Databac

La révolution néolithique

Publié le 29/11/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : révolution néolithique. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Fiches de révision.


Période de la préhistoire comprise entre le mésolithique (v.) et l'âge des métaux, cuivre (v. CHALCOLITHIQUE) et bronze. • La « révolution » néolithique • Les premiers foyers néolithiques • La diffusion de la « révolution néolithique » • Le néolithique en Asie et en Amérique La « révolution » néolithique Le terme néolithique (du grec neos, « nouveau » et lithos, « pierre ») fut défini en 1865 par sir John Lubbock. Le néolithique a longtemps été désigné comme « l'âge de la pierre polie », mais il est apparu que ce seul critère technologique, le polissage de certains outils, était insuffisant pour caractériser une évolution qui affecta non seulement le travail de la pierre, mais aussi tous les autres aspects de la vie des hommes préhistoriques. Gordon Childe, préhistorien anglais, fut le premier à parler de « révolution néolithique », dont l'importance ne peut être comparée qu'à celle de la révolution industrielle du XVIIIe s. Cette révolution porte particulièrement sur les modes d'acquisition de la nourriture : à l'origine chasseur-cueilleur, l'homme devient éleveur et agriculteur. Il domestique les espèces animales et végétales qu'il puise localement dans son milieu. Au terme de révolution néolithique, donnant une image trop brutale et simultanée de l'ensemble de ces processus, on préfère aujourd'hui le terme de néolithisation jugé plus adéquat pour définir des changements très différents, certains progressifs s'étalant sur plusieurs millénaires, d'autres plus rapides, survenant à différentes dates suivant les régions. Ainsi, de prédateur l'homme est devenu producteur : il domestique les animaux sauvages ; il apprend peu à peu à préparer une récolte en sélectionnant des grains et améliore la production par des labours, l'utilisation de fumiers, la réalisation de boutures, et des travaux d'irrigation. Cette mutation eut des conséquences sociales et culturelles considérables. Capables désormais d'accumuler des réserves alimentaires (troupeaux, grains en silo, etc), les hommes du néolithique commencèrent à se sédentariser, à construire des maisons et à se grouper en villages. L'artisanat évolua avec l'introduction de nouvelles techniques (céramique, tissage, vannerie), d'abord pour satisfaire des besoins locaux puis pour pratiquer des échanges commerciaux avec d'autres populations. Le polissage de la pierre devint systématique sans pour autant exclure un outillage de pierre taillée. Tout cela s'accompagna de changements importants dans l'organisation interne des sociétés (division du travail et spécialisation des tâches par exemple) et d'une rapide expansion démographique. Les premiers foyers néolithiques Le premier foyer ou, selon l'expression des spécialistes, la première « zone nucléaire » du néolithique fut le Moyen-Orient et le Proche-Orient, plus précisément les marges du « Croissant fertile », englobant une partie des terres de Turquie, de Syrie, du Liban, d'Israël, d'Iran et d'Irak. Là, aux alentours du IXe millénaire, des populations de chasseurs-cueilleurs pratiquant déjà un certain degré de sédentarité profitèrent de conditions climatiques et environnementales favorables pour cultiver et domestiquer des espèces locales qu'ils trouvaient à l'état sauvage, des graminées (blé et orge), et des herbivores (mouton et chèvre). L'adoucissement du climat et la fertilité des terres furent des conditions favorables à l'éclosion d'un nouveau type de civilisation.  Ainsi, dans les sites mésolithiques (v.) de Shanidar en Irak, et dans le Natoufien (v.) de Syrie-Palestine (Mallaha, Jéricho, Mureybet), alors que l'agriculture était encore inconnue, des populations de chasseurs-cueilleurs innovèrent, comme l'atteste la découverte dans ces sites des premières lames de faucilles ainsi que des meules, des mortiers et des pilons destinés à la préparation des céréales sauvages. Dans le nord de la Syrie et en Palestine, la sédentarisation précéda l'apparition de l'élevage et de l'agriculture. Peu après le VIIIe millénaire, dans la vallée du Jourdain, commençait le protonéolithique de Jéricho. Plusieurs villages existent alors en Palestine (Nahal Oren sur le mont Carmel ; Beidha près de Pétra). Pendant ce temps, en Afrique, s'affirmait le néolithique côtier, au Sahara, au Maghreb et en Libye dès les IXe et VIIIe millénaires. On y trouve des denticulés, des grattoirs et des microlithes en abondance, de la céramique et des os travaillés. En Afrique orientale, la culture du sorgho fera pus tard son apparition. Dans ces régions d'inventions précoces, de la Turquie au Sinaï, les différents éléments qui composent le néolithique se mirent en place les uns après les autres. Le VIIe millénaire était encore une période néolithique précéramique, mais comportant partout l'agriculture et l'élevage ; citons en Palestine Jéricho (v.) où on a découvert des « fortifications » qui suggèrent déjà une petite ville, au nord de la Syrie Ras Shamra, en Irak Jarmo, et en Anatolie Çatal Hüyük (v.) et Hacilar. Sur ces sites, l'économie de chasse jouait un rôle de plus en plus restreint (5 % seulement d'animaux sauvages parmi les vestiges retrouvés à Catal Hüyük). Outre la chèvre, le mouton et le bœuf semblent avoir été domestiqués, tandis que le porc restait encore principalement sauvage. En plus des céréales, les légumineuses (pois, fèves, lentilles) étaient cultivées. L'outillage en pierre polie et en obsidienne prenait une importance croissante, et la céramique apparut à la fin de la période. Le VIe millénaire fut, au Proche-Orient, « l'âge d'or des civilisations néolithiques » (G. Bailloud) : il est marqué par le développement de la céramique, qui, très rapidement, connut de fortes différenciations régionales. Les sites les plus importants sont Byblos au Liban, Ras Shamra en Syrie, Çatal Hüyük et Amuq en Anatolie, Tepe Sialk en Iran, tandis que s'épanouissaient en Mésopotamie les cultures de Hassouna, Samarra et Tell Halaf. Au même moment, le néolithique se développait à Chypre et en Grèce (Argissa, Sesklo et Dimini). L'industrie de la pierre taillée y était encore présente (flèches, couteaux, faucilles). Les hommes de ces périodes utilisaient aussi une grande variété de pierres pour confectionner des objets utilitaires (vaisselle, miroirs, haches, armes), et décoratifs avec des statuettes humaines ou animales. L'os et le bois donnaient des parures, des manches de poignard parfois magnifiquement sculptés, des cuillères à fard et des boucles de ceinture. La diffusion de la « révolution néolithique » Alors que le néolithique s'achevait déjà au Proche-Orient, où le métal fit sa première apparition vers 4 500 ans av. J.-C., la néolithisation s'étendait vers l'O. et commençait à gagner l'Europe orientale et méditerranéenne au VIe millénaire. On distingue 3 zones d'apparition du néolithique : dans les Balkans (de nombreux sites sont répertoriés en Albanie, en Yougoslavie, en Grèce, en Hongrie et en Roumanie), sur les côtes de la Méditerranée et dans les plaines d'Ukraine. En Occident, la civilisation « cardiale » prend son essor sans doute dès le VIe millénaire, sur les côtes espagnoles, françaises et ligures.  Au Ve millénaire, la néolithisation connut un essor vigoureux dans la vallée du Nil (v. ÉGYPTE) et en Europe, avec le rayonnement de la culture de Starcevo-Körös, en Yougoslavie et en Hongrie ; celle-ci, qui présente des affinités avec le néolithique thessalien de Sesklo et de Dimini, donna naissance au grand courant de civilisation du Danube, dont la céramique, parfois richement décorée, peinte ou incisée, connaît une extension considérable, depuis l'Ukraine occidentale jusqu'au Rhin et à la Belgique. Ce courant danubien atteignit le nord de la France et, au IVe millénaire, le bassin parisien (céramique de type « rubané »). Mais le sud de la France, comme l'Italie et l'Espagne, subit surtout l'influence d'un courant méditerranéen, qui, lui aussi, a ses origines lointaines au Proche-Orient. Au IVe millénaire, le néolithique commença à atteindre au N. les steppes de l'Eurasie. Dans les Balkans, la diversité culturelle se reflète dans les sites de Vinca, de Boian, de Danilo Kakanj. Toute l'Europe occidentale (péninsule Ibérique, France, N. de l'Italie, Suisse, îles Britanniques) vit la diffusion d'un même type de céramique, dite « céramique occidentale ». Le blé fut cultivé en Occident au moins dès le début du IVe millénaire (à Roucadour, dans le Lot). Dans le même temps commençait la diffusion, touours en Occident, de la plus prestigieuse des civilisations néolithiques, celle des mégalithes (v.). Tandis que les premières civilisations européennes du métal prenaient leur essor en Sicile, en Sardaigne, en Espagne, un peu plus tard en France, le IIIe millénaire vit s'épanouir en Europe centrale et septentrionale des cultures à « gobelets en entonnoir » (v. CAMPANIFORME, peuple), de probable influence ukrainienne. Ce néolithique final connaît l'apogée du mégalithisme à Stonehenge en Grande-Bretagne, l'essor de l'agriculture et de l'élevage des bovins dans le bassin de Londres, à Windmill Hill, la première exploitation des mines du Norfolk, le développement de la civilisation agricole ukrainienne de Tripojie, la culture des kourganes de Russie méridionnale et du Kazakhstan, l'élan vigoureux de la métallurgie du cuivre dans les Carpates et les régions au nord du Caucase (culture de Kouban). Cet âge européen fut aussi marqué par des mouvements de population et des guerres. Le néolithique en Asie et en Amérique Le néolithique d'Asie orientale est bien connu dès le VIIe millénaire avec des sites importants, acéramiques, dans le Balouchistan. L'élevage de la chèvre et la culture de l'orge étaient probablement pratiquées. S'y ajoutèrent ultérieurement le blé, le mouton, le zébu et, parmi les technologies, la céramique au VIe millénaire, tandis que l'outillage lithique restait abondant. Le riz vint supplanter le blé dès le IIIe millénaire. En Chine, des cultures protonéolithiques sont avérées entre le VIe et le Ve millénaire . On y élevait des chiens, des porcs et des poulets, on stockait les céréales, en particulier le millet, dans des fosses ou des jarres. Les sites ont fourni également des haches polies, des bêches, des couteaux, de la poterie.  En ce qui concerne l'Amérique, deux aires de civilisation précoce existent vers 8 000 ans av. J.-C. : au Mexique (à l'origine de la civilisation mésoaméricaine) et dans les Andes centrales. En dehors de ces aires nucléaires, la néolithisation se fera plus lentement. Au Mexique, dans la province de Puebla, des chasseurs, collecteurs de végétaux sauvages, semi-nomades, s'essayèrent à la culture de plantes. Dans la phase d'El Riego (fin VIIIe/fin VIe millénaire) apparurent les premières plantes cultivées (maïs et courge), mais c'est seulement au IIe millénaire que l'agriculture devint la base essentielle de l'économie, tant en Amérique centrale qu'en Amérique du Sud.

« Le Néolithique est une révolution dans le mode de vie humain de la Préhistoire qui commence au Proche-Orient vers 8 000 ans av.

J-C avec l’apparition de l’agriculture, et qui se termine avec l’apparition de l’écriture.

Les hommes deviennent sédentaires et construisent des villages. 1.

Comment l’homme a-t-il transformé son milieu ? Quelles ressources en a-t-il tirées ? Pour transformer son milieu, l’Homme a tout d’abord détruit les forêts afin d’avoir de l’espace pour construire des aménagements.

Il a également domestiqué des animaux et des plantes.

La modification du mode de vie des animaux ainsi que leur alimentation a entrainé chez eux une transformation physique.

Certaines espèces sont devenues plus petites.

L’Homme a donc participé à la création de nouvelles espèces qui conduit à l’artificialisation.

Les maladies transmissibles à l’Homme ont augmenté à cause du nombre plus élevé d’animaux domestiques.

A l’inverse, les animaux sauvages ont vu leur effectif un peu diminué, mettant en danger leur biodiversité.

Ces transformations environnementales affectent le mode de vie humain.

Ils deviennent sédentaires, passent de la chasse à l'élevage et de la cueillette à l'agriculture et ont donc une alimentation transformée : céréales, lait...

Les défrichements des forêts sont facilités grâce à de nouveaux outils, des haches et lames en silex.

Cela augmente la surface cultivable et transforme les paysages.

L’Homme fait apparaitre de plus en plus de champs qu’il ensemence, et crée des pâturages pour ses bovins, ses ovins… Il y a moins d’espaces sauvages, les activités humaines se développent, ayant déjà pour conséquence une certaine forme de pollution. 2.

Quels facteurs non-économiques ont pu préparer la néolithisation ? Les facteurs symboliques et psychologiques ont préparé la néolithisation.

Les communautés humaines souhaitent contrôler le milieu naturel au lieu de le subir.

L’Homme change de regard sur le monde naturel mais également d’idéologies, comme nous le montrent les sculptures de figures humaines : l’humain a plus de valeur.

De même les ossements de taureaux sauvages trouvés sous les fondations des habitations, apparaissent un peu comme des objets protecteurs, révèlent que celles-ci ont plus d’importances que les campements d’autrefois. 3.

Quelles sont les conséquences de la néolithisation sur la structure sociale ? La néolithisation a permis aux hommes d’être capables de maitriser la nature et les animaux à travers l’agriculture et l’élevage.

Pour survivre, l’Homme devait absolument dominer la nature.

A partir du moment où il a su le faire, et comme ce besoin de domination est puissant chez lui, il a changé de cible.

Il a cherché à dominer ses semblables et a créé des sociétés inégalitaires.

La création de villages et la possession de surfaces agricoles ou de pâturages ont obligatoirement provoqué une sorte de compétition et une hiérarchie sociale.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles