s’efforce malgré tout d ’impulser les réformes d’inspiration libérale dont le royaume, premier producteur mondial de pétrole et pivot de l’OP EP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), ne peut faire l’économie pour êtr e admis dans l’OMC (Organisation mondiale du commerce).. »

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