LA SLOVÉNIE AU XXe SIÈCLE

« LA SLOVÉNIE AU XXe SIÈCLE La Slovénie a accédé à l’existence politique au xxe siècle.

Au début de cette période, la Slovénie a conservé une langue parlée par les paysans et écrite par certains écrivains, mais elle est, de fait, partie de la Cisleithanie (partie autrichienne de l’Empire austro-hongrois).

Sans statut juridique propre, sans droit d’État historique, elle se contente d’envoyer des députés au Parlement de Vienne.

Tous sont issus du Parti du peuple slovène (Lljudska stranska slovenije), parti catholique dirigé par l’abbé Anton Korosec (1878-1940).

Au cours de la guerre de 1914-1918, les Slovènes sont de loyaux soldats de l’empire.

Le 1er décembre 1918, la Slovénie est déclarée partie du royaume des Serbes, Croates et Slovènes.

A.

Korosec joue sous la monarchie yougoslave de 1918-1941 un jeu subtil de force d’appoint, au point de devenir en 1928 le seul Premier ministre de la monarchie qui ne soit pas serbe. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le pays est partagé entre l’Italie, l’Allemagne et la Hongrie.

Le 27 avril 1941, un front de libération se constitue, totalement contrôlé par les Partisans communistes, à compter du 1er avril 1943.

La guerre se termine par un dernier massacre : 10 000 Slovènes des armées opposées aux Partisans sont renvoyés à ces derniers et fusillés, en particulier à Kocevski rog, au sud de la Slovénie, le 16 juin 1945. Au lendemain du conflit, alors que la Yougoslavie socialiste se met en place, la Slovénie accède au statut de république fédérée et les communistes slovènes vont jouer un rôle important.

Edvard Kardelj (1910-1979) est le théoricien du régime. D’autres Slovènes influencent la politique de la fédération dans le sens de la décentralisation économique et politique.

La réforme de 1965 qui s’ensuit est en partie leur œuvre.

La république slovène (8,5 % de la population) assure 25 % des exportations fédérales.

La contradiction entre la volonté slovène de s’ancrer en Occident et la logique d’intégration fédérale devient évidente dès 1969 avec la démission forcée du gouvernement slovène de Stane Kavcic (1919-), qui désirait construire une autoroute de liaison avec l’Italie, ce que la fédération interdit.

La mort de Tito, slovène par sa mère, le 4 mai 1980, à la polyclinique de Ljubljana, la plus moderne de la fédération, symbolise la fin de l’union entre Slovénie et Yougoslavie. Des étapes essentielles de la crise yougoslave concernent la Slovénie : le départ des communistes slovènes de la Ligue des communistes de Yougoslavie, le 21 janvier 1990, achève le vieux parti de Tito ; les premières élections libres ont eu lieu en Slovénie (avril 1990), les premières bombes après la proclamation de l’indépendance, le 25 juin 1991, tombent sur l’aéroport de Ljubljana. L’accord de Brioni du 7 juillet 1991, négocié par la Communauté européenne, comprend notamment comme clause le départ de l’armée fédérale yougoslave de Slovénie.

La Slovénie a adhéré en 2004 à l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord) et à l’Union européenne.. »