La société coloniale, sa mission civilisatrice et sa réalité
Publié le 31/12/2021
Extrait du document
«
La société coloniale : la mission civilisatrice et sa réalité
Introduction :
Depuis le XVIIIème siècle, l’emprise sociale de la religion chrétienne recule en
métropole et par conséquent dans les sociétés coloniales et enclenche donc un processus de
sécularisation.
Celui -ci est observable par la perte de l’aspect religieux d’un certain nombre
d’institutions sociales telles que la culture et la morale d’une s ociété.
La « mission séculaire »
du christianisme se transforme en « mission civilisatrice » dont le principe n’étant plus de porter
la lumière au monde à travers la foi chrétienne mais par la civilisation.
Ce processus de civilisation est réalisée par le s européens, notamment par les Anglais et les
Français qui détenaient les deux empires coloniaux les plus vastes.
C’est également parce qu’ils
ont une vision européo -centrée du monde et pensaient donc qu’ils appartenaient à une « race
supérieure », opposée à la « race inférieure » caractérisées par les colonisés.
La « mission
civilisatrice » illustre donc l’ethnocentrisme des européens qui se caractérise par la volonté
d’éduquer ces êtres qu’ils qualifient de « primitifs » mais également d’instaurer une certaine
hygiène dans les colonies, supposant que ces « sauvages » en étai en t dépourvue.
Outre le
souhait de transmettre aux indigènes les fruits des progrès techniques et scientifiques de la
civilisation européenne, les col onialistes aspiraient également à imposer leur langue, leurs
institutions et la citoHQQHWp nationale afin d’asseoir leur domination et plus généralement,
d’imposer le modèle occidental.
Par conséquent, il serait intéressant de s’interroger sur la manière dont est instaurée la
« mission civilisatrice » et les réelles intentions que lui portent les Occidents afin d’étudier ses
conséquences au sein de la société coloniale à travers trois axes thématiques qui sont l’école, la
médecine et le sport.
En conséque nce, nous mettrons en exergue la « mission civilisatrice » en tant qu’atout
économique avant d’illustrer le fait que sous couvert de cette « mission civilisatrice », les
occidentaux disséminent leur domination.
Enfin nous évoquerons la dimension sociale
qu ’incarne cette « mission civilisatrice ».
I/ La « mission civilisatrice » a une propension économique
a) L’apport de la modernisation dans les colonies
Au cours du XIXème siècle, la médecine coloniale se développe et joue un rôle
fondamental dans la classification de l’humanité en races.
En effet, elle participe au
développement de l’approfondissement des savoirs et des présupposés raciaux et engendre leu rs
diffusions en métropole ainsi que leurs mises en pratique dans le cadre colonial.
Le 7 janvier
1890, un corps de santé colonial est d’ailleurs crée en France, nommé « corps de santé des
colonies et pays de protectorat » et qui avait pour mission d’assu rer le service de santé dans les
hôpitaux, établissement et services coloniaux.
Maillons déterminants dans l’élaboration des
savoirs sur les races humaines, les médecins de la Marine et des colonies vont alors
communiquer des informations essentielles puis qu’elles proviennent directement du terrain,
c’est -à-dire de l’observation directe des corps.
L’activité de ces médecins consistait à répondre
à des questionnaires élaborés par les médecins de métropole, envoyer des fragments de corps
afin qu’ils soient an alysés et faire des descriptions minutieuses des anatomies et des caractères
moraux des populations.
Les médecins dits « de brousse », ceux qui exercent dans des postes
coloniaux reculés ont également un rôle majeur puisqu’ils mettent au jour des catégorie s.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les personnes en situation de handicap en France à l'épreuve de leur inclusion par le sport dans la société: mythe ou réalité ?
- Le personnage de roman est-il toujours un héros qui affronte la réalité et la société ?
- La société, entre rêve et réalité (groupement de textes)
- Dans la Préface de La Mare au diable (1851), Georges Sand écrit : Nous ne voulons pas dénier aux artistes le droit de sonder les plaies de la société
- Les considérations qui précèdent suggèrent toutefois une lecture plus prudente et moins optimiste de la réalité. Alain-G. Gagnon, Québec : État et société, Québec Amérique