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langue.

Publié le 08/12/2021

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langue. n.f., système spécifique de signification utilisé par les sociétés humaines à des fins
de communication. Les sociétés humaines ne sont pas les seules à communiquer : il existe
dans de nombreuses sociétés animales des systèmes de communication qui fonctionnent de
façon remarquablement efficace. À l'intérieur même des sociétés humaines, la communication
peut s'établir sans utiliser une langue : le code de la route - où les éléments proprement
linguistiques sont à peu près inexistants - n'en est pas moins un système de communication.
Parmi tous ces systèmes de communication, les langues présentent un ensemble de
spécificités qui permet de les isoler conceptuellement de façon rigoureuse.
Les langues utilisent toutes comme mode de manifestation les sons produits par la voix
humaine. Les langues mortes ne font pas exception à cette règle, car elles ont toutes été
parlées à un moment de l'histoire. À l'inverse, seules certaines langues utilisent
communément l'écriture comme autre mode de manifestation. Cependant, toute langue est
à tout moment susceptible de donner lieu à une notation écrite.
Les langues sont stratifiées : elles comportent deux niveaux, que la réflexion sur le
langage distingue, selon les époques, sous des noms différents : lettre, forme, signifiant,
expression, d'un côté ; esprit, fond, sens, signifié, contenu, de l'autre. Les unités des deux
plans sont définies par leurs relations réciproques, et c'est l'objet fondamental de la
linguistique - science du langage et des langues - de décrire ces relations, à tous les niveaux
où elles s'instituent : phonologie, morphologie, lexique, syntaxe.
Les langues sont soumises à la double articulation : les unités pourvues de signification
sont divisées en unités plus petites, dont la fonction est de distinguer les unes des autres les
unités significatives ; l'opposition des unités de seconde articulation /b/ et /v/ distingue les
unités de première articulation, les morphèmes, « bal « et « val «.
L'utilisation des langues permet au sujet parlant d'inscrire sa présence dans le discours. Il
existe en effet dans toute langue des éléments spéciaux qui désignent la personne qui parle et
qui donnent des indications sur le lieu et le moment où elle parle. Ces éléments - les
embrayeurs - ont un fonctionnement linguistique remarquable : les réalités qu'ils désignent
varient selon les circonstances de leur énonciation et ne peuvent donc être identifiées que
lorsqu'on connaît ces circonstances. Dans « Je suis ici aujourd'hui «, « je «, « ici « et
« aujourd'hui « ne peuvent être interprétés que si l'on sait qui dit « je «, en quel lieu et à quel
moment.
Les langues offrent aux sujets parlants la possibilité de construire (et de comprendre) un
nombre infini de phrases. Alors qu'il est possible d'énumérer les phonèmes d'une langue (c'est
la tâche des phonologues) et théoriquement envisageable d'en énumérer tous les mots (c'est
ce que cherchent à atteindre certains lexicographes), il n'y aurait aucun sens à chercher à
répertorier toutes les phrases d'une langue : la créativité syntaxique des langues est sans
limites.
Les langues donnent aux sujets parlants la possibilité de parler de tout, y compris d'ellesmêmes : c'est ce qu'on appelle le métalangage, dont l'existence permet la construction de la
linguistique.
Contrairement à d'autres systèmes de communication ou de signification (notamment les
langages informatiques), les langues sont naturelles, en ce sens qu'elles ne sont pas produites
par une décision humaine concertée : on ne peut notamment jamais dater l'institution d'une
langue. Les seules langues qui fassent apparemment exception à cette règle sont les langues
précisément dites artificielles (volapük, esperanto, ido, etc.). Encore faut-il remarquer qu'elles
sont construites sur le modèle des langues naturelles et qu'aucune d'elles n'a atteint (ni
même visé) le statut de langue de plein exercice, c'est-à-dire de langue première, et
éventuellement unique, d'une collectivité.

Les langues changent avec le temps. Repérable au cours d'un faible laps de temps
(notamment au niveau du lexique), le changement diachronique produit des effets
spectaculaires en quelques siècles : le français du XIIIe siècle est incompréhensible sans étude
spécifique. Quant au latin, c'est une langue de structure fondamentalement différente du
français, en dépit du fait que le français résulte de l'évolution diachronique du latin.
Telles qu'elles viennent d'être cernées par ce faisceau de traits distinctifs, les langues,
semble-t-il, devraient pouvoir être énumérées de façon précise et exhaustive. Il n'en est
rien : les spécialistes avancent des évaluations qui varient de 4 000 à 6 000 langues vivantes.
Cette imprécision s'explique par le jeu de deux types de raisons : d'un point de vue
strictement linguistique, il est souvent difficile, devant un ensemble de parlers apparentés, de
décider s'il s'agit d'une langue unique donnant lieu à des différenciations dialectales ou de
plusieurs langues distinctes en dépit de leur parenté. D'un point de vue sociolinguistique, on
observe des différences considérables de statut entre les parlers : de la langue internationale,
pratiquée dans toutes les parties du monde par plusieurs millions de personnes, à la langue en
voie d'extinction, parlée par quelques vieillards dans une île à peu près désertée, la différence,
sur le plan social, est grande. Bien que les deux parlers aient les mêmes propriétés
linguistiques et que seuls les hasards de l'histoire expliquent leur différence de statut, on
observe une tendance à réserver le nom de langue aux idiomes dotés d'une écriture et d'une
littérature, ayant si possible le statut de langue nationale d'un État, et de réserver le nom de
dialecte - alors pris dans un sens péjoratif - aux autres parlers.

Classification des langues.
Les langues sont susceptibles d'être classées selon deux types de procédures : d'un point
de vue génétique (c'est-à-dire diachronique), on repère les relations historiques, directes
ou indirectes, qui unissent entre elles plusieurs langues. De ce point de vue, on distingue un
grand nombre de familles de langues, dont chacune est désignée, à la manière d'une
langue unique, par un adjectif substantivé : l'indo-européen, le finno-ougrien, le
chamitosémitique, le caucasien, parfois élargi en euskaro-caucasien, le nilotique, le nigérocongolais, le sino-tibétain, l'austronésien (ou malayo-polynésien), le dravidien, etc. Les
connaissances élaborées par les linguistes à propos de ces différentes familles sont
variables : excellentes pour l'indo-européen - en raison à la fois d'une tradition déjà très
longue, ainsi que du nombre et de l'importance des langues concernées -, elles sont moins
approfondies pour d'autres familles. D'autre part, le problème de l'apparentement éventuel
des familles entre elles - par exemple l'indo-européen, le finno-ougrien et le dravidien, ou
encore l'indo-européen et le sémitique - reste encore à résoudre. D'un point de vue
typologique, les langues sont classées selon les similitudes de leurs fonctionnements. De
nombreux classements ont été proposés par les linguistes depuis le début du XIXe siècle.
Le plus connu est celui qui distingue cinq grands types de langues : flexionnel externe
(langues à classes, par exemple le bantou), flexionnel interne (la racine du mot varie,
comme en latin « facio «/« feci «), agglutinant (qui enchaîne, comme en turc et en
quechua, plusieurs morphèmes grammaticaux à la fin des mots), polysynthétique
(formation de nombreux mots composés, comme en chinois), enfin isolant (grande
indépendance des morphèmes, généralement peu variables, comme en français). Deux
précautions fondamentales sont à prendre quand on utilise cette classification : il existe
dans toute langue des fonctionnements relevant de plusieurs des cinq types ; on peut
trouver en français des traits flexionnels (« cheval «/« chevaux « ; « qui «/« que «),
agglutinants (« fini-r-ions «), polysynthétiques (« maintenir «) et isolants (« la maison de
mon frère «), même si le dernier trait est dominant. D'autre part, on se gardera de
confondre les classements génétique et typologique : des langues de même famille
peuvent être typologiquement très différentes (notamment en raison de l'évolution

diachronique : c'est le cas du latin, typologiquement très éloigné des langues romanes).
Inversement, des langues typologiquement proches peuvent n'avoir aucune parenté
génétique : c'est par exemple le cas du français et du vietnamien.
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Les corrélats
austronésiennes (langues)
basque
caucasiennes (langues)
diachronie
dialecte
discours
dravidiennes (langues)
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euskara
finno-ougrien
indo-européen
langage
langue morte
lexique
linguistique
métalangage
morphème
oc (langue d')
occitan
phonologie
sémitiques (langues)
signification
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sociolinguistique
syntaxe
techniques (histoire des) - Les techniques archaïques
véhiculaire (langue)
volapük

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