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L'affaire StaviskyLes turpitudes de la IIIe République.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 L'affaire Stavisky Les turpitudes de la Ille République 1933-1934 Les membres du gouvernement français passent un mauvais réveillon en cette fin d'année 1933: le 24 décembre, la presse révèle l'arrestation du directeur du Cré­ dit municipal de Bayonne; on l'accuse d'avoir émis pour 200 millions de faux bons de caisse.

Le 30 décembre, on sait que ce directeur, un certain Tissier, n'est que l'homme de paille d'un escroc de gé­ nie, Serge Alexandre Stavisky.

Le 3 janvier, Tissier se décharge sur Garat, député-maire de Bayonne.

Entre­ temps, on a découvert un trou de 500 millions de francs.

Mais comment Sta­ visky, escroc notoire, sur lequel la police a l'œil depuis dix ans, a-t-il pu échapper à la justice, malgré ses malversations? et, surtout, comment a-t-il pu fonder en 1931 un établissement d'intérêt public garanti par l'Etat? Le 7 janvier, le Parlement n'est pas en session: Garat ne bénéficie pas de l'immunité parlementaire et on peut l'arrêter.

Officiellement, c'est ce jour-là que la police apprend où se cache Sta­ visky, enfui en direction de la Suisse.

En réalité, elle l'a repéré le 2 janvier dans un chalet de Chamonix, loué sous un faux nom.

Le 8, le chalet est cerné ...

et Stavisky retrouvé mort.

Personne ne croit au suicide.

Le Canard enchaîné a cette phrase merveilleuse: «Stavisky s'est suicidé d'une balle qui lui a été tirée à bout portant.» Dans les milieux politiques, on estime que la poli­ce l'a éliminé pour l'empêcher de parler.

A la Chambre des députés, Philippe Henriot rappelle que l'avocat de Stavis- ky n'est autre que le frère de Camille Chautemps, président du Conseil, et le procureur général Pressensé, son beau­ frère.

Le 10, un journal publie une lettre du ministre Dalimier, engageant le public à acquérir des bons du Crédit municipal.

Le 12 janvier, les députés refusent l'ins­ titution d'une commission d'enquête.

Pourtant, trois jours plus tard, ils votent la levée de l'immunité parlementaire de Bonnaure.

Le 27, c'est Raynaldi, garde des Sceaux, qui se voit compromis à son tour, d'où la chute du ministère Chau­ temps, remplacé par Daladier.

Le 6 fé­ vrier, c'est l'émeute.

Le 20, c'est la mort du conseiller Prince.

Le 9 février, le cabinet Daladier est remplacé par le cabinet Doumergue.

L'enquête conduira à l'arrestation de 20 complices de Serge Stavisky, alias Serge Alexandre; 9 seulement sont condam­ nés.

Mais le mystère entourant la mort de l'escroc, les complaisances dont il a bénéficié en haut lieu ne seront jamais éclaircis.

L'affaire Stavisky a surtout été du pain bénit pour l'extrême droite et aura été à l'origine, indirectement, du Front populaire. 2 / 2. »

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