Laos (2002-2003): Fin des espoirs de développement touristique

« Laos (2002-2003): Fin des espoirs de développement touristique Le Laos a été secoué par trois attentats, début 2003, qui ont eu un impact très négatif sur le tourisme, l'une des rares sources de revenus de ce pays communiste.

Cette activité a connu des difficultés à la suite de la guerre en Irak (mars-avril 2003) et de l'épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) du printemps. Le 6 février 2003, une vingtaine d'hommes armés ont attaqué un autocar circulant près de Vang Vieng, sur la route touristique entre l'ancienne capitale royale Luang Prabang et Vientiane, et tué 10 passagers (dont deux ressortissants suisses) et fait 45 blessés.

Le 21 avril, un deuxième attentat contre un autre car circulant sur la même route 13 a fait 12 morts et 30 blessés, principalement des étudiants.

Le 7 juin, dans le nord du pays, une troisième embuscade contre un véhicule public a fait 6 morts et 10 blessés.

Plusieurs arrestations ont été effectuées et un porte-parole gouvernemental a déclaré qu'il s'agissait de «bandits» et non de terroristes.

Mais, en fait, ces actes sont habituellement attribués aux rebelles hmongs qui ont pris le maquis et luttent contre le régime communiste depuis 1975.

En 2000-2001, une dizaine d'attentats non revendiqués avaient été perpétrés dans la région de la capitale, sans que les autorités ne fournissent jamais le moindre éclaircissement. Le problème des 300 000 Hmongs a vite été projeté sur la scène internationale, le 30 juin, lorsque les journalistes français Vincent Reynaud et belge Thierry Falise et leur interprète américain, le pasteur Naw Karl Mua, ont été condamnés à 15 ans de prison.

Ils ont été arrêtés à la suite d'un reportage sur cette minorité effectué sans autorisation, et au cours duquel un ressortissant local avait été tué.

D'intenses pressions diplomatiques ont été exercées pour demander leur libération, laquelle fut obtenue le 9 juillet 2003.. »