L'ANGOLA AU XXe SIÈCLE
Publié le 12/09/2020
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ANGOLA. État de l’Afrique australe, sur l’Atlantique. Ancienne colonie portugaise, indépendante en 1975, elle connut à partir de cette date un grave conflit entre les mouvements nationaux qui avaient lutté pour l’indépendance. Le FNLA (Front national de libération de l’Angola), libéral, qui contrôlait le nord du pays dominé par la tribu des Bakongos, fut rapidement éliminé, à l’issue de batailles fratricides, par le MPLA (Mouvement populaire de libération de l’Angola) de la tribu des Mbundas, marxistes, soutenu sur le terrain par l’URSS et un contingent cubain. Si le MPLA réussit à monopoliser le pouvoir, il ne parvint pas à réduire l’UNITA (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola), pro-occidental, implanté dans le sud et soutenu par l’Afrique du Sud. En 1988, un accord a cependant été signé à Brazzaville entre Cubains, Sud-Africains et Angolais, prévoyant le retrait des troupes cubaines et sud-africaines d’Angola, retrait achevé en 1991. Voir Mozambique.
BACONGO ou BAKONGO
Peuple bantou d'Afrique équatoriale, installé sur le cours inférieur du fleuve Congo, qui fonda au XIVe s. un puissant royaume. Les Bacongos entrèrent en relation avec les Portugais à la fin du XVe s. et furent progressivement évangélisés. Leur état se désagrégea face à la puissance de leur voisin, le royaume d'Angola, et aussi en raison de la colonisation. À la fin du XIXe leur territoire était passé sous la domination des Français et des Belges et beaucoup occupèrent des postes subalternes dans l'administration coloniale. À la fin du XXe s., les Bacongos constituaient la principale ethnie du Congo (1 million de personnes, soit 45 % de la population) ; s'ils étaient plus nombreux au Zaïre (6 millions), ils ne représentaient cependant que 16 % de la population, et étaient moins nombreux en Angola (10 % de la population, 1,3 million de personnes).
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L'ANGOLA AU XXe SIÈCLE
Colonie portugaise jusqu’en 1975, puis État indépendant, l’Angola a traversé le
siècle sans qu’y éclose un espace politique, seule la force armée décidant de
l’exercice du pouvoir.
Premières tentatives d’émancipation, le Parti national
angolais et la Ligue angolaise sont dissous en 1926, dès le putsch instaurant la
dictature salazariste au Portugal.
MPLA, FLNA, UNITA.
Ce n’est que dans la seconde moitié des années 1950 que se forment des groupes
indépendantistes.
En Angola, des intellectuels influencés par le communisme
fondent le Mouvement populaire de l’Angola (MPLA), présidé par Mario de Andrade
et, à partir de 1962, par Agostinho Neto (1922-1979), fils d’un pasteur
méthodiste, médecin de formation.
En 1957 est créé en exil, au Congo belge, par
Holden Roberto (Bakongo du nord de l’Angola, également protestant), le
précurseur du Front national de libération de l’Angola (FNLA).
Les nationalistes
déclenchent, en février 1961 à Luanda puis en mars de la même année au
nord-ouest, l’insurrection anticoloniale.
Issue en 1966 d’une scission du FNLA,
l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA) de Jonas
Savimbi (1934-2002), fils d’un chef de gare, originaire du plateau central,
établit son propre maquis, implanté dans le sud-est du pays.
Œuvrant d’abord chacun pour son propre compte face à la puissance coloniale,
puis se trouvant en rivalité dans les temps situés autour de l’indépendance -
qui donne lieu à une guerre civile et internationale -, les trois mouvements
font l’histoire du pays à partir de leurs faits d’armes.
Ils parviennent, au
début des années 1970, à fixer en Angola 50 000 soldats portugais dans la plus
importante possession africaine de Lisbonne, grande comme la péninsule Ibérique
et la France réunies.
Mais ils ne sont jamais, dans les faits, près de défaire
l’armée coloniale.
Quelque 300 000 Portugais se sont installés en Angola en
raison de la douceur du climat, de richesses agricoles et minières
exceptionnelles : café, sisal, coton, fer, pétrole, diamants… En 1971, à peine
500 000 élèves « indigènes » sont scolarisés dans le primaire, 50 000 dans le
secondaire, 2 600 dans le supérieur.
Le 25 avril 1974, la révolution des Œillets ouvre la voie à l’indépendance.
Signés en janvier 1975, les accords d’Alvor consacrent les modalités d’une
transition que mettent en œuvre, à Lisbonne, le général António de Spínola et, à
Luanda, l’« amiral rouge » Rosa Coutinho.
Cependant, faute de s’entendre au sein
d’un gouvernement intérimaire, les mouvements de libération se combattent, le
FNLA marchant sur Luanda, bastion du MPLA, pendant que l’UNITA s’empare du
chemin de fer de Benguela et du port de Lobito, avec l’aide de l’armée
sud-africaine.
L’enclave du Cabinda, très riche en pétrole, protectorat
portugais depuis 1885 et qui a été rattachée à l’Angola, voit ses tentations
sécessionnistes entretenues par des pays voisins.
Guerre civile et internationale.
Le 11 novembre 1975, le MPLA proclame l’indépendance mais ne peut défendre le
régime qu’il met en place avec l’aide de soldats cubains, au prix de l’exode des
colons portugais.
50 000 au plus fort de leur engagement, les « barbudos »
resteront jusqu’à la signature des accords de New York, en décembre 1988, qui.
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