La révolution française et de l’Empire : une nouvelle conception de la nation (1789-1814)
Publié le 19/03/2024
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La révolution française et de l’Empire : une
nouvelle conception de la nation (1789-1814)
Le 18ème siècle a été marqué par d’importantes transformations ;
politiques, culturelles et scientifiques.
Il incarne le siècle des lumières
qui est une effervescence intellectuelle et c’est exprimé lors de la
révolution française 1789-1799.
En effet la mort de l’ancien régime a
encouragé les débats autour de notions comme celles de nation,
incarnation de cette dernière ou encore celle de la citoyenneté loin de
trouver une réponse définitive.
Ces idées/ débats ont évolué tout le long
de régimes successifs.
En quoi la révolution française et l’empire on-t-il marqué une rupture dans la vie
politique française ?
I-
Comment la Révolution renouvelle l’idée de nation et de souveraineté
( 1789-1793)
A) La conception de la nation et de la souveraineté sous la monarchie absolue
et la monarchie constitutionnelle
1) Sous la monarchie absolue.
Les origines de la nation corrélées au sentiment national et à la construction de
l'Etat sont anciennes.
En ce sens, la guerre de Cent-Ans (1337-1453) a été un
accélérateur de l'affirmation d'un sentiment national.
En effet, les déboires de l'armée française ont renforcé l'attachement des
Français à la dynastie royale en place, celle des Valois.
Ainsi, au Moyen-Age, la
Nation s'incarne à travers l'Etat royal et par-delà lui, dans le roi qui est sacré
depuis Pépin le Bref (VIlle siècle).
Par cette cérémonie, le roi gagne une
légitimité à la fois politique et religieuse par la présence des pairs du royaume et
des prélats de l'Eglise.
De même, la cérémonie du touché des écrouelles vient
démontrer le caractère divin de son pouvoir.
A ce titre, le roi apparait comme le
lieutenant de Dieu sur terre ayant l'obligation de faire régner la religion
catholique sur son territoire.
Dans une société encore attachée à la religion
catholique, le bras droit de Dieu est donc considéré comme le « Père » du peuple
qu'il doit protéger.
De ce fait, son autorité est entière sur un royaume compose
par les « enfants » du roi: ses sujets.
Dans le cadre d'une monarchie sacrée dans
laquelle le roi détient tous les pouvoirs, on parle de monarchie absolue.
Ce
pouvoir absolu se traduit matériellement par un ensemble de symboles que le roi
peut porter sur lui : les regalia (main de justice a trois doigts pour le pouvoir
judiciaire, épée de Charlemagne pour le commandement militaire, sceptre pour
le pouvoir, la couronne etc…)
La régalia ( = pouvoir du roi ) est composé du ;
1 ) de la main de justice ( droit, charité, foi catholique )
2) épée de Charlemagne = militaire
3) sceptre + couronne = pouvoir politique
La Nation se définissait par un territoire, Francia, qui s'est agrandit au fur et à
mesure des conquêtes royales.
Ainsi, il n'est pas surprenant que jusqu'à la chute
de la monarchie absolue, le roi se faisait appeler roi de France et non roi des
Français, le roi étant avant tout le dirigeant de territoires placés sous son
autorité.
En somme, le roi incarne à lui seul la Nation qui est constituée par
l'ensemble des territoires sur lesquels il exerce sa souveraineté et ses sujets
obéissant aux mêmes lois et parlant une même langue.
Etant l'élu de Dieu sur
terre, il détient tous les pouvoirs.
A partir du règne de Louis XIV (1661-1715)
jusqu'au règne de Louis XVII, la Nation s'incarne aussi par sa religion officielle
qui est la seule admise : le catholicisme.
2) Le bouleversement des années 1789-179 ( étude de la DDHC)
Le contexte de grave crise économique pousse Louis XVI à organiser la réunion
des Etats généraux en mai 1789 pour essayer de trouver une solution.
Cela est
sans succès face aux nouvelles idées inspirées par les philosophes des Lumières
qui s'affirment de plus en plus.
Ainsi, la traditionnelle division de la société en trois ordres (Noblesse, Clergé,
Tiers-état), associée au système des privilèges, censée représenter la Nation est
de moins en moins admise.
Ce rejet de cette société s'est fait très vite ressentir
par des évènements majeurs.
Le 20 juin 1789, les députés du Tiers-état se
déclarent Assemblée Nationale.
Le même jour, lors du serment du jeu de paume
[VIDEO], ces mêmes députés jurent de ne pas se séparer avant d'avoir doter une
nouvelle constitution au royaume.
Le 14 juillet, la prison royale de la Bastille est
prise violemment, il s'agit d'une remise en cause directe du pouvoir arbitraire du
roi.
Un mois plus tard, le 26 août 1789, la Déclaration des droits de l'homme et
du citoyen est déclarée.
L'enchainement de ces évènements ont profondément transforme l'idée de
Nation.
En effet, la création d'une Assemblée Nationale indique que la
souveraineté et la Nation ne s'incarne plus dans le roi.
Ce dernier ne dispose plus
d'origine divine, il est simplement le premier des magistrats dont la légitimité est
issue du peuple.
A l'instar des citoyens, il est soumis à la loi qui est l'expression
de l'ensemble des citoyens et non celle du roi.
De fait, la déclaration des Droits
de l'Homme et du Citoyen a préfiguré ce qu'allait être la monarchie
constitutionnelle proclamée en septembre 1791.
Dans le cadre de cette dernière,
les citoyens sont égaux devant la loi et l'impôt et disposent de nombreuses
libertés comme celle d'opinion ou d'expression.
Dorénavant, la Nation est
souveraine et l'invention du crime de lèse-nation ne laisse pas de place au doute.
B) Le rôle du peuple et des femmes dans la révolution
L’implication des femmes incite leur sociologie qui ne sont pas réductible à une
seule figure.
Elles proviennent de milieux divers ce qui peut expliquer les raison
différentes pour lesquelles elles se sont ajoutées à la révolution avec les
hommes.
1)militantes marquantes (olympes)
2)militantes de base (ex : rue)
3)militantes très actives qui participent directement avec « emphase »
1) Quelques figures féminines célèbres.
Par-delà leur participation aux journées révolutionnaires, certaines femmes se
sont démarquées par leur prise de position en faveur des droits des femmes.
Parmi elle, la montalbanaise Marie Gouze.
A) Olympe de Gouges
Olympe de Gouges a toujours défendu les principes de justice et de Liberté sans
distinction de genre.
Elle a été l'autrice d'une Déclaration des droits de la femme
et de la citoyenne en 1791 pour protester contre les inégalités créées entre les
hommes et les femmes par la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen
d'août 1789.
De plus, elle a voulu étendre l'égalité des droits politiques aux
personnes de couleur.
Durant la Révolution française, elle s'est démarquée par
un certain modérantisme en condamnant les violences commises durant les
journées révolutionnaires.
Cette proximité avec le parti Girondin lui a valu d'être
guillotinée en novembre 1793.
B) Manon Roland
Comme Olympe de Gouges, elle se montre favorable à la Révolution française.
Elle adhère dès son plus jeune âge aux théories politiques de Rousseau et défend
l'idée de la création d'une République.
Durant cette même période, elle est
heurtée par le mépris social de la haute noblesse à l'égard des autres catégories
sociales ce qui finit de la convaincre de la nécessité de changement profonds à
l'intérieur de la société.
Toutefois, elle s'oppose à Olympe de Gouges en refusant
l'égalité des sexes, l'influence des femmes en politique devant être dans l'ombre
des hommes.
Proche des Girondins par la carrière politique de son mari, elle a
soutenu la Révolution dans ces dimensions plus modérées en s'opposant aux
violences de la Révolution française ce qui a valu d'être guillotinée
en novembre 1793.
C) Théroigne de Méricourt
D'origine belge, Lambertine Terwagne fait partie de ces figures féminines qui se
sont démarquées lors de la Révolution française.
Bien qu'elle n'ait pas participé à
la prise de la Bastille, il se pourrait que sa présence ait été réelle lors d'autres
événements marquant comme lors de la marche du peuple parisien à Versailles
en octobre 1789.
Qualifiée « d'amazone de la Révolution», elle a fait sienne cette
appellation guerrière en militant pour une implication physique des femmes dans
les épisodes révolutionnaires.
Tout comme Olympes de Gouges, elle a appelé à la
formation d'une garde nationale des femmes en 1791.
En 1792, elle a appelé à
l'indépendance des femmes.
Bien qu'engagée tant sur le plan des idées que dans
le déroulement des journées révolutionnaires, Théroigne de Méricourt n'en a pas
moins critiqué les formes de violence et s'est montrée partisane de la paix
sociale.
Sa proximité avec le parti girondin lui a valu d'être emprisonné ce qui l'a
conduit à sombrer dans une forme de folie.
Elle meurt en 1817.
2) Le peuple dans la révolution française
La présence des femmes dans la révolution française est visible non lors des
questions frumentaires/ nourriture qui sont dû à l’augmentation du prix du blé
( base alimentaire).
Cela explique que les femmes sont sur le devant de la scène.
Du 5 au 6 octobre 1789 durant lequel la plupart se rend à Versailles pour
réclamer plus de nourriture et réclamer le couple royal à Paris.
On les retrouve
aussi à la Bastille au côté des sans culottes ( habitants sans....
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