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LA ZAMBIE AU XXe SIÈCLE

Publié le 30/09/2020

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État continental de l'Afrique centrale, borné par la Tanzanie, le Malawi, le Mozambique, le Zimbabwe, la Namibie, l'Angola et le Zaïre ; capitale Lusaka. Cette région, comme la Tanzanie, fut l'une des plus anciennement habitées par l'homme. Occupée vers la fin du paléolithique par des Bochimans chasseurs, la Zambie vit l'introduction de la civilisation du fer, avec une économie fondée sur l'agriculture et l'élevage, vers le début de notre ère. Les Bantous, qui forment la population actuelle de la Zambie, s'y établirent à une date indéterminée, après l'an mille. Sur le haut Zambèze se forma le royaume des Lozis (ou Barotsés) qui étendit sa suzeraineté sur la plus grande partie de l'actuelle Zambie. Vers 1740, un royaume lounda se forma au S. du lac Mweru. En 1798, José Maria de Lacerda e Almeida, gouverneur de Sena (Mozambique), entra en relation avec Kazembé, souverain de ce royaume lounda, qui se montra favorable au commerce avec les Portugais ; mais il empêcha résolument ceux-ci de traverser ses États. Au cours du XIXe s., la Zambie devint la proie des trafiquants d'esclaves arabes venus de Zanzibar. Elle fut explorée à partir de 1851 par Livingstone, qui devait mourir en 1873 près du lac Bangweolo. En 1891, Cecil Rhodes, au nom de la British South Africa Company, acquit les droits miniers et accorda la protection britannique à Lawanika, chef des Barotsés, et aux autres chefs des territoires qui devaient recevoir, à partir de 1911, le nom de Rhodésie du Nord. L'exploitation des gisements de cuivre fut intensifiée après la Première Guerre mondiale, et, en 1924, la Rhodésie du Nord passa sous l'autorité de la Couronne britannique. À partir de 1945, le nationalisme fit de rapides progrès chez les mineurs africains. Pour parer à cette menace, les colons obtinrent du Parlement britannique que fût constituée, en 1953, une Fédération de Rhodésie et Nyassaland, où le pouvoir était détenu en fait par les colons de la Rhodésie du Sud, dont la position était mieux assurée que celle des Blancs du Nord. La Fédération rencontra la plus vive opposition chez les Africains, et le gouvernement anglais se résigna à sa dissolution (déc. 1963). La Rhodésie du Nord put alors poursuivre son évolution vers l'indépendance : celle-ci fut acquise en oct. 1964, et, sous le nom de Zambie, la Rhodésie du Nord devint une république au sein du Commonwealth. Elle emprunta son nom au Zambèze, qui constitue sa frontière méridionale. Kenneth Kaunda devint chef de l'État et s'appuya sur le Parti national uni de l'indépendance, qui s'assura les deux tiers des sièges aux élections de 1968, le principal parti d'opposition étant le Congrès national africain, dirigé par Harry Nkumbula. La plupart des postes dirigeants furent confiés à des membres de l'ethnie du président, la tribu bamba, ce qui aviva les antagonismes traditionnels entre Bambas et Barotsés. Aux prises avec l'opposition de son ancien « dauphin », Simon Kapwepwe, lequel fonda en 1971 un nouveau Parti progressiste unifié, Kaunda fit de la Zambie, en 1973, un État à parti unique où, cependant, les opposants, sans avoir le droit de s'organiser, conservaient une certaine liberté politique. La Zambie, dont toute l'économie dépendait du cuivre et du cobalt (90 % des recettes d'exportation), pâtissait de son enclavement continental. Alors que les cours mondiaux se dégradaient, les conflits armés qui ensanglantaient les États voisins rendaient difficile le transit des matières premières (Angola, Mozambique). La seule voie ferrée accessible était celle qui reliait Lusaka à l'océan Indien, jusqu'à Dar es-Salaam, en Tanzanie, construite en 1975 avec l'aide des techniciens chinois. La richesse minière a contribué à l'abandon des terres de culture, qui avaient été longtemps la principale ressource du pays. En 1988, K. Kaunda, candidat unique, obtint, avec 95 % des voix, un sixième mandat. Pour tenter de sortir le pays de la crise, il mit fin au contrôle des prix en 1990, décision qui provoqua des émeutes dans la capitale.  Face au mécontentement généralisé de la population, il fut contraint d'instaurer le multipartisme en déc. 1990 et d'accepter la tenue d'élections libres l'année suivante. Celles-ci furent remportées par le Mouvement pour la démocratie multipartite, dont le dirigeant, Frederick Chiluba, devint président en oct. 1991. Malgré les mesures économiques d'austérité et les affaires de corruption touchant le gouvernement, le parti au pouvoir remporta facilement les législatives de nov. 1996, tandis que, le même mois, le président Chiluba était réélu à la tête de l'État. Il sut faire échouer un coup d'État militaire en oct. 1997. Par ailleurs, l'ancien président K. Kaunda, chef de l'opposition, déchu de sa citoyenneté, échappa à une tentative d'assassinat, tandis que son fils mourait, victime d'un attentat, en nov. 1999. Les relations avec l'Angola, qui accusait la Zambie d'armer et d'accueillir les rebelles de l'Unita, restèrent tendues. Malgré l'effroyable épidémie de sida qui ravageait le pays, le gouvernement refusa, en nov. 2000, un prêt de la Banque mondiale destiné à l'enrayer, pour ne pas alourdir le poids de sa dette. L'élection présidentielle de janv. 2002, à laquelle F. Chiluba renonça à se présenter, a porté au pouvoir Levy Mwanawasa.

« LA ZAMBIE AU XXe SIÈCLE Conquise à la fin du xixe siècle par les Britanniques de Cecil Rhodes (1853-1902), la Rhodésie du Nord, future Zambie, est rapidement perçue comme étant « sans grand intérêt ».

La Compagnie britannique d’Afrique du Sud (BSA) qui contrôle la région constate qu’il n’y a pas d’or à extraire.

Néanmoins, la présence d’importants gisements de cuivre l’incite à rester.

Elle impose à l’origine une réglementation très stricte de la répartition des terres et des concessions minières, si bien que les colons sont d’abord peu attirés.

En 1924, le Colonial Office se substitue à la BSA.

Une phase de protectorat débute et dure jusqu’en 1953.

L’effort est axé principalement sur les mines de cuivre.

La population blanche augmente très rapidement, de même que le nombre de travailleurs africains embauchés dans les mines (22 000 en 1930).

Ils sont recrutés pour de courtes périodes afin d’éviter une trop forte assimilation.

En effet, l’administration coloniale est fondée sur un système d’autorité indirecte (indirect rule) qui s’appuie sur les instances autochtones.

Dès 1912 pourtant, des Zambiens constituent des groupes d’intérêt, plates-formes d’expression des aspirations africaines.

Les profits retirés des mines ne profitent guère à la Rhodésie du Nord et cette région paraît très en retard par rapport à d’autres territoires britanniques.

Certains de ces groupes se montrent particulièrement activistes dans les années 1930, au point d’être interdits par le gouvernement. Après la Seconde Guerre mondiale, les Britanniques souhaitent se désengager.

Ils prônent l’unification avec la Rhodésie du Sud (futur Zimbabwé).

Une Fédération des deux Rhodésies et du Nyassaland (futur Malawi) est constituée en 1953.

Au sein du Parlement mis en place, le Sud est mieux représenté que le Nord, ce qui accentue les craintes des Zambiens qui redoutent une éventuelle fusion.

Le nationalisme zambien croît sous l’impulsion de Kenneth Kaunda (1924-), qui finit par avoir raison du système britannique.

Des élections au suffrage universel sont organisées en janvier 1964 et l’indépendance est proclamée en octobre. Fondée sur un système parlementaire pluraliste, la Ire République de K.

Kaunda prend vite des accents autoritaires.

Les pouvoirs sont massivement concentrés entre les mains du président et un régime de parti unique se dessine.

En 1973, la IIe République consacre cet autoritarisme.

Mais la férule de K.

Kaunda vacille du fait de l’effondrement des cours du cuivre.

Il doit faire appel aux bailleurs internationaux et accepte de se plier à leurs exigences de rétablissement du pluralisme politique.

La présence simultanée d’une opposition structurée autour d’un syndicalisme puissant et conduite par Frederick Chiluba (1943-) amène K.

Kaunda à accepter le principe d’élections libres en 1991.

Il est battu par son rival. Saluée comme une nouvelle libération par les Zambiens, l’élection de F.

Chiluba est suivie de désillusions.

Outre les difficultés à succéder au « père de la décolonisation », lequel s’était taillé de surcroît une réputation flatteuse de négociateur dans les conflits régionaux, F.

Chiluba doit concilier sa politique de réforme avec des impératifs économiques drastiques.

Le système qu’il institue ne diffère pas de celui qu’il a voulu briser.

Bien que réélu en 1996 faute d’opposants véritables, il continue de mener une politique d’austérité peu populaire.

K.

Kaunda, bien que peu épargné (harcèlement politique constant, assassinat de l’un de ses fils), restait son adversaire le plus direct au tournant du siècle.. »

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